"Les prix négatifs sont des épisodes rares mais qui peuvent notamment survenir lors des creux de consommation (nuit, jour férié, week-end etc.), en raison de capacités de production difficilement modulables. En effet, il peut être plus coûteux pour un producteur d’arrêter puis de redémarrer une production peu flexible que d’accepter des prix négatifs pendant un certain temps. On observe principalement des prix négatifs lorsque les productions éolienne et solaire couvrent une part importante de la consommation, ce qui est plus souvent observé en Allemagne. Avec le développement des énergies renouvelables, ces épisodes sont amenés à être de plus en plus nombreux "
Source : https://www.rte-france.com/sites/default/files/rte-mensuel-electricite-fevrier-2020_bat_1.pdf
Combien de temps encore avant dépôt de bilan, EDF et les consommateurs/contribuables, qui payent toujours à la fin, vont-ils pouvoir financer le ruissellement du lobby éolien?
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Michel Desplanches
Le bilan électrique mensuel de RTE a été diffusé ce matin, et fait l' objet de qualificatifs dithyrambiques de la production éolienne. Nous allons donc rétablir la réalité !
Une baisse de la consommation
Cette baisse constatée ne tient pas encore à la crise sanitaire du CoronaV., mais à des températures moyennes plus élevées que la normale, ce qui réduit la demande mécaniquement, d' environ 2,8% par rapport à février 2019...
Une production largement excédentaire
Il y a incontestablement une forte hausse de la production éolienne, d' où les "cocoricos" de RTE, ce qui tient à de très bonnes conditions de vents, avec même des tempêtes, mais aussi, ne l' oublions pas, à la forte croissance de la puissance installée. Le facteur de charge moyen du parc éolien installé est donc de 50% à peu près sur le mois, ce que j' ai vérifié...
Simultanément, l' hydraulique est aussi dans une bonne passe, avec une croissance de 25% par rapport à la production de février 2019, grâce à de bonnes réserves d' eau...
Ce sont donc le nucléaire et le thermique qui sont en repli assez net, non pas comme le dit à tort RTE pour cause d' indisponibilité, mais parce que le nucléaire et le thermique qui sont pilotables ont du "encaisser" les surproductions intermittentes ! N' oublions pas non-plus que c'est en février qu' est intervenue la fermeture d' un des réacteurs de FESSENHEIM, décision strictement politique...
La face cachée de la surproduction due à l'éolienne
Cette production intermittente exceptionnelle n' étant pas stockable sauf marginalement, doit donc être écoulée à l' instant T de la production : la France montre donc durant ce mois une capacité exportatrice en forte croissance, de 6,5 TWh, ce qui est un record pour un mois de février. Mais tous nos voisins n' ont pas de forts besoin à couvrir durant ce laps de temps, car eux-aussi ont de l' éolien qui tourne presqu' au même moment !
Ce sont donc les prix EPEX-Spot qui absorbent le choc, avec un prix français moyen de 26,3 € /MWh "en recule de 12 €/MWh (-31%) par rapport au mois dernier". Donc, nos exportations se sont faites à perte tout au long du mois, en dessous du prix de revient moyen ARENH de 42 €/MWh, perte chiffrable à 102 millions d' € sur le mois, et en dessous naturellement du prix moyen payé aux opérateurs éoliens de 91 €, perte alors chiffrable à 581 millions d' € sur le mois ! Qui couvre ce bilan désastreux, vous le savez déjà, nous les consommateurs / contribuables, et le creusement du "trou" colossal d' EDF qui ne pourra bientôt plus assurer le moindre investissement dans la sécurité nucléaire !
Ce "cocorico" de l'éolien est donc en vérité une face noire, et pour nous un cri de colère : il faut mettre fin au plus vite à ce gaspillage incohérent!!!
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