Le 21/05/2016
Commentaire: Taxe carbone + CSPE (16% de notre facture annuelle), bonjour la facture! Et le pire est avenir...
La taxe carbone, instaurée en 2014, devrait représenter 3% de la dépense énergétique des foyers en 2016
La ponction atteindra 245 euros en 2020, selon une étude du ministère de l’Écologie. Les ruraux et les familles monoparentales comptent au rang des plus pénalisés
Sans elle, les ménages auraient fait une économie de 83 euros en moyenne cette année, estiment les experts du Commissariat général au développement durable (CGDD). La contribution climat énergie (CCE), qu'il faut désormais payer à chaque passage à la pompe ou pour recharger sa cuve de fioul, n'a rien d'indolore. Cette fiscalité verte, instaurée en 2014, devrait représenter 3% de la dépense énergétique des foyers en 2016, première année pleine de sa mise en oeuvre, selon l'étude que vient de réaliser cet organisme dépendant du ministère de l'Environnement.
Et ce n'est qu'un début. Le législateur a, en effet, imparti à cet impôt écologique une trajectoire de progression dont le pic sera atteint dans quatre ans. En 2020, cette dépense supplémentaire devrait ainsi s'élever à 245 euros par an en moyenne, selon l'étude.
Un impact très inégal
D'ores et déjà, l'impact de cette mesure fiscale s'avère très inégal selon les profils des consommateurs. La taxe carbone représente un prélèvement de 107 euros chez les 10 % de ménages les plus aisés, et ce du fait de leur niveau de dépenses plus élevé. C'est presque le double de ce que les plus modestes vont devoir sortir de leur poche cette année. En revanche, les 57 euros de taxe que la CCE va imposer à ces derniers en 2016 représentent une ponction bien plus forte sur leur revenu disponible : 0,6 %, contre 0,1 % pour les plus riches et 0,2 % pour l'ensemble des ménages.
« Du fait d'une moindre motorisation », les foyers à faible niveau de ressources seront « surtout affectés par la hausse des dépenses de chauffage », ajoutent les auteurs de l'étude. A ce titre, ce sont les utilisateurs de fioul, fossile « riche » en carbone, sur lequel est assise une partie de la taxe sur les carburants, qui y laisseront le plus de plumes. En ce qui les concerne, le surcoût estimatif pour 2016 s'élève à 87 euros, soit près de 20 euros de plus que pour les consommateurs de gaz. Cet écart tient au fait que le fuel est bien plus répandu en milieu rural où les logements sont vastes et donc « énergivores ».
C'est également là où le surcoût moyen lié à la taxe carbone est le plus élevé : 92 euros en moyenne contre 70 euros pour les Parisiens. « Du fait de leur éloignement des centres urbains, ces ménages parcourent de plus longues distances et ont un taux d'équipement automobile plus élevé », décrypte l'étude. Or, avec l'introduction de cette taxe, rouler revient aussi plus cher. Surtout si les déplacements se font en voiture fonctionnant au diesel où la dépense supplémentaire imputable à la contribution climat énergie est de 57 euros. C'est près du double du « surcoût fiscal » produit par l'utilisation d'un véhicule à essence (30 euros). Un écart « lié au contenu élevé en C02 du gazole »,selon l'étude.
Enfin, c'est chez les familles monoparentales et les personnes seules que la taxe carbone grève la plus grosse part de revenus : 0,3 % contre 0,2 % pour les familles avec enfant où le surcoût culmine à 114 euros.
Et ce n'est qu'un début. Le législateur a, en effet, imparti à cet impôt écologique une trajectoire de progression dont le pic sera atteint dans quatre ans. En 2020, cette dépense supplémentaire devrait ainsi s'élever à 245 euros par an en moyenne, selon l'étude.
Un impact très inégal
D'ores et déjà, l'impact de cette mesure fiscale s'avère très inégal selon les profils des consommateurs. La taxe carbone représente un prélèvement de 107 euros chez les 10 % de ménages les plus aisés, et ce du fait de leur niveau de dépenses plus élevé. C'est presque le double de ce que les plus modestes vont devoir sortir de leur poche cette année. En revanche, les 57 euros de taxe que la CCE va imposer à ces derniers en 2016 représentent une ponction bien plus forte sur leur revenu disponible : 0,6 %, contre 0,1 % pour les plus riches et 0,2 % pour l'ensemble des ménages.
« Du fait d'une moindre motorisation », les foyers à faible niveau de ressources seront « surtout affectés par la hausse des dépenses de chauffage », ajoutent les auteurs de l'étude. A ce titre, ce sont les utilisateurs de fioul, fossile « riche » en carbone, sur lequel est assise une partie de la taxe sur les carburants, qui y laisseront le plus de plumes. En ce qui les concerne, le surcoût estimatif pour 2016 s'élève à 87 euros, soit près de 20 euros de plus que pour les consommateurs de gaz. Cet écart tient au fait que le fuel est bien plus répandu en milieu rural où les logements sont vastes et donc « énergivores ».
C'est également là où le surcoût moyen lié à la taxe carbone est le plus élevé : 92 euros en moyenne contre 70 euros pour les Parisiens. « Du fait de leur éloignement des centres urbains, ces ménages parcourent de plus longues distances et ont un taux d'équipement automobile plus élevé », décrypte l'étude. Or, avec l'introduction de cette taxe, rouler revient aussi plus cher. Surtout si les déplacements se font en voiture fonctionnant au diesel où la dépense supplémentaire imputable à la contribution climat énergie est de 57 euros. C'est près du double du « surcoût fiscal » produit par l'utilisation d'un véhicule à essence (30 euros). Un écart « lié au contenu élevé en C02 du gazole »,selon l'étude.
Enfin, c'est chez les familles monoparentales et les personnes seules que la taxe carbone grève la plus grosse part de revenus : 0,3 % contre 0,2 % pour les familles avec enfant où le surcoût culmine à 114 euros.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire