Belgique : la mauvaise blague pour le climat et le réchauffement climatique

Du gaz pour remplacer ...du nucléaire! Du gaz fossile qui à l'arrivée émet... 100 fois plus de CO2 et CH4 que le nucléaire. Et toujours ce mythe du gaz fossile peu émetteur...
Pour rappel, "La Commission européenne appelle de ses vœux une Europe neutre pour le climat d’ici à 2050." https://ec.europa.eu/clima/policies/strategies/2050_fr
Bah, alors, le réchauffement climatique et la neutralité carbone, c'est du vent? On nous auraient menti?
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Engie et Eneco se préparent à l'après-nucléaire 

Maxime Vande Weyer
17 avril 2020 


 
  
©REUTERS

Discrètement, Engie et Eneco ont obtenu l'autorisation d'installer deux centrales à gaz supplémentaires sur le territoire. Si, pour l'instant, ces projets restent hypothétiques, ils témoignent d'une préparation à la sortie du nucléaire en 2025 et à la mise en place d'un mécanisme de soutien pour les centrales au gaz.

  Si, comme prévu, la Belgique renonce à l'énergie nucléaire en 2025, Elia, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, estime que 3.900 MW de nouvelles capacités de production seront nécessaires pour combler le manque. Et, vu l'intermittence des sources d'énergie renouvelable, c'est vraisemblablement à partir de gaz que ce vide sera comblé. Par conséquent, les grands acteurs de l'énergie du pays placent leurs pions.
  Cette semaine, c'était au tour d'Engie Electrabel et Eneco d'agir. Le premier a en effet obtenu, par voie d'arrêté ministériel, l'autorisation individuelle pour l'établissement d'une turbine à Gaz-Vapeur (TGV) d'une puissance de 490 MW sur le site d' Amercoeur, sur le territoire de la commune de Roux, à côté d’une unité déjà en exploitation. Le deuxième a obtenu une autorisation similaire concernant une TGV de 870 MW de puissance sur le territoire de la commune de Manage. La prochaine étape pour les deux acteurs consiste en l'obtention d'un permis de bâtir, dont on nous informe que les demandes "ont déjà été introduites".

Lire aussi | Et pendant ce temps-là, le mécanisme de soutien aux centrales au gaz patauge

Multiplication des projets
A l'heure actuelle, ces demandes d'autorisation de produire et de construire ne doivent être interprétées qu'en leur qualité de mesures précautionneuses face à l'éventuelle sortie du nucléaire. En effet, comme l'indique Mark Van Hamme, le porte-parole d' Eneco, "aucune date ni projet concret de construction de centrale au gaz ne peuvent encore être communiqués, ces demandes d'autorisation n'étant destinées qu'à nous préparer en vue de l'instauration d'un mécanisme de rémunération de la capacité (CRM) en cas de non-prolongation des centrales nucléaires".

  En attendant qu'un gouvernement de plein exercice puisse trancher sur la question de la prolongation des centrales et que les arrêtés royaux d'exécution déterminent clairement les spécificités de fonctionnement de ce fameux CRM, il faudra donc s'attendre à voir des projets similaires à ceux d'Engie et Eneco pulluler sur le territoire.
  Plus tôt ce mois-ci, Engie Electrabel avait d'ailleurs conclu un accord avec le propriétaire bulgare de la centrale TGV de Vilvorde (255 MW) pour la racheter, avec l'intention d'en ériger une seconde d'une puissance de 870 MW sur le même terrain afin de la raccorder au réseau. L'énergéticien français a également déposé une demande de connexion pour son site de Kallo. A Seraing, enfin, c'est Luminus qui avait dévoilé, plus tôt cette année, son projet d'installer une nouvelle unité de type TGV de 870 MW sur son site déjà équipé d'une unité de production.



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