Des milliers de générateurs diesel pour compenser l’éolien !

Énergie et matières premièresEnvironnement
Par Richard North
Publié le 5 août 2013 

Dr Richard North Le site de l'auteur: http://www.eureferendum.com/

Richard North est un auteur et un bloggeur britannique. Son blog a été déclaré en 2006 l'un des blogs politiques anglais les plus influents par le Financial Times. North a été directeur de recherche au Parlement Européen pour le groupe politique Europe of Democracies and Diversities, qui inclut UKIP.UTEUR
Dr Richard North
L’éolien « propre » n’est rendu possible que par l’utilisation d’énergies dites sales, comme le diesel.


De temps en temps, écrit Christopher Booker avant-hier dans The Telegraph, on tombe sur une nouvelle si hallucinante, si inattendue […] qu’il semble dur pour les lecteurs d’accepter qu’elle est vraie.

C’est le cas de celle qu’il a rapporté pour la première fois le mois dernier, sous le titre « Nos lumières resteront allumées, mais ça va nous coûter une fortune ».

Le sujet en était un programme mis au point par le réseau d’électricité National Grid, pour résoudre ce qui a longtemps été un des problèmes les plus insolubles créés par le plan du gouvernement de dépenser 110 milliards de livres sterling en 7 ans pour bâtir des dizaines de milliers d’éoliennes supplémentaires. Le problème est de garder équilibré le réseau à haute tension, quand il doit encaisser toutes ces fluctuations sauvagement imprévisibles de la vitesse du vent.

La réponse trouvée par le réseau National Grid, uniquement rendue possible par les dernières technologies informatiques et le « cloud» , est de connecter des milliers de générateurs au diesel, contrôlés à distance par le réseau, pour fournir un secours presque instantané quand le vent chute.

Comme on peut le voir dans des rapports récents, telle l’ébauche de consultation sur « la réserve d’équilibrage par le côté demande et la réserve d’équilibrage supplémentaire » ceci part maintenant dans la direction d’un des programmes les plus bizarres et les plus ambitieux jamais générés par l’obsession de nos politiciens pour les éoliennes.







C’est la nouvelle que nous avons dévoilée début juillet, quand nous avons découvert que les propriétaires de générateurs diesels sont incités, par des subventions astronomiques, à les rendre disponibles pour le réseau. Ces subventions sont équivalentes à 12 fois le tarif en vigueur pour de l’électricité conventionnelle et même, en de très rares occasions, jusqu’à 15 000 livres sterling par Mwh, soit 300 fois le tarif normal de 50 livres sterling par MWh.

Initialement, cette « réserve opératoire à court terme » envisageait de ne se reposer que sur les générateurs de secours existants, la plupart propriété d’établissements publics comme des hôpitaux, des prisons ou des installations militaires, qui gagneraient des centaines de millions de livres payées par les contribuables par le biais d’une « taxe furtive » sur les factures d’électricité.

Mais l’aubaine ainsi proposée est si lucrative que des douzaines d’entreprises privées, avec des noms comme Renewable Energy Generation et Power Balancing Services, se précipitent pour encaisser en construisant des « centrales électriques virtuelles », capables de générer jusqu’à 20 MW ou plus, sachant qu’elles peuvent s’attendre à toucher 47 000 livres sterling ou plus en « paiements pour disponibilité » pour chaque mégawatt de capacité, avant même d’avoir généré la moindre unité d’électricité.

Comme nous l’avons rapporté, cette solution pour le problème « d’équilibrage du réseau » créé par l’éolien a pour pionniers les États-Unis. La première entreprise à mettre en place une « centrale électrique virtuelle » au Royaume-Uni a été UK Power Reserve, gérée par un ancien gouverneur de l’Oklahoma, qui a été stupéfait de découvrir que les subventions offertes en Grande Bretagne sont sept fois supérieures à celles disponibles dans son État natal.

La semaine dernière, Christopher Booker a contacté National Grid, le régulateur Ofgem et d’autres, pour obtenir une estimation du montant que nous allons avoir à payer pour ce système « d’équilibrage ». La réponse générale a été que celui-ci n’est pas encore assez avancé pour permettre de donner une estimation de coût globale. Concrètement, le National Grid nous demande donc de signer un chèque en blanc.

La plus fiable des estimations que l’on puisse trouver est via une citation du National Grid suggérant que, d’ici deux ans, le coût pourrait être d’un milliard de livres sterling par an, ajoutant 5% à des factures d’électricité qui sont déjà en pleine explosion. Sans l’ombre d’un doute, nous assistons là à l’une des distributions d’argent gratuit les plus infaillibles de notre temps. Et une des entreprises en question se montre heureuse de décrire le système comme « de l’argent pour rien ».







Mais l’ironie finale, bien sûr, c’est que ces générateurs diesel crachent presque autant de CO2 par unité électrique produite, que n’importe laquelle de ces centrales au charbon que nos politiciens veulent voir taxer et réguler jusqu’à ce qu’elle disparaissent. Ceci doit être une plus haute forme d’insanité, quand l’éolien « propre » n’est rendu possible que par l’utilisation du diesel « sale ».

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