Pierre Bonn*
2016
* Président de l'association de Défense de l'Environnement en Nord Lauragais (ADENL) membre de la FED
Commentaire: Merci pour ses explications, Monsieur Bonn. Qui peut encore prétendre, mis à part toutes celles et ceux qui ont intérêt ou/et des intérêts, que la «colonisation» éolienne de certains territoires (souvent placé sur « la diagonale du vide»: La diagonale du vide est une large bande du territoire français allant de la Meuse aux Landes où les densités de population sont très faibles par rapport au reste de la France; https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagonale_du_vide) est une chance pour le climat et est écologique?
ZÉRO ÉOLIENNE et BASTA!
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Comment ERDF régule la production d’électricité ?
8 heures à l'avance on fait la prévision de la demande. Cette prévision est principalement fonction de la température prévue qui est déterminée avec une bonne précision.
A quoi servent les centrales thermiques à flamme (CTAF) et en premier lieu celles utilisant des turbines à gaz ?
À réguler les variations imprévues de la demande.
La
production
d'électricité éolienne est intermittente et variable. On essaye bien de
prévoir la force moyenne du vent pour
prévoir la production d'électricité éolienne. Mais d'une part cette
prévision est très imprécise et
d'autre part la puissance fournie est proportionnelle au cube de la
vitesse du vent (Betz) ce qui entraîne qu'une erreur par exemple de 20 %
sur
la vitesse donne une erreur triple de 60 % sur la puissance.
Les promoteurs éoliens (1) excipent du « foisonnement » en disant « il y a toujours du vent qui soufflent quelque part » et expliquent qu'on peut pallier la baisse du vent dans une région par le vent d'une autre région. Cet argument est totalement bidon car les forces de vent (et non la direction qui ne compte pas) dans deux régions voisines sont presque toujours corrélées et de plus on ne peut pas réguler le vent du Nord-Pas-de-Calais avec le vent du Languedoc-Roussillon. De plus quand l'anticyclone est sur la France en été quand il fait très chaud ou en hiver très froid, il n'y a pas de vent donc pas de « foisonnement » possible (et c'est justement là que l'éolien pourrait être utile).
La production éolienne est donc une production non prévisible et s'ajoute aux variations imprévues de la demande d'où la nécessité d'utiliser plus de CTAF et donc d’émettre plus de gaz à effet de serre (GES) et cela augmente avec le nombre de machines. L'éolien industriel ne produit l'équivalent à pleine puissance qu'au mieux le quart du temps : 1 MW éolien ne produit sur 100 heures que 25 MWh et nécessite pour sa régulation 1MW thermique à flamme produisant 75 MWh.
Pour chaque MWh éolien il faut 3 MWh thermiques avec les émissions de GES correspondantes.
Autre conséquence :
Le
surcoût du kW
éolien est payé principalement par l'usager particulier car les
entreprises grosses consommatrices d'électricité ( St
Gobain, SNCF, …) sont plafonnées pour « ne pas être mis en position de
faiblesse par rapport au entreprises
étrangères » (UNIDEN). Ce montant (7 milliards par an) vient toucher
surtout les ménages à faible revenu qui en
général n'ont pas d'habitations bien isolées et dans lesquelles, sans
chaudières à mazout, on se chauffe uniquement
par effet Joule. Ces ménages ont souvent des enfants qu'on ne laisse pas
avoir froid pour faire leurs devoirs, etc. Ces ménages
représentent une part importante des usagers qui ne peuvent pas
épargner. Le surcoût, quelques centaines d'euros par an, est donc
pris directement sur la consommation de ces ménages (environ 40
milliards par an). Les économistes nous disent que la consommation est
le moteur de la croissance qui à partir de 1 % commencera à nous sortir
du chômage.
Conclusion :
l'éolien
industriel participe à l'accroissement du chômage !
Tout cela sans parler de
la dépréciation de la valeur des habitations à proximité des machines, des nuisances dues aux sons basse fréquence
et au saccage du patrimoine paysager, des lignes et équipements industriels nécessaires à la distribution du courant
éolien et payés par les usagers d’EDF.
(1) Qui n'aiment pas du tout qu'on les appelle ainsi à cause de la réputation attachée aux promoteurs immobiliers ; ils se nomment eux même « porteurs de projet ». L'ancien président du SER (syndicat des énergies renouvelables),Mouratoglou a quitté la promotion immobilière pour l'éolien. Il est maintenant à la tête d'une société qui va gagner de l'argent en « effaçant » de la consommation électrique via les compteurs Linky
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