Energie : la rivalité franco-allemande

Jean Pierre RIOU
le 29/05/2018

Le prix du CO2 est déterminant pour la réussite de notre transition énergétique, aussi bien que pour l'Energiewende allemande. L'avantage que nous procure notre parc nucléaire en produisant 75% de notre électricité sans émettre de CO2 est considérable, notamment par rapport à l'Allemagne qui semble s'opposer à cette mesure de bon sens tant que nous disposerons d'un tel avantage.
En toute logique, le rapport franco allemand Agora Iddri « L'Energiewende et la transition énergétique à l'horizon 2030 » mentionne, p 91 :
« L'évolution du parc de production nucléaire en France influera sur la rentabilité du parc à charbon en Allemagne. Le nucléaire a un coût marginal plus faible que le charbon, si bien que sa production peut se substituer à celle des centrales à charbon lorsque qu'il reste des capacités d'interconnexion disponibles. À l'inverse, si des capacités nucléaires sont retirées du mix français, la compétitivité des centrales à charbon maintenues dans le système en Allemagne est améliorée ».

Ce rapport confirme plus loin :
« Dans le cas d'une baisse de capacités nucléaires à 40 GW, le surplus producteur des capacités charbon et lignite résiduelles est augmenté de respectivement 18 et 23 €/kW par an par rapport au scénario haut nucléaire. »

Dans la mesure où l'office franco allemand pour la transition énergétique (OFATE) est implanté directement dans les locaux du ministère de la transition écologique et solidaire, ma question est donc :
« Ne pouvons-nous craindre que pour éviter de donner un tel avantage à la France, une réduction de la part du nucléaire soit de nature à susciter une dépendance de l'Allemagne, qui s'apprête en effet à devenir la plate-forme européenne du gaz à horizon 2035, notamment par son projet d'axe germano russe du gazoduc Nord Stream 2 ? »

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