Electricité, blackout : l'ignorance marche toujours accompagnée de la vanité et de l'orgueil (proverbe persan)

 Faut-il que tous ces décideurs de l' avenir électrique de la France depuis ces dernières années, personnel politique, fonctionnaire et "civil ", ait donc des vies à ce point sans relief ou des obsessions de... gloire posthume, tout le monde ne peut pas être amené à devenir le Sauveur de la Nation lors d' un conflit mondial et, c'est tant mieux, pour avoir créé artificiellement un problème électrique, nucléaire, là où tout fonctionnait parfaitement depuis des décennies. Pour convaincre l'opinion publique et enfiler définitivement le costume de super héro, ils viennent étaler dans les médias cette vanité en expliquant que les citoyens ne peuvent imaginer, oh combien, le nombre d'"exploits" qu' ils sont obligés de réaliser pour éviter... leur Blackout. Des héros de la Nation qu'on vous dit!
Si la justice ne les juge pas, espérons que l' Histoire le fera.
"De surcroît la politique est, on le sait, le domaine par élection des apparences trompeuses et des illusions entretenues. C'est une de fonctions du langage politique que de dissimuler ou de travestir".
René Rémond, Les droites en France, p.17, Aubier, Collection historique, 1982. 

ZERO EOLIENNE ET BASTA
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« Comment la France a échappé de peu à un blackout électrique ? »
Jean Pierre Riou

Les 49,8959 Hz du 10 janvier ont fait la une de la presse
Les 49,8801 Hz du 23 avril ont fait profil bas


   Le 10 janvier dernier*, une baisse de fréquence du réseau incitait la presse à relater l’incident sous ce titre évoquant le blackout.
A 21 heures 02 et 10 secondes, cette fréquence était effectivement tombée sous les 49,9 Hz : à 49,8959 Hz très précisément, comme permettent de le vérifier les données complètes de RTE.
Une marge restait pourtant disponible, grâce notamment à un mécanisme immédiatement activé pour la première fois depuis sa création, l’interruption de fourniture aux industriels rémunérés à cet effet, qui a permis de soulager le réseau de plus de 1500 MW, soit l’équivalent du concours de 2 réacteurs nucléaires supplémentaires.
   D’une façon générale, en plus de cette flexibilité de la consommation, les grosses machines tournantes des générateurs des centrales électriques conventionnelles confèrent une grande inertie au réseau en fonctionnant de façon synchrone à 50 Hz, et absorbent ainsi les écarts de tension en stockant ou injectant leur énergie cinétique sur le réseau.
   Les gestionnaires de réseaux sont chargés d’assurer le contrôle de l’amplitude de variation de la fréquence, ou Rate of Change of Frequency (RoCoF)
   Dans son rapport sur la question, le gestionnaire du réseau européen Entsoe, considère que « Par son inertie, la génération synchrone limite le RoCoF et lui donne plus de temps pour rétablir l'équilibre de puissance. » et que « Le gradient de la fréquence (RoCoF) est inversement proportionnel à l'inertie globale du système. »
Les énergies renouvelables n'étant pas synchrones, plus leur part augmente et plus cette inertie globale diminue.
   
   En cas d’incident, le réseau européen doit être séparé en plusieurs îlots pour éviter la panne générale. La diminution de l’inertie de chaque nouveau sous-système aggravant alors la situation du ou des îlots déséquilibrés.
   C’est la raison pour laquelle le Directeur exécutif de l’ AIE, Fatih Birol a attiré l’attention sur le risque électrique dans une période de crise comme aujourd’hui en raison de la double menace d’absence de la flexibilité de la consommation industrielle et de la diminution de l’inertie du système lié à la priorité d’injection des énergies renouvelables dans un contexte de moindre consommation.
   C'est pourquoi, alors même qu'il n'y avait pas de soutirage notable de la consommation, un écart supérieur à celui du 10 janvier n’a pas manqué de se produire le 23 avril avec une fréquence descendue à 49, 8801 Hz à 10 heures et 10 secondes.
   Au micro de BFM Business, François Brottes Président du Directoire de RTE a évoqué
"une sorte de nouveau sport" consistant à "éviter les surtensions" en raison du "risque d'écroulement". Ajoutant que "Cette situation a amené quelques surprises car on n'avait jamais connu une telle profondeur".
   La sécurité de notre système électrique ne saurait être « une sorte de nouveau sport »

C’est ce contexte qui a inspiré la rédaction de ma tribune :

https://www.europeanscientist.com/fr/redactions-choice-fr/covid-19-et-le-risque-de-black-out-energetique/

* RTE avait communiqué sur l'incident du 10 janvier en évoquant une chute à 49,2 Hz.

Mais dans ses relevés au pas de 10 secondes, il n'y a aucune trace inférieure à 49,8959 Hz.Une partie de incorruptibilité peut être actionnée en quelques secondes, on peut supposer que le plus fort de la baisse est passé entre 2 relevés et que le creux du 10 janvier puisse rester supérieur à celui du 23 avril. D'après l'Entsoe la chute aurait duré 9 seconde, le creux serait alors tombé entre 2 relevés.

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