Haute-Marne, Tornay : les risques majeurs amplifiés par le projet éolien dit " Sud vannier "

  Tornay est une commune bâtie sur...du vide! On exagère à peine tant ce territoire est fragilisé par le risque de mouvement de terrain, le risque cavité et le risque sismique*. Et pourtant, malgré les dangers réels encourus par la population, c'est ici qu'un chasseur de primes éolien, avec la complicité de propriétaires, de l'ancien conseil municipal et des services de l' Etat, veut faire son beurre en construisant une zone industrielle de 9 éoliennes, dont 3 à Tornay, dit " Sud vannier ".
   Question : en cas d'accident, qui assumera les risques pris?
   Mais, toutes ces personnes concernées sont toujours probes, non? La conscience, c'est ça l'important!

  * Souvenons-nous : Fayl-Billot, projet de ZI de 17 machines, dit "Vannier amance", dont 8 sur le territoire de la commune :
" Le risque sismique en Haute-Marne : Ainsi, le 22 février 2003, un séisme, dont l’épicentre a été localisé à Rambervilliers, département des Vosges, a frappé l’Est de la France, et notamment la Haute-Marne. D’une magnitude de 5,4, il a été ressenti dans toute la Champagne, et jusque Lyon et Paris. Dans la région, le séisme précédent, d’une magnitude de 4,8, datait de 1984. Le séisme de 2003 n’a provoqué aucune victime, mais des dégâts matériels ont été constatés, chutes de cheminées, fissures dans les murs et fragilisation d’édifices. En Haute-Marne, il a été plus particulièrement ressenti dans près de 130 communes. Celle de Fayl-Billot a été reconnue en état de catastrophe naturelle par un arrêté du 26 juin 2003."
   Les informations et cartes ci-dessous sont extraits du Dossier départemental des risques majeurs, Haute-Marne, 2017

Surlignées, les communes où un projet éolien est officiellement en instruction ou déclaré...

Le risque de mouvement de terrain

I. Qu'est-ce qu'un mouvement de terrain?
   Un mouvement de terrain est un déplacement, plus ou moins brutal, du sol ou du sous-sol sous l’effet d’influences naturelles, ex : agents d’érosion, pesanteur, séisme, ou anthropiques, ex : exploitation de matériaux, déboisement, terrassement. Les volumes en jeux peuvent atteindre plusieurs millions de mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents, quelques millimètres par an, ou très rapides, quelques centaines de mètres par jour. On différencie les mouvements lents et continus, tassements et affaissements de sol, retrait-gonflement des argiles, glissements de terrain, des mouvements rapides et discontinus, effondrement de cavités souterraines, écroulement et chutes de blocs, coulées boueuses et torrentielles, et de l’érosion littorale.Ces différents mouvements de terrain peuvent être favorisés par le changement climatique avec son impact sur la pluviométrie, l’allongement de la sécheresse estivale, le mouvement des nappes phréatiques et l’évolution du niveau de la mer.

II. Les conséquences pour les personnes, les biens et l'environnement

   Les grands mouvements de terrain étant souvent peu rapides, les victimes sont peu nombreuses. En revanche, ces phénomènes sont souvent très destructeurs, car les aménagements humains y sont très sensibles et les dommages aux biens considérables et souvent irréversibles. Les bâtiments, s’ils peuvent résister à de petits déplacements, subissent une fissuration interne en cas de déplacement de quelques centimètres seulement. Les désordres peuvent rapidement être tels que la sécurité des occupants ne peut plus être garantie et que la démolition reste la seule solution.Les effets du retrait gonflement des sols argileux à l’occasion des sécheresses sont énormes sur le plan économique ; ces dommages représentent le 2ème poste des demandes d’indemnisation au titre du régime des catastrophes naturelles.Les mouvements de terrain rapides et discontinus, par leur caractère soudain, augmentent la vulnérabilité des personnes. Ces mouvements ont des conséquences sur les infrastructures, bâtiments, voies de communication..., les réseaux d’eau, d’énergie ou de télécommunications, allant de la dégradation à la ruine totale. Ils peuvent également entraîner des pollutions induites lorsqu’ils touchent un établissement industriel, ex : usine chimique, station d’épuration. Les éboulements et chutes de blocs peuvent entraîner un remodelage des paysages, par exemple l’obstruction d’une vallée par les matériaux déplacés. Ils peuvent enfin être la cause d’autres accidents naturels, ex : création d’une retenue d’eau
pouvant rompre brusquement et entraîner une vague déferlante dans la vallée.

III. Le risque mouvement de terrain en Haute-Marne
   Le département est concerné par plusieurs types de mouvements de terrain : effondrement de cavités souterraines, glissements de terrain, effondrement ou chute de blocs et retrait-gonflement des argiles.

Le risque sismique

I. Qu'est-ce qu'un séisme?
   Un séisme est une vibration du sol transmise aux bâtiments, causée par une fracture brutale des roches en profondeur créant des failles dans le sol et parfois en surface.
   Les séismes sont, avec le volcanisme, l’une des manifestations de la tectonique des plaques.
  L’activité sismique est concentrée le long de failles, en général à proximité des frontières entre deux des plaques constituant la croûte terrestre. Lorsque, au niveau de ces failles, les frottements sont importants, le mouvement entre les deux plaques est bloqué. De l’énergie est alors stockée le long de la faille. La libération brutale de cette énergie permet de rattraper le retard du mouvement des plaques. Le déplacement instantané qui en résulte est la cause des séismes. Après la secousse principale, des répliques, parfois meurtrières, correspondant à de petits réajustements des blocs au voisinage de la faille, se produisent.
  Un séisme est caractérisé par :

  • son foyer, ou hypocentre, constitué par la région de la faille où se produit la rupture et d’où partent les ondes sismiques ;
  • son épicentre, qui est le point situé à la surface terrestre à la verticale du foyer et où l’intensité est la plus importante, sans effet de site ; 
  • sa magnitude, qui traduit l’énergie libérée par le séisme. Elle est généralement mesurée par l’échelle ouverte de Richter. Augmenter la magnitude d’un degré revient à multiplier l’énergie libérée par trente ;
  • son intensité, qui mesure les effets et dommages du séisme en un lieu donné. Ce n’est pas une mesure objective mais une appréciation de la manière dont le séisme se traduit en surface et dont il est perçu. On utilise habituellement l’échelle MSK, qui comporte douze degrés. Le premier degré correspond à un séisme non perceptible, le douzième à un changement total du paysage. L’intensité n’est pas, contrairement à la magnitude, fonction uniquement du séisme, mais également du lieu où la mesure est prise. En effet, les conditions topographiques ou géologiques locales, particulièrement des terrains sédimentaires reposant sur des roches plus dures, peuvent créer des effets de site qui amplifient l’intensité d’un séisme ;
  • la fréquence et la durée des vibrations, qui ont une incidence fondamentale sur les effets en surface ;la faille provoquée, verticale ou inclinée, qui peut se propager en surface.

II. Les conséquences pour les personnes, les biens et l'environnement
   Un séisme peut se traduire à la surface terrestre par la dégradation ou la ruine des bâtiments,des décalages de la surface du sol de part et d’autre des failles, mais peut également provoquer des phénomènes annexes tels que des glissements de terrain, des chutes de blocs, une liquéfaction des sols meubles imbibés d’eau, des avalanches ou des raz de marées.

II.1/ Les conséquences sur l’homme

  Le séisme est le risque naturel majeur le plus meurtrier, tant par ses effets directs, chutes d’objets, effondrements de bâtiments, que par les phénomènes qu’il peut engendrer, ex :mouvements de terrain, raz de marées. De plus, outre les victimes possibles, un très grand nombre de personnes peuvent se retrouver blessées, déplacées ou sans abri.

II.2/ Les conséquences économiques
   Si les impacts sociaux, politiques et psychologiques d’une éventuelle catastrophe sismique en France sont difficiles à mesurer, les enjeux économiques locaux et nationaux peuvent en revanche être appréhendés. Un séisme et ses éventuels phénomènes annexes peuvent engendrer la destruction, la détérioration ou l’endommagement des habitations, des usines, des ouvrages ainsi que la rupture des conduites de gaz, qui peut provoquer des incendies ou des explosions.

II.3/ Les conséquences environnementales
   Un séisme peut se traduire en surface par des modifications du paysage, généralement modérées mais pouvant, dans des cas extrêmes, occasionner un changement total de celui-ci.

III. Le risque sismique en Haute-Marne
   L’actuel zonage sismique, établi en 2011, classe le département en zone de sismicité
1 : très faible, ou
2 : faible. Le risque ne doit pas être considéré comme nul.

  Le site Internet du Bureau Central Sismologique Français (BCSF)/sismicite.html permet d’accéder à diverses informations, et notamment un historique des séismes en France.

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