mercredi 26 août 2015,
Il fallait l’écrire : un certain nombre de personnages sont des obstacles au règlement de la question climatique. Un d’entre eux est très connu, voilà ce qu’il déclare dans le journal Les Échos du 24 août 2015 :
Journaliste : « Sur le nucléaire, n’est-on pas aussi resté dans les postures ? »
Réponse de Nicolas Hulot :« On a eu l’intelligence, dans la loi sur la transition énergétique, de ne pas en faire un point de crispation. Chacun a su mettre de l’eau dans son vin. Mon avis est assez médian et il n’a jamais varié. Je ne suis pas favorable à l’énergie nucléaire, mais le fait est que la France l’a développée. On peut l’utiliser mais juste pour opérer une transition douce et ne pas risquer la rupture d’approvisionnement. Nous devrons baisser mécaniquement sa part. Faisons le intelligemment. Le nucléaire n’est pas la bonne réponse au réchauffement climatique, Pour l’empêcher, il faudrait construire une centrale tous les 15 jours pendant cinquante ans. A ce rythme, vous transformez des probabilités d’accident majeur en certitude. Donc c’est « no way ». »
Ce raisonnement simpliste plus de centrales implique plus d’accident est totalement faux, il ne peut provenir seulement de quelqu’un qui n’a jamais réfléchi à la sécurité nucléaire, et dont le comité scientifique comporte qu’un seul ingénieur, qui d’ailleurs désavouerait ce passage.
Un contre-exemple flagrant est l’évolution du nombre de victimes de la route en fonction de la circulation
L’évolution du nombre de victimes d’accident de la route a été analysée par Jean Orselli, elle est due à deux facteurs : l’apprentissage et les mesures de sécurité prises par les gouvernements. La moindre personne qui s’intéresse sérieusement à la sécurité nucléaire pourra confirmer que les réacteurs de Fukushima n’avaient pas intégré les modifications post TMI et que malgré le dévouement des employés de Tepco, l’organisation n’a pas été à la hauteur. C’est à dire que les seuls accidents sur le parc nucléaire mondial qui compte 6000 années-réacteurs résultent de l’absence de mesure de sécurité ou de la non assimilation d’apprentissages courants ailleurs.
Pourtant, malgré l’événement naturel exceptionnel, malgré l’absence de recombineur passif d’hydrogène et de filtres à sable, bien que la Force d’autodéfense japonaise ne soit pas mobilisée pour apporter de l’eau douce, l’irradiation de la population est restée de l’ordre du millisievert annuel. Nous mettons au défi de les deux médecins de la fondation Nicolas Hulot, c’est à dire Jean-Claude Amelsen et Yolande Obadia de démontrer scientifiquement que l’accident de Fukushima aura des conséquences sanitaires sensibles par rapport aux 22 000 noyés du Tsunami.
Ce n’est pas le nucléaire qui est en cause au Japon, ni même le nucléaire japonais, car la centrale d’Onagawa a bien résisté, c’est une négligence de l’autorité de sûreté de ce pays.
Il faut donc dénoncer l’insulte odieuse faite par Nicolas Hulot, aux ingénieurs et aux travailleurs nucléaires français en assimilant depuis 2011, le nucléaire français aux réacteurs de Fukushima. Le nucléaire comme il a été géré en France est au contraire un exemple pour l’ensemble des pays industrialisés. Comme la démontré Hervé Nifenecker dans la Revue de L’énergie de décembre 2014, seul le déploiement mondial du nucléaire permet de limiter suffisamment le réchauffement climatique.
Comme certains climatologues qui s’obstinent à ignorer l’importance de l’Atome et à en surévaluer les risques, Nicolas Hulot par son aveuglement sera un des responsables du réchauffement climatique.
L’article du 24 août dans les Echos
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