LE BLOG DE BENOIT PRADERIE
28 NOV. 2015
(Re)vérouilage par l'armée de l'air de l'espace aérien. Le terrorisme a bon dos.
L’encre de la loi sur la transition énergétique n’a pas encore séché et celle de la COP21 est encore dans les stylos, que le développement de l’éolien est à nouveau paralysé. Après les blocages insupportables des services du ministère de l’écologie (DREAL & DDT – voir dernier billet du 27/11), c’est l’armée de l’air qui revient à la charge en proposant (imposant ?) que la couverture de ses radars soit étendue. Contrer une éventuelle attaque terroriste renforcerait aujourd’hui ce dessein.
eol-reverouillage-armee-daesh2 © FEE / Planete Eolienne
Rien d’illégitime dans la volonté de protéger le pays, mais quel rapport avec les risques et les modes d’actions tristement primitifs des jihadistes ?
Rassurer le pays est certes nécessaire, mais les « faucons » sont aussi en train de placer leurs pions. On peut le constater avec les récentes discussions qui ont eu lieu entre les professionnels de l’éolien et l’armée de l’air (DIRCAM[1]).
L’armée (re)propose[2] de porter la distance d’exclusion vis-à-vis de ses radars à 50 km (par rapport à 30 km aujourd’hui). Mais il faut compter aussi avec l’idée de protéger aussi les centrales nucléaires avec des radars mobiles (donc temporaires), soit 20 nouveaux périmètres d’exclusion[3]. Protègera-t-on aussi les 623 sites classés « Seveso - seuil haut » ?
Yves Marignac (WISE France) disait vrai[4]: Le nucléaire (et sa sécurité) est un frein au développement des énergies renouvelables.
En incluant les zones d’entrainement non réglementées (VOLTAC[5] et SETBA[6]) que l’armée cherche illégalement à inclure dans les périmètres d’exclusion, c’est plus de 6300 MW éoliens qui seraient à nouveau gelés. Mais surtout, si l’armée de l’air obtient un arbitrage favorable, c’est à terme 65% du territoire qui seraient dorénavant interdits aux éoliennes sans que l’efficacité de ce verrouillage ne convainc quiconque.
Pour cause de terrorisme, le « pacte de sécurité l’emporte aujourd’hui sur le pacte de stabilité »[7], mais donc aussi sur la transition énergétique, la COP21, l’activité économique… Cèderions-nous sur tout ?
[1] Direction de la circulation aérienne militaire
[2] Le débat avait déjà fait rage l’an dernier – Libération du 1er septembre 2014
[3] 19 sites de production nucléaire + l’usine de La Hague
[4] http://www.global-chance.org/Le-nucleaire-francais-confronte-a-ses-erreurs-de-strategie
[5] Vol tactique
[6] Secteur d’entrainement à très basse altitude
[7] François Hollande, 17 novembre 2015
Rien d’illégitime dans la volonté de protéger le pays, mais quel rapport avec les risques et les modes d’actions tristement primitifs des jihadistes ?
Rassurer le pays est certes nécessaire, mais les « faucons » sont aussi en train de placer leurs pions. On peut le constater avec les récentes discussions qui ont eu lieu entre les professionnels de l’éolien et l’armée de l’air (DIRCAM[1]).
L’armée (re)propose[2] de porter la distance d’exclusion vis-à-vis de ses radars à 50 km (par rapport à 30 km aujourd’hui). Mais il faut compter aussi avec l’idée de protéger aussi les centrales nucléaires avec des radars mobiles (donc temporaires), soit 20 nouveaux périmètres d’exclusion[3]. Protègera-t-on aussi les 623 sites classés « Seveso - seuil haut » ?
Yves Marignac (WISE France) disait vrai[4]: Le nucléaire (et sa sécurité) est un frein au développement des énergies renouvelables.
En incluant les zones d’entrainement non réglementées (VOLTAC[5] et SETBA[6]) que l’armée cherche illégalement à inclure dans les périmètres d’exclusion, c’est plus de 6300 MW éoliens qui seraient à nouveau gelés. Mais surtout, si l’armée de l’air obtient un arbitrage favorable, c’est à terme 65% du territoire qui seraient dorénavant interdits aux éoliennes sans que l’efficacité de ce verrouillage ne convainc quiconque.
Pour cause de terrorisme, le « pacte de sécurité l’emporte aujourd’hui sur le pacte de stabilité »[7], mais donc aussi sur la transition énergétique, la COP21, l’activité économique… Cèderions-nous sur tout ?
[1] Direction de la circulation aérienne militaire
[2] Le débat avait déjà fait rage l’an dernier – Libération du 1er septembre 2014
[3] 19 sites de production nucléaire + l’usine de La Hague
[4] http://www.global-chance.org/Le-nucleaire-francais-confronte-a-ses-erreurs-de-strategie
[5] Vol tactique
[6] Secteur d’entrainement à très basse altitude
[7] François Hollande, 17 novembre 2015
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