Nucléaire : quand la France se prive d'un atout pour sauver le Climat

Se priver du nucléaire dans la lutte pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, c'est comme si le PSG se privait des 4 fantastiques pour remporter la Ligue des champions. Qui pourrait croire cela? Et pourtant...

Notre santé, notre quotidien, notre village, nos prés, nos forêts, nos animaux, valent PLUS que leurs profits!
 
MUNICIPALES : PAS UNE SEULE VOIX AUX CANDIDATS PRO-EOLIENS ET AUX "SANS AVIS"!

 
TENIR TÊTE, FEDERER, LIBERER! 

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Selon les experts du GIEC, en l’absence durable de moyens de stockage de masse de l’électricité, le nucléaire sera la seule énergie capable dans les décennies à venir de contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre en produisant une électricité « bas carbone », de façon sûre et dans des conditions économiques satisfaisantes, répondant à tout instant aux besoins de l’humanité.
Après l’examen de la situation de la production de l’électricité dans notre pays et en Europe, le choix du nucléaire s’impose. En conséquence, notre Collectif propose sept pistes d’action qui permettront à la filière électronucléaire de contribuer dans la durée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Dans ses vœux 2020 au pays, le Président de la République a notamment fixé la feuille de route de la mise en œuvre d’une stratégie pluriannuelle pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 40 % d’ici à 2030, par rapport à 1990, afin de lutter contre le réchauffement climatique. 


Les lois en vigueur (LTECV et Energie & Climat qui la complète) ne permettront pas à la France d’atteindre cet objectif
En effet, en fixant l’objectif de réduire à 50% la part de la production électronucléaire dans le mix électrique en 2035, la LTECV (Loi de Transition Énergétique pour une Croissante Verte) nous privera d’un tiers de la production d’électricité la moins carbonée.
Ce qui rendra plus difficile l’atteinte de l’objectif prioritaire de réduction des émissions de GES qui bénéficie actuellement de la complémentarité entre le nucléaire et l’hydraulique.
La réduction de la part du nucléaire qui obligera la mise à l’arrêt progressif de 14 réacteurs y compris les deux de Fessenheim, prend pour justification l’âge des réacteurs concernés d’une part, la faiblesse supposée du système électrique du fait de la part prépondérante du nucléaire dans notre mix électrique d’autre part.

  • Le premier argument est contredit par l’expérience des USA où 74 réacteurs ont déjà reçu leur licence d’exploitation jusqu’à 60 ans, dont une trentaine sont de la même technologie que les réacteurs français. Deux d’entre eux viennent même d’être autorisés à fonctionner jusqu’à 80 ans. Source : NRC.  
  • S’opposant au second argument, la part prépondérante de la production nucléaire dans le mix énergétique de notre pays n’a jamais affecté la sécurité d’approvisionnement en électricité en plus de 40 années d’exploitation, soit plus de 2000 années cumulées de fonctionnement sans incidents sérieux. La résolution planifiée des problèmes techniques rencontrés et la généralisation à l’ensemble du Parc des améliorations des systèmes et des modes opératoires, notamment après les accidents de Tchernobyl et de Fukushima, ont contribué à une élévation constante du niveau de sûreté des installations. En outre, cet argument néglige l’importance du nucléaire dans la continuité de la fourniture d’une électricité à faible coût et sans émission de GES.
C’est au niveau européen que tout va se jouer. À la France de prendre l’initiative …
En Europe, la réduction du parc nucléaire français, s’ajoutant à l’arrêt en 2022 du nucléaire allemand, puis du charbon des deux côtés du Rhin, ne peut que réduire la diversité du mix électrique et affaiblir la sécurité du système électrique européen. Cette réduction est adossée à une forte augmentation des parcs éoliens qui présente trois inconvénients majeurs du fait de leur production aléatoire et décorrélée des besoins :

  • augmentation du risque de blackout qui pourrait résulter d’un épisode anticyclonique hivernal affectant l’ensemble de la production éolienne en Europe, 
  • variations brutales de la puissance éolienne, initiées par les variations tout aussi brutales des régimes de vent, de plus en plus difficiles à absorber par le système électrique, 
  • recours accru à des moyens de production alternatifs carbonés, centrales à gaz et à charbon, ce qui va à l’encontre des engagements de la COP 21
En France, le soutien financier considérable consenti aux énergies renouvelables pour décarboner un secteur électrique, déjà décarboné à plus de 90%, est injustifié.
Selon la Cour des Comptes, rapport 2018, le montant des engagements financiers pris jusqu’à fin 2017 représentait environ 121 milliards d’euros à rembourser, entre 2018 et l’échéance des contrats, au plus tard en 2046. Ce soutien public s’élève à environ 5 milliards d’euros pour la seule année 2019.
Alors que les secteurs immobilier et mobilité génèrent 50 % des GES, ces aides seraient beaucoup plus utiles pour atteindre les objectifs de rénovation thermique des bâtiments, pour installer des pompes à chaleur quand cela est justifié ou encore aider au développement des transports électriques.
En complément de l’hydraulique, le nucléaire est une énergie d’avenir selon le GIEC et l’ AIE ...


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Le nucléaire, un atout pour le climat et la France (Tribune)

Alain Desgranges 
31/01/2020

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