Les vues imprenables et php: Haute-Marne, Longchamp-lès-Millières : " après présentation du projet d'implantation d'éoliennes [...] le conseil municipal a décidé d'attendre"

Haute-Marne, Longchamp-lès-Millières : " après présentation du projet d'implantation d'éoliennes [...] le conseil municipal a décidé d'attendre"

En préambule, rappelons qu' une présentation d'un projet de ZI d'éoliennes devant un conseil municipal ne se fait pas en un jour!
Tout d'abord, elle fait l'objet d'une demande téléphonique, et autres, répétée, souvent insistante, pour ne pas dire harcelante, de la part du "chasseur de subventions publiques", vendeur de vent ; parfois, de guerre lasse, elle finit par un OK municipal pour un rendez-vous avec le maire. Si au cours de celui-ci, le commercial du "chasseur de subventions publiques", vendeur de vent, est convaincant, viendra alors le temps d'une présentation du projet au conseil municipal.
   II aura donc fallu tout au long du processus que le premier magistrat de la commune ait été, d'une part, suffisamment convaincu et, d'autre part, suffisamment convaincant auprès de ces acolytes pour que le "chasseur de subventions publiques", vendeur de vent, obtienne le fameux sésame.
Une présentation d'un projet en "live" n'est pas un acte anodin. Elle est déjà un aveu d'à priori favorable ou, tout du moins, le signe d'une neutralité... bienveillante à son encontre ; ce qui, dans le cas de l'éolien, revient au même. Chacun sait par expérience que quand un démarcheur téléphonique vous propose un produit qui ne vous intéresse pas... vous raccrochez ou, tout du moins, vous ne donnez pas suite à une demande d'un quelconque rendez-vous? Il en est de même pour un projet éolien!
Pour preuve, exceptionnels sont les cas où, faisant suite à une présentation, un conseil municipal adressa finalement une fin de non-recevoir à un porteur de projet. En général, la tendance choisie est confirmée et validée par un oui et la procédure peut définitivement s'enclencher.
   Sauf que dans le cas présent, les élus ont fait dans la nouveauté : ils ont décidé... d' ATTENDRE!?
   Etonnant, non? Attendre!? Quoi, qui, où, comment?
   Peut-être qu' un début d'explication pourrait se trouver dans la composition même du conseil municipal? 👀 Une certitude : "attendre" laisse toujours la porte grande ouverte à ce projet... sans vraiment le dire.
   Ce village a déjà affaire à l'éolien. En effet, il est situé derrière la " ligne Maginot " éolienne qui se dresse au nord, nord-est et sud-est de Chaumont, à plus ou mons 10km à vol d'oiseau, sous vents dominants, voir la carte ci-dessous. Aussi, les jours et nuits de production quand soufflent les vents dominants, flèches, les Campilangeoises et les Campilangeois subissent les nuisances que sont le bruit et les infrasons, avec plus ou moins de conséquences sanitaires pour chaque individu.

- éoliennes autorisée - éoliennes refusées - éoliennes construites - projets déclarés sans suite
Source

Quel est le profil des "attentistes "?
Lors des élections de 2020, le conseil municipal a été relativement renouvelé : 3 nouveaux entrants sur 7 conseillers.
Comme en 2014, deux tours de scrutin ont été nécessaires.
Le nombre d'inscrits a augmenté passant de 52, en 2014, à 63.

Conseil municipal 2020-2026
- Anne-Marie Bourcelot, maire, professions intermédiaires administratives et commerciales des
entreprises
- Jean-Claude Dufey, anciennes professions intermédiaires
- Pascal Esmard, agriculteurs sur moyenne exploitation
- Hervé Vautrin, agriculteurs sur moyenne exploitation
- Édith Cornu, personnels des services directs aux particuliers
- Anne Dupire-Siraut, personnels des services directs aux particuliers
- Hubert Bourcelot, anciens agriculteurs exploitants
En gras, les réélus en 2020

- inscrits : 63 en 2020 / 52 en 2014
- abstentions : 2 / 0
- votants : 61 / 52
- blancs ou nuls : 0 / 0
- exprimés : 61 / 52
Source

Situation
Le village au 66 âmes, dernier recensement INSEE, janvier 2021, fait partie du canton de Clefmont
et de la Communauté de communes Meuse Rognon, dont le président actuel n'est autre que... Nicolas Lacroix, également président du Conseil départemental de Haute-Marne.
C'est un village dont le point culminant est à 453m d'altitude, le Haut de forêt.