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Par Yannis Youlountas
po/ collectif Leftera Vouna Par Yannis Youlountas
03/10/2015
La situation se durcit, d'heure en heure, dans l'Ouest de la Crète, les actions de sabotage se renforcent, les tags «EDF go home» se multiplient sur les murs de Chania et de Réthymnon, alors que plusieurs centaines de policiers anti-émeute supplémentaires vont débarquer lundi.
En ce moment même, un bateau contenant trois éoliennes géantes attend dans le port de Chania. Ces éoliennes doivent être transportées en convoi terrestre sous haute-surveillance vers les montagnes de Réthymnon, en début de semaine prochaine, dès que les renforts de policiers anti-émeutes auront débarqué.
De nombreux autres bateaux vont arriver à Chania et Héraklion dans les prochains jours, affrétés par diverses sociétés, parmi lesquelles la principale est la firme française EDF qui prépare à elle seule l’implantation de 47 nouvelles éoliennes géantes avec sa filiale locale.
Ce projet éolien industriel et gigantesque est en train de détruire toutes les montagnes de Crète sur toute sa longueur soit 256 km (voir détails sur les cartes ci-jointes), dans des proportions incroyables, y compris en zone Natura2000. Tout ça pour produire six fois plus d’énergie que les besoins de la Crète (qui utilise déjà le photovoltaïque, l’hydroélectrique, etc.) et permettre à des grandes firmes de faire des bénéfices énormes en profitant des financements publics (40% de l’Union européenne, autant du contribuable grec, à plus d’un million d’euro l’éolienne géante) tout en revendant l’électricité deux fois son prix habituel et en s’appuyant sur les contraintes des mémorandums successifs en matière de privatisations (de l’énergie, du bien commun, des territoires…).
Des centaines d’habitants sont chassés, des bergers arrêtés, des apiculteurs inquiétés, y compris des personnes âgées (une personne de 90 ans s’est même vu passer les menottes dans un petit village près de Palea Roumata, sur les hauteurs du département de Chania). Les montagnes deviennent, les unes après les autres, zones interdites et la révolte gronde.
Les assemblées populaires se multiplient. La résistance s’organise, notamment autour du collectif Leftera Vouna (Montagnes Libres). Plusieurs centaines d’opposants sont déjà en action à l’heure qu’il est.
Les Français qui croient encore que l’ennemi vient d’ailleurs n’ont rien compris au capitalisme: Les firmes françaises sont parmi les plus virulentes en Grèce, conseillées par des hommes politiques grecs et/ou français payés comme consultants et/ou représentants. Une aubaine financière juteuse dont profitent des hommes d’affaires ivres de plaisir qui sèment la misère, la destruction et, surtout, la colère.
Les responsables ont beau se cacher derrière d’interminables rangées de policiers anti-émeutes, ils n’échapperont pas à la riposte. Surtout en Crète. C’est mal connaître l’histoire de cette île…
Cartes en illustration : Extraits du film « Je lutte donc je suis » conçus avec le collectif Leftera Vouna sur la base précise des sources officielles.
PS1: Dans le film « Je lutte donc je suis », cette lutte en Crète est présentée en images durant dix minutes, tournées aux côtés du principal collectif, Leftera Vouna. Quelques extraits sont disponibles également à la première et à la quatrième minutes de la bande-annonce longue du film :
https://www.youtube.com/watch?v=v3Vc5aWkORY
En ce moment même, un bateau contenant trois éoliennes géantes attend dans le port de Chania. Ces éoliennes doivent être transportées en convoi terrestre sous haute-surveillance vers les montagnes de Réthymnon, en début de semaine prochaine, dès que les renforts de policiers anti-émeutes auront débarqué.
De nombreux autres bateaux vont arriver à Chania et Héraklion dans les prochains jours, affrétés par diverses sociétés, parmi lesquelles la principale est la firme française EDF qui prépare à elle seule l’implantation de 47 nouvelles éoliennes géantes avec sa filiale locale.
Ce projet éolien industriel et gigantesque est en train de détruire toutes les montagnes de Crète sur toute sa longueur soit 256 km (voir détails sur les cartes ci-jointes), dans des proportions incroyables, y compris en zone Natura2000. Tout ça pour produire six fois plus d’énergie que les besoins de la Crète (qui utilise déjà le photovoltaïque, l’hydroélectrique, etc.) et permettre à des grandes firmes de faire des bénéfices énormes en profitant des financements publics (40% de l’Union européenne, autant du contribuable grec, à plus d’un million d’euro l’éolienne géante) tout en revendant l’électricité deux fois son prix habituel et en s’appuyant sur les contraintes des mémorandums successifs en matière de privatisations (de l’énergie, du bien commun, des territoires…).
Des centaines d’habitants sont chassés, des bergers arrêtés, des apiculteurs inquiétés, y compris des personnes âgées (une personne de 90 ans s’est même vu passer les menottes dans un petit village près de Palea Roumata, sur les hauteurs du département de Chania). Les montagnes deviennent, les unes après les autres, zones interdites et la révolte gronde.
Les assemblées populaires se multiplient. La résistance s’organise, notamment autour du collectif Leftera Vouna (Montagnes Libres). Plusieurs centaines d’opposants sont déjà en action à l’heure qu’il est.
Les Français qui croient encore que l’ennemi vient d’ailleurs n’ont rien compris au capitalisme: Les firmes françaises sont parmi les plus virulentes en Grèce, conseillées par des hommes politiques grecs et/ou français payés comme consultants et/ou représentants. Une aubaine financière juteuse dont profitent des hommes d’affaires ivres de plaisir qui sèment la misère, la destruction et, surtout, la colère.
Les responsables ont beau se cacher derrière d’interminables rangées de policiers anti-émeutes, ils n’échapperont pas à la riposte. Surtout en Crète. C’est mal connaître l’histoire de cette île…
Cartes en illustration : Extraits du film « Je lutte donc je suis » conçus avec le collectif Leftera Vouna sur la base précise des sources officielles.
PS1: Dans le film « Je lutte donc je suis », cette lutte en Crète est présentée en images durant dix minutes, tournées aux côtés du principal collectif, Leftera Vouna. Quelques extraits sont disponibles également à la première et à la quatrième minutes de la bande-annonce longue du film :
https://www.youtube.com/watch?v=v3Vc5aWkORY
Commentaire: Ici, pas besoin «d'interminables rangées de policiers anti-émeute», ici, on se fait tondre comme des moutons. Ici, l'évolution animale a fait passer la majorité des français de «veau»* à «mouton». Alors de là à devenir «lion»...
* Le général de Gaulle a-t-il réellement employé cette expression « les Français sont des veaux » ?Voici ce qu’en dit son fils, Philippe de Gaulle dans son ouvrage: « De Gaulle, mon père »:
« Il l’a souvent employée quand il les voyait ne pas réagir ou se considérer comme battus avant même d’avoir engagé le fer. Au début de juin 1940, par exemple, à Londres, à l’hôtel Connaught, à voix basse pour ne pas être entendu des convives qui dînent à la table voisine. Il vient de stigmatiser l’armistice au micro de la BBC. Je le vois alors serrer son couteau nerveusement avant de le reposer avec délicatesse. Puis il me souffle: «Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n’ont que ce qu’ils méritent ».
Quand j’apprenais l’histoire de France au collège Stanislas et que je m’étonnais de telle ou telle défaite militaire que nous avions essuyée, il me disait: «Les Français sont comme ça depuis les Gaulois. Hannibal qui recrutait des légions pour battre Rome écrivait à son frère Hasdrubal, qui levait des mercenaires en Espagne et dans les pays voisins: « Ne prends pas trop de Gaulois. Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l’action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents». César disait à peu près la même chose. Il ajoutait: « Ils sont palabreurs et n’arrivent à s’unir que face au danger. » Tu vois, concluait-il, deux cents ans avant Jésus-Christ, on définissait assez bien les Français d’aujourd’hui ».
De même répétait-il souvent: « La France vacharde ». Cela voulait dire qu’elle tombe dans la veulerie et qu’elle cherche à donner le coup de corne ou le coup de pied de l’animal rétif à ceux qui veulent la faire avancer. Une autre expression lui était familière: « Les Français s’avachardisent ». Termes militaires pour signifier qu’ils s’avachissent en grognant. Dans une lettre au père Bruckberger, le 27 mai 1953, il écrivait avec néanmoins un certain optimisme: « La mollesse française est d’une extrême épaisseur. Mais même en France, elle n’a pas l’Avenir, qui est aux forts ».
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