Climathon, semaine 46

Par Benoît Rittaud (et le jury du Climathon)
Publié le 18 novembre 2015 dans Environnement


Lier propagande climatique et attentats de Paris, il fallait le faire… et il l’a fait







Les lecteurs du Climathon ne seront pas surpris d’apprendre que, cette semaine, le jury éprouve un certain mal à garder son ton potache habituel. Pour tout dire, il aurait aimé ne pas avoir à désigner de vainqueur, car si victoire il devait y avoir, elle ne pouvait provenir que d’un compétiteur osant un lien entre les attentats de Paris et le climat.






Il est vrai que Klaus Schwab avait ouvert la voie d’un tel lien en semaine 4, après les attentats du 7 janvier, mais les potacheries ont leurs limites. Certains de nos compétiteurs, en revanche, n’en ont pas, tel notre vainqueur de la semaine.

Nicolas Hulot l’emporte lors de cette triste semaine 46 sans accessit pour avoir imperturbablement continué à faire tourner sa petite boutique dès le lendemain des attentats, en faisant ces déclarations à L’Obs qui se suffisent à elles-mêmes:

Mais les chefs d’État, et notamment François Hollande, auront-ils la tête à discuter climat ?

– Je le souhaite ! Il faut comprendre que la question du réchauffement climatique n’est pas uniquement un problème environnemental: Il est très directement associé aux questions de la sécurité internationale et du terrorisme. Alors oui, il faut maintenir la COP21, justement à cause des attentats ! Quand des millions d’habitants doivent fuir leurs terres à cause de la sécheresse, des inondations ou des typhons, cela aggrave les inégalités et les exclusions dans les pays où le terrorisme fait son miel. Les batailles pour l’accès aux ressources et à l’énergie sont les ferments des guerres de demain, en Orient comme en Occident.

Donc plus que jamais, le climat reste une question centrale ?

– Oui, il faut utiliser ces événements tragiques pour oublier nos différends insignifiants et se recentrer sur l’essentiel. L’essentiel, c’est l’avenir de l’humanité. Regardez la guerre en Syrie: On sait que si elle n’explique pas tout, évidemment, la question climatique y a contribué. En fuyant des terres rendues désertes par les sécheresses entre 2007 et 2011, des populations du nord de la Syrie ont créé des tensions qui expliquent en partie le conflit syrien.




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