25/05/2016
Commentaire: Même le Danemark, le cador mondial de l'industrie éolienne, prend conscience d'«aller dans le mur» économique avec cette stratégie du «tout éolien» et l'exprime par l'intermédiaire de son gouvernement.
Et en France? «Cela va mieux!» nous dit monsieur le président de la République. Nous avons SuperRoyal qui s'occupe de tout. Faisons lui confiance, elle a l'expérience: Ancienne présidente de la région Charente-Poitou avec les succès que nous savons.
Quand à la majorité de «mougeons»? Ils se préparent à... l'Euro de foot, au Tour de France cycliste, aux jeux olympiques et aux... vacances. Rappelez nous en septembre.
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Le Danemark vient d'abandonner cinq projets d'éolien offshore
Au moment où la France s'engage à fond dans l'éolien en mer, le Danemark, pays le plus avancé dans ce domaine, pense faire marche arrière en annulant 5 projets offshore. Pourquoi? Parce que l'électricité qu'ils produiraient serait trop chère.
L'idée derrière les subventions aux énergies renouvelables était de donner un coup de pouce pour lancer ces nouvelles technologies. Seulement voilà, dans les pays pionniers de cette industrie, cela fait 33 ans que les premières éoliennes ont commencé à produire, et les subventions sont toujours là. La France, qui a démarré avec du retard, essaie de le rattraper en mettant les bouchées doubles. Mais, aveuglée par cette obsession, elle ne peut (ou ne veut?) pas voir ce qui se passe dans les pays qu'elle a pris pour modèle.
Cela a commencé par l'Espagne qui, au bord de la faillite, s'est vue obligée de fermer le robinet des subventions milliardaires à l'éolien et au solaire. Il lui reste quand même à honorer les engagements déjà signés, c'est à dire que sa dette souveraine continue de s'alourdir malgré le coup d'arrêt, et que le prix élevé de l'électricité ne reviendra pas à son niveau antérieur. Les mêmes causes ont produit les mêmes effets en Grèce, en Italie et au Portugal, et tous ces pays paient maintenant les pots cassés de la transition énergétique, en plus de ceux de la crise économique.
Plus récemment, on assiste à un nouveau scénario: Des coups de frein volontaires, et même des arrêts complets comme au Québec - https://liledyeu.wordpress.com/2016/04/23/eolien-le-quebec-stoppe-le-gachis/ . Dans le cas de la Bavière, la distance minimale (confirmée par la justice) entre éoliennes et habitations - 10 fois la hauteur des machines, soit 2 km pour une éolienne de 200 m de haut - exclut pratiquement tout développement éolien.
En Allemagne et au Royaume Uni, les critiques pleuvent sur la transition énergétique et, au vu des coûts, les gouvernements commencent à vaciller dans leur détermination. En Pologne, c'est un arrêt presque total qui est envisagé. Au Danemark, l'éolien terrestre est déjà pratiquement stoppé en attendant la publication d'un rapport sur ses effets sanitaires. Enfin, il y a quelques jours, on lisait dans un communiqué de l'Agence Reuters: “Le gouvernement danois a annoncé vendredi 13 mai 2016 qu’il voulait abandonner cinq projets de parcs éoliens offshore parce que leur production d’électricité serait trop chère pour les consommateurs” https://liledyeu.wordpress.com/2016/05/16/le-danemark-veut-abandonner-5-projets-eoliens-en-mer/
Il y a là de quoi nous interpeller, car nous sommes tous concernés par le prix de l'électricité. Mais c'est en particulier Bercy qui devrait s'inquiéter, car on lit dans cette dépêche de Reuters: “Le prix moyen de l’électricité dans les pays nordiques est tombé à 21 euros par mégawatt-heure (MWh) en 2015, contre 31 euros / MWh en 2012” (soit 2,1 centimes le kWh, au prix de gros, marché libre hors subventions).
Comparez cela avec les 22 centimes/kWh (220€/MWh) qui seront garantis aux parcs éoliens offshore le long de nos côtes (prix de gros également), et vous comprendrez que nous allons nous engager à payer cette électricité 10 fois son prix, et ce pendant 25 ans. Peut on se le permettre? Les ménages français peuvent ils affronter des hausses de prix bien au delà de l'inflation? Notre industrie peut elle payer beaucoup plus cher l'énergie dont elle a besoin? Évidemment, la réponse est non.
Il serait temps que le gouvernement Valls fasse une pause pour examiner la situation, d'autant que les données d'il y a 10 ans ne correspondent plus à celles d'aujourd'hui (prix du pétrole, du gaz, etc), et que notre situation économique est de plus en plus précaire.
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