Haut-Rhin, Fessenheim : the is the end, beautiful friend

Pour information, fermer la centrale de Fessenheim revient à supprimer de la production électrique la totalité des 450.000 installations de panneaux solaires de France.



Et combien d'aérogénérateurs en plus pour compenser?
"On peut aussi prendre pour faire le même calcul, un autre critère moins favorable aux éoliennes : celui de la puissance disponible aux heures de pointe. Cela correspond à la puissance appelable à volonté, quand elle est nécessaire. Ce qui est la caractéristique d’une centrale nucléaire, hors périodes de maintenance. Cette caractéristique d’une installation de production d’électricité, primordiale pour la solidité et la stabilité du réseau, s’appelle le crédit de capacité.
Le crédit de capacité de l’éolien terrestre est de seulement 10%. Ce qui signifie que 3MW d’éolien permettent de remplacer seulement 300kW de puissance ferme. Par comparaison, le crédit de capacité du nucléaire est de l’ordre de 70%.
Pour remplacer une centrale de 1.800 MW fonctionnant «normalement», en tenant compte des crédits de capacité respectifs de l’éolien et du nucléaire, il faudrait donc un peu plus de 4.000 éoliennes terrestres d’une puissance moyenne de 3MW. Cela fait vraiment beaucoup de turbines, de terrains, d’acier et de béton
."
Source : Il faudra 3.000 éoliennes pour remplacer Fessenheim


Au-delà que toutes ces données techniques donnent le vertige et filent les chocottes, nous mesurons l'ampleur des drames que cette fermeture va engendrer ; Humain, pour les salariés et les sous-traitants descendus du "manège" et sanitaire, pour les futurs êtres humains, volants ou non, riverains des Machines.  

"- 2 000 emplois impactés dans la zone 
 - 5 000 personnes concernées en y ajoutant les familles. "


 Étude Insee, 2014



"Toutes les ambitions sont légitimes, exceptées celles qui s'élèvent sur les misères ou les crédulités de l'humanité."
Joseph Conrad, 1857-1924 


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Un gâchis industriel et un non-sens écologique

sciencetechaction


La fermeture prématurée de Fessenheim, dont le niveau de sûreté a été salué par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) parmi les meilleurs du parc, entraîne un gâchis de plusieurs milliards d’euros et va, de plus, à l'encontre des engagements pris en matière de lutte contre le réchauffement climatique. C'est un préjudice majeur pour la Nation, qu'aucun arrangement politicien et électoraliste ne peut justifier.

L’ancien Haut Commissaire à l’énergie atomique, Y. Brechet, a stigmatisé cette fermeture en ces termes :
On nous dit qu'on est dans une maison en flamme et on ferme Fessenheim dont l' ASN garantit la sûreté et qui est amortie… Vous appelleriez comment quelqu'un qui, dans un incendie, jetterait par la fenêtre des extincteurs qu'il a déjà payé et dont il vient de vérifier le bon fonctionnement ?! »

La fermeture hautement symbolique de Fessenheim est en effet contraire à l’intérêt économique d’EDF et des consommateurs, pénalise l’ensemble de l’économie régionale et l’emploi, aggrave notre empreinte carbone et met en péril notre sécurité d’approvisionnement. Cette décision est d’autant plus condamnable qu’au même moment le gouvernement envisage de retarder à 2026 l’arrêt des centrales à charbon, et que l’Autorité de sûreté américaine a récemment approuvé l’extension à 80 ans des licences de fonctionnement de réacteurs semblables à Fessenheim.

Le collectif Science Technologies Actions (STA) qui est un groupe d'action pour la promotion des sciences et des technologies, dénonce solennellement cette décision irrationnelle et appelle ses adhérents et sympathisants à participer à la manifestation qui aura lieu devant la centrale de Fessenheim ce 22 février. 




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Jean François Raux
Connaisseur du système électrique

Edouard Philippe, Premier ministre
"C’était un engagement du président de la République : j’ai signé le décret imposant l’arrêt de la centrale de Fessenheim. C’est une première étape dans la stratégie française de rééquilibrage entre l’électricité d’origine nucléaire et celle d’origine renouvelable."

Rectificatif
Ce n’était pas un engagement de Monsieur le Président de la République mais un engagement de son prédécesseur, François Hollande et de sa majorité, sous un double diktat : celui des verts, EELV et celui de l’Allemagne, le modèle préféré de la classe politique française, tous partis confondus, pour les solutions climatiques. La France vient de signer le décret synonyme d' abandon de la rationalité pour faire le choix de l’irrationalité.

La notion de rééquilibrage entre le nucléaire et les ENR n’a aucun...SENS CLIMATIQUE

Remplacer le nucléaire qui est une production bas carbone et PILOTABLE, par des ENR, NON PILOTABLES et INTERMITTENTES qui auront besoin de centrales à gaz pour couvrir leur absence, avec pour résultat final : plus d'émissions de gaz à effet de serre, CO2. Triste choix. 

Avec cohérence, la France a validé cette stratégie au niveau européen par l'intermédiaire de son représentant, Pascal Canfin, ex président du WWF, eurodéputé LREM et président de la commission Environnement. Ainsi, le futur de la production électrique de la France passera bien par le couple ENR et GAZ, conforme au souhait, diktat ?, de l’Allemagne. C’est à un rééquilibrage Nucléaire / Gaz auquel nous venons d'assister. Comme l’Allemagne, la France ferme ses réacteurs nucléaires mais, en même temps, elle garde son charbon en service. Ce choix, symboliquement FORT, précise, s'il était besoin, que la priorité du gouvernement n'est pas de venir au secours du climat et des populations.Triste réalité.

La notion de rééquilibrage nucléaire / ENR n’a aucun SENS ECONOMIQUE

Fessenheim, centrale totalement amortie, "performante en matière de sécurité nucléaire", produisait de l’électricité bas carbone et à bas coût. Elle est remplacée par des ENR incertaines pour lesquelles l' Etat, donc les contribuables/consommateurs, verse actuellement, 5 à 6 mds€ de subventions/an. Sur la première période, cela représente plus de 150mds€ de subventions versées! Le climat s'emporte-t-il mieux? Loin sans faut!. Une gabegie de plus. À titre de comparaison, la mise à niveau du parc nuclaire nécessite aux alentours de 50 md€ de coût et SANS SUBVENTIONS!

La notion de rééquilibrage n’a aucun SENS TECHNOLOGIQUE

Le développement des ENR doit faire face à de nombreuses impasses technologiques, notamment en matière de stockage. De son côté, la technologie nucléaire est maîtrisée et à fait ses preuves, malgré les aléas de l’ EPR.

Mais pour moi, qui connait l’histoire de l ’énergie en général et de l’électricité en France, il y a encore pire dans l’irrationalité de cette décision, par ignorance ou mépris du passé.
En effet, l'essor,
de façons intelligente et utile, des ENR électriques était possible. Cela aurait permis dans bien des secteurs de remplacer l’usage des fossiles, gaz, fioul par de l’électricité bas carbone et à bas coût . Et ce, en complément du nucléaire et non en opposition. Le tout en en accélérant la décarbonation de la France, rappel de l'urgence climatique.
Ce choix eût été intelligent car il se serait appuyé sur des savoir-faire que la France avait développé avec EDF et ses partenaires dans les années 70-90 pour éviter ou limiter le recours au pétrole en développant l’usage de l’électricité... bas carbone.
Hé, bien non, trois fois NON, influencés par l’Allemagne, les présidents successifs français ont fait le choix  de baisser le nucléaire au lieu de sortir au plus vite des fossiles. Au lieu de favoriser l’industrie française en continuant de réduire le recours aux fossiles, donc d’améliorer la balance commerciale, ils ont préféré laisser leurs alliés verts diaboliser l’électricité parce que nucléaire.
Ils ont feint d'ignoré que l’électricité était essentielle dans une économie numérique et mondialisée. Et que pour participer à la réussite de notre industrie, elle se doit d'être bas carbone, abondante et à faible coût ; ce que permet le nucléaire. Nous savons maintenant que le choix a été franchement tout autre :
moins de nucléaire, pas d’effort significatif sur les fossiles, plus d’ ENR.
Stupide choix et triste vision de l’avenir, mais conforme à la tendance idéologique des verts et de l’Allemagne, unis.

Cette décision, compte tenu de la performance carbone de l’électricité en France, vient en totale contradiction avec la politique gouvernementale qui clame, elle, haut et fort, à l’urgence climatique.
Une option, qui, au delà de Fessenheim, repose sur une vision complètement erronée, car idéologique, de l’avenir du système électrique, de l’ Économie de demain. Un choix qui reflète la peur et le repli sur soi des partenaires, qui tue votre discours de relance.

Voilà pourquoi votre choix de fermer Fessenheim est un choix totalement irrationnel. On en reparlera en 2022.

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