Charles Sannat
16 juin 2016
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Certes la Deutsche Bank ne va pas bien, mais n’oubliez pas que ce n’est pas elle qui a le plus gros bilan en Europe mais la BNP…
Le problème c’est également le « hors-bilan » avec les milliards de milliards de produits dérivés qui menacent de faire exploser l’ensemble du système.
Charles SANNAT
Article d’IRD.com, publié le 14 juin 2016 :
« Le système financier mondial est sur le point de devenir une supernova. Les titres de Crédit Suisse comme de la Deutsche Bank ont atteint leur plus bas historique. Ils s’effondrent malgré les milliards d’euros de support de la Fed, de la BCE, de la Bundesbank et de la Banque Nationale suisse.
Deutsche Bank propose à ses clients belges une offre promotionnelle : 5 % d’intérêt pendant 90 jours sur tout dépôt d’au moins 50 000 €. N’oubliez pas que les dépôts sont techniquement des prêts octroyés par l’épargnant à une banque. Le client devient un créditeur. Cela signifie que le rendement que la Deutsche Bank doit offrir pour attirer des dépôts correspond à celui d’obligations CCC (même si les obligations à haut risque BB offrent 5,5 %, mais n’oubliez pas que DB offre 5 % sur 3 mois). Il s’agit du signe incontestable d’une société en état de décomposition.
Hier, le titre de la DB a baissé de plus de 3 % à l’occasion d’une session durant laquelle la plupart des banques « Too Big to Fail » étaient en recul de 1 % ou moins. Au moment d’écrire ces lignes, le titre a de nouveau baissé de 3 %, sa valeur passant pour la première fois de son histoire sous la barre des 15 $. Cette banque est clairement en train de s’effondrer. Tout gestionnaire qui détient ce titre au nom de ses clients faillit gravement à sa mission. Deutsche Bank est la version 2016 d’Enron.
Mais il ne s’agira pas d’un « cygne noir ». Les banques centrales savaient que la Deutsche Bank allait s’effondrer lorsqu’Anshu Jain fut démis de ses fonctions en juin 2015, soit seulement 2 semaines après que le Directoire de la banque ait étendu ses pouvoirs sur les opérations de la banque. Les banques centrales disposaient alors d’un an pour créer une digue autour des dommages collatéraux, par exemple le risque de contrepartie sur les produits dérivés, qui découleraient d’un effondrement de la DB.
Les ennuis de Crédit Suisse sont moins visibles, mais le comportement de son action prouve que ses problèmes sont aussi graves que ceux de la Deutsche Bank. J’ignore si ces banques seront renflouées en bout de course par une combinaison d’opérations de recapitalisation financées par les contribuables et de confiscations. Je pense néanmoins que le capital saisissable est très loin d’être suffisant pour couvrir les obligations de Crédit Suisse et de Deutsche Bank en termes de produits dérivés. (…) »
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