COP21: Des éoliennes pour le climat? Une erreur pour la planète

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Jean-Louis Butré*
Le 10/12/2015


Commentaire: Une seule question vaille: Pourquoi nos gouvernants s'obstinent-ils à mener leur troupeau de «mougeons», droit dans «la gueule du loup» éolien? 


Bonne lecture,

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La Ministre de l’Environnement Ségolène Royal a déclaré le 17 novembre 2015 que les technologies de l’éolien «faisaient partie de ces solutions indispensables pour relever le défi énergétique et climatique qui est devant nous». Elle a ajouté que pour atteindre cet objectif, elle allait «tripler le parc éolien actuel français».

Cette déclaration est sans fondement scientifique car ces machines, au contraire, contribuent à augmenter les gaz à effet de serre. Ce fait, à première vue paradoxal, est du à la faible productivité des éoliennes pour faire de l’électricité et à leur intermittence. Elles sont incontrôlables car liées au vent, et le courant alternatif ne se stockant pas, il est nécessaire de réguler le réseau par des centrales thermiques souples à charbon ou à gaz pour prendre le relais.


Le Président d’Engie (GDF-SUEZ), société fortement impliquée dans l’éolien en France, mettait clairement en garde, dès le 8 juin 2011, contre la séduction qu’exerce sur l’opinion publique les énergies renouvelables: « Ce sont des énergies intermittentes qui vont nécessiter de grandes capacités de réserves qui vont reposer sur le gaz naturel. On va payer trois fois. D’abord parce qu’il faudra construire deux systèmes (éolien-gaz) ; deuxièmement, car il faudra subventionner les éoliennes ; troisièmement, les turbines gaz vont fonctionner seulement 70% du temps et le coût du MWh va être augmenté d’autant. Outre le prix élevé, le système éolien-gaz va générer des gaz à effet de serre 70% du temps. C’est donc un système pollueur ».


L’Allemagne est la patrie de l’éolien, elle est citée comme exemple. Mais, depuis 20 ans il y est démontré que ces machines produisent indirectement du CO2 en contribuant à développer des centrales à lignite notamment. En France, la Bretagne, se couvre d’éoliennes, mais celles-ci entrainent aussi la construction de centrales à gaz pour les réguler, comme celle située à Landivisiau.


La situation globale de l’avenir de l‘électricité en France est encore plus paradoxale. L’énergie électrique produite est déjà à 95 % décarbonée, ce qui la rend sur ce point la plus vertueuse des électricités au monde.


Alors pourquoi construire et tripler le parc éolien, qui entraîne des centrales à gaz ? Cette situation plonge la France dans une cacophonie énergétique:
• Le président d'EDF, Jean-Bernard Levy, vient d’annoncer vouloir prolonger la vie des 58 centrales nucléaires de la France de 30 à 60 ans, et construire 30 à 40 nouvelles centrales en investissant 200 milliards d'euros d'ici 2050, ce qui est contraire aux objectifs du gouvernement.
• La loi de la transition énergétique pour la « croissance verte » impose au contraire de réduire de 78% à 50% la production d’électricité nucléaire de la France à l’horizon 2050.
• L’Agence de l’Environnement et de Maîtrise de l’Énergie, placée sous l’autorité du Ministère de l’Environnement, a déclaré qu’il était possible de produire 100% d’énergies renouvelables (EnR) à l’horizon 2050, c'est-à-dire de fermer les centrales nucléaires.


Cette réponse à trois voix, totalement discordantes, d’organismes dépendants de l’Etat, montre l'irresponsabilité des dirigeants quant à la politique énergétique de notre pays. Les éoliennes ne contribuent pas à sauver le climat, elles augmentent au contraire les gaz à effet de serre.


* Président de Fédération Environnement Durable et de European Platform Against Windfarms (EPAW)

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