Bordeaux-Toulouse: Un voyage débile à vitesse absurde

Par Jean Christophe Mathias 
Édition : Bordeaux sur Garonne
22 déc. 2015

Commentaire: Là où la Ligne à Grande Vitesse (LGV) passe, la démocratie recule.... Idem à l'éolien!

Tous solidaires devant les grands projets inutiles!


Bonne lecture


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Alors que les deux nouvelles grandes régions du Sud-Ouest de la France, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, et Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, viennent d’élire à leurs têtes des majorités « socialistes » assorties de leurs alliés « radicaux » et « écologistes », les deux capitales régionales Bordeaux et Toulouse veulent être reliées par une LGV doublant celle qui existe déjà.



© Photo Jean-Christophe MATHIAS

Un projet cher à Alain Rousset, président de l’Aquitaine, qui dénonçait en 2011 les arguments « débiles » et « absurdes » des opposants allant à l’encontre du souhait démocratique de « 90% des Aquitains »: « Je m'étonne que 10 personnes qui posent un panneau puissent parfois avoir plus d'importance que l'immense majorité des habitants de cette région », déclarait-il alors (Sud-Ouest, 14 janvier 2011).

Quatre ans plus tard, plus de 90% des citoyens ayant donné leur avis lors de l’enquête publique s’opposaient au projet, poussant la commission d’enquête publique à émettre un avis défavorable, et corroborant un rapport de la Cour des comptes accablant pour les Lignes à Grande Vitesse. Cela n’empêchait pas Alain Rousset d’obtenir du gouvernement fin 2015 une annonce préélectorale de Décret d’Utilité Publique.

Ce portfolio propose un petit voyage débile le long du fuseau de la LGV Bordeaux-Toulouse, absurdement illustré par les arguments et les panneaux des 10 opposants à la LGV.



© Photo Jean-Christophe MATHIAS

Jean-Robert Thomas est le président de l'association Landes Graves Viticulture Environnement en Arruan (LGVEA): Ici près de la gare de Saint-Médard-d'Eyrans, point de départ prévu du dédoublement des voies au sud de Bordeaux (Gironde).




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Le président de LGVEA désigne sur la carte IGN le point de départ du fuseau LGV Bordeaux-Toulouse.



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Jean-Robert Thomas désigne l'actuelle ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse, devant être surmontée pas un imposant «saut de mouton» visant à raccorder les anciennes et les nouvelles voies.




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Selon le président de LGVEA, le tracé de la LGV impacte l’Appellation d’Origine Contrôlée des Graves et des zones humides classées Natura 2000. LGVEA a organisé en novembre 2015 des rencontres environnementales sur le thème: «Eau et zones humides: subir ou agir?»



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Jean-Pierre Bordeau, ici en compagnie de Jean-Robert Thomas, est un riverain des voies ferrées de la ligne Bordeaux-Toulouse à Ayguemorte-les-Graves. Sa maison est située à l'intersection des actuelles voies et des nouvelles voies prévues.




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Jean-Pierre Bordeau et Jean-Robert Thomas décrivent l’impact paysager de l’ouvrage d’art destiné à raccorder les lignes existantes et les nouvelles lignes.




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Le château «Le Tuquet» (Beautiran) serait fortement impacté par la construction d'un viaduc reposant sur 9 piliers, destiné à enjamber le Gât Mort et le Saucats.




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Le fuseau LGV impacte l'un des vignobles les plus réputés au monde, des écosystèmes aussi rares que fragiles tels que la vallée du Ciron ou une forêt de hêtres plurimillénaire, de vastes surfaces agricoles et forestières, des milieux humides et des paysages ruraux exceptionnels, ce qui scandalise les populations locales.



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Le fuseau LGV traverse la forêt près de Casteljaloux (Lot-et-Garonne).



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En Lot-et-Garonne, une forte opposition locale a vu le jour face à ce projet qui apparaît comme ne considérant que les intérêts des grandes métropoles (Paris, Bordeaux et Toulouse), et peu soucieux des zones rurales.




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Charles D'Huyvetter est chef d'une entreprise de 70 employés récompensée par le Conseil régional d’Aquitaine. Il préside également l’association Très Grande Vigilance en Albret (Lot-et-Garonne).




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Les opposants à la LGV ne sont pas contre le transport ferroviaire, mais ils veulent un transport de proximité en adéquation avec les attentes des territoires ruraux.




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Les coûts financiers de la LGV sont au cœur du conflit.




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Pour Charles D’Huyvetter, la LGV, c'est ni chez lui, ni ailleurs.




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Le président de l'association TGV Albret a déchiré sa carte d'électeur lorsqu'il a appris que le gouvernement ne respecterait pas l'avis défavorable de la Commission d'enquête publique.




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En Lot-et-Garonne, les élus locaux se mobilisent également contre ce projet de destruction de leur territoire.




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Si certains parlent de « crime patrimonial », laissant présager de nouvelles jurisprudences, les autres menacent d'établir « la plus grande ZAD de France ».




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Une « Zone à défendre » a déjà été installé sur les terres fertiles de la vallée de la Garonne près d’Agen, pour s’opposer à la stérilisation des terres agricoles impactées par le projet « Technopole Agen Garonne » (TAG), gigantesque zone d’activité jouxtant le site prévu de la nouvelle gare TGV en périphérie d’Agen.




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Paysage vallonné du Lot-et-Garonne impacté par le fuseau LGV Bordeaux-Toulouse.

















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