La dérive suicidaire de la politique industrielle d’EDF n’est pas prête d’être enrayée.
L’entreprise EDF est censée se comporter aujourd’hui comme toutes les autres entreprises. Mais, étrangement, la loi1 ne lui attribue pas les mêmes devoirs, notamment vis-à-vis des énergies renouvelables.
Ainsi, contrairement à ses concurrents, la loi sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité (dite loi NOME 2) oblige EDF à :
– Céder un quart de sa production de base (nucléaire et hydraulique), soit 100 térawattheures (TWh) à un prix « d’ami » (42 €/MWh)… à ses concurrents 3, parfois parés de la couleur « verte ». Serait-il envisageable de demander à Renault de céder un quart de sa production à ses concurrents, à un tarif fixé par l’État ?
– Céder 5% de sa production, soit 20 TWh environ, aux “entreprises locales de distribution” à un tarif voisin de 35 €/MWh,
– Acheter la production électrique des énergies renouvelables en France à des tarifs fixés par l’État eux aussi,
– Accepter l’obligation morale d’investir outre-mer, y compris Corse, St Pierre et Miquelon, île de Sein, toutes zones commerciales où ses concurrents ne se bousculent pas…
Les objectifs de l’UE
L’Union européenne a décidé de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre, d’accroître son efficacité énergétique de 20 % et sa part des énergies renouvelable de 20 % dans le mix énergétique d’ici 2020. Cet objectif « 20-20-20 » sacralisé rend caduque les problèmes de tarifs, et donc toute réflexion sur ce thème.
Quelques législateurs sont convaincus que la poursuite d’un tel objectif réduit à néant les chances pour EDF de maîtriser le coût de l’électricité et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais jamais ils n’en conviendront officiellement. Ils préfèrent se faire les complices de cette manipulation plutôt que de la dénoncer.
Presque tous les postes de responsabilité au ministère de l’Écologie sont aujourd’hui entre les mains d’écologistes idéologues qui souhaitent suivent le scénario de l’ ADEME 100% d’énergies renouvelables. Greenpeace, le parti écologiste, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et l’association France énergie éolienne (FEE) paraissent y avoir le pouvoir absolu.
Impasse technico-financière
Ce scénario ADEME de fermeture du nucléaire conduit à une impasse technico-financière et prévoit la construction 174 GW d’éoliennes, soit plus de 60.000 machines de 2,5 MW. Pour mémoire la puissance totale installée est aujourd’hui de 11 GW pour 7.000 éoliennes.
EDF, à travers sa filiale Énergies Nouvelles, est devenue le fer de lance de cette politique en prenant actuellement le contrôle du maximum de sociétés qui sont dans les énergies renouvelables, et notamment l’éolien. EDF EN a annoncée le 20 juillet avoir acheté 87,5% du spécialiste de l’éolien Futuren.
La dérive suicidaire de la politique industrielle d’EDF n’est pas prête d’être enrayée. Que survienne, un peu partout dans le monde, le prévisible tarissement des subventions et EDF se retrouvera au bord de la faillite, ou sera obligé de doubler ou de tripler la facture des Français.
Imposture des énergies renouvelables
En effet, lorsque l’imposture des énergies du vent et du soleil sera démystifiée une bonne fois pour toutes (une telle échéance est peut-être proche), l’éclatement de la bulle financière donnera le signal de la déroute de la plupart des systèmes électriques dans le monde.
Comment se fait-il qu’aucune voix de premier plan ne s’élève contre le sabotage méthodique d’une industrie nationale de premier plan ?
Qui donnera un coup d’arrêt à ce spectacle lamentable joué par des conjurés dont tout le monde peut vérifier que l’entreprise qu’ils sont en train de concocter, sur instructions du pouvoir politique, conduit à la faillite ?
Naufrage industriel titanesque
Un naufrage industriel titanesque se prépare avec le barde acclamé par 75% des Français, Nicolas Hulot, à la proue du navire France. Il ne reste plus qu’à créer un tribunal d’exception pour punir les hérétiques qui oseront s’opposer à ce programme et nous serons proches du retour à l’inquisition.
Cette hypocrisie ambiante d’une loi inique sur la transition énergétique ourdie contre l’industrie française amène aujourd’hui EDF et AREVA à entrer dans une zone de turbulences.
Où sont les coupables ?
Et pour qui sonne le glas ?
1. Loi n° 2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité.
2. La loi NOME du 7 décembre 2010 a fixé un nouveau cadre pour le marché de l’électricité en France.
3. Au prix de 42 €/mégawatheure (= mille kilowattheures)
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