Le lendemain d'une soirée de consultation publique, on se sent mieux?

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Tant que des gouvernements accepteront cela, ils n'auront aucune crédibilité dans leurs efforts médiatiques pour faire croire qu'ils veulent sauver le climat.


Oui on se sent mieux. Notre colère trouve sa légitimité dans ces assemblées. Quand on se bat contre des éoliennes, on se pose beaucoup de questions: Peut-on aujourd'hui encore défendre des paysages? Cette lutte n'est-elle pas déplacée dans ce monde rongé par des maux que nous n'ignorons pas? Est-il légitime de défendre une qualité de vie? N'est-ce pas un luxe lorsque l'on compare nos existences à celles de ces mineurs contraints aux pires travaux pour survivre et qui meurent de leur travail? (La photo ci-dessus est tirée d'une film sur Arte+7, Béhémoth - «le dragon noir» de Zhao Liang, en cliquant sur la légende vous accéderez au lien).


Ma réponse est oui, il le faut. Notre dignité n'a pas de classe, pas de nationalité, pas de limite. Nous vivons dans des pays démocratiques, nous avons le droit de nous exprimer, nous avons l'éducation pour nous informer et les moyens d'informer. L'industrie est corrompue dans le monde entier. Les intérêts économiques priment sur la vie des hommes. Même un lopin de terre convoité par elle mérite d'être défendu. Oui les paysages ont une valeur, culturelle et émotionnelle, par solidarité avec tous ces hommes qui triment et meurent dans les mines après avoir perdu leurs terres, nous devons lever le poing et résister. Non ce n'est pas un luxe, nous avons le droit de croire à un autre monde, à un changement de paradigme. L'attitude hier soir des autorités a démontré l'ignorance qui gouverne leurs programmes.


Je traverse de larges périodes sans espoir, avec le sentiment qu'ils ont gagné parce que tous tirent maintenant sur la même corde, la gauche, les verts, la droite, l'extrême droite et même gauche... Mais étrangement des films comme celui de Zhao Liang me ramène vers la lumière parce que baisser les bras, c'est abandonner tous ceux qui crèvent pour faire tourner une machine infernale dont même les nantis que nous sommes deviennent les victimes: Drogués à la croissance!


L'électricité la moins chère est celle que l'on ne consomme pas entend-on souvent. La terre que l'on n'industrialise pas ne nous tuera pas ai-je envie d'ajouter.


Source de l'image


P.S. Au sujet de la consultation publique, elle s'est déroulée comme prévu dans l'article publié sur ce blog. Quelques coups de sifflets en plus... Les médias relatent ce matin l'affaire, sans trop de détail sur les non-réponses du ministre à nos questions.

Commentaire: «J’aime les beaux paysages: Ils font quelquefois sur mon âme le même effet qu’un archet bien manié sur un violon sonore, ils créent des sensations folles, ils augmentent ma joie et rendent le malheur plus supportable».

Mémoires d'un touriste

Stendhal (1783-1842)



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