Combat contre l'invasion de l'éolien : quelles "obligations" pour l'association locale?

   «On ne se bat pas par espoir d’une récompense ou d’une reconnaissance. On ne calcule pas les bénéfices et les intérêts. On se bat parce qu’il le faut. Pour réparer une injustice. Parce que le principe de résistance passe avant le principe d’espérance».
  "... mobiliser le citoyen, l’informer, OBTENIR" des avis négatifs des commissions et de la préfecture. Les "obligations" de l'association locale s'arrêtent-elles ici? Ou doivent-elles, aussi, contenir le volet juridique, synonyme de risque de dépenses importantes?  Les grandes fédérations pourraient-elles prendre le relais à ce moment de la lutte?

   Point de vue.
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Recours en justice administrative : un excellent article du quotidien "Centre presse" (Vienne)

SG
Association Rapasse, Saint-Laurent-de-Céris (16) 
"Protéger l’environnement, combattre tout projet provoquant pollutions et nuisances en milieu rural, soutenir toutes associations œuvrant dans ce sens"





Que nous remercions chaleureusement.

  Un modèle pour tout localier, pour tout journal de la ruralité. La «Charente-Libre » pro-éolienne pourrait en prendre de la graine !
   Ceci nous permet d’aborder un aspect de la problématique pour nos associations : faire recours ou pas, si on écope d’un arrêté d’autorisation d’exploiter une zone éolienne sur son village. Ou si l’affairiste fait recours contre un arrêté de refus d’exploiter, se constituer partie au côté du Ministère en soutien au dit arrêté.
   C’est la question du juridisme et de l’action citoyenne ! Le CA de l'association Rapasse a décidé de ne pas être partie au recours d’ Abo Wind contre l’arrêté de refus sur Saint-Laurent-de-Céris.
Pourquoi, alors que le risque semble minime ? Hé bien, si Abo Wind gagne, ce qui reste possible vu que l’acceptabilité sociale d’un projet ne fait pas partie du droit administratif français, l’Etat et les parties jointes peuvent être condamnés à des frais, indemnités, dépens... Nous ne sommes ni grands propriétaires fonciers, ni issus de grandes familles. Nous sommes issus du petit peuple ; nous pouvons donner de notre temps, payer nos déplacements pour une manifestation ou pour soutenir une association de village qui a besoin de conseils...Verser notre cotisation. Mais pas prendre le risque, si minime soit-il. Notre boulot, c’est mobiliser le citoyen, l’informer, OBTENIR
- l’avis négatif du commissaire-enquêteur : réussi !
- l’avis négatif de la CDNPS : réussi !
- la décision de refus préfectoral : réussi !
- l’accord de la Préfecture de faire passer à l’échelon supérieur nos nouveaux moyens juridiques et les compléments des anciens motifs : réussi !
   Nous continuons à informer nos concitoyens avec nos petits moyens militants, nos grosses compétences du dossier, à tanner le cuir d’une municipalité toujours sourde.
   Quand nous voyons passer les demandes d’associations prises à la gorge par des juges et des promoteurs, ça nous fait mal. Si on perd, on perd beaucoup : nous connaissons des militants pas loin de chez nous, venant de perdre en CAA au bout de 10 ans de combat : désespérés ! Certains adhérents leur reprochent le résultat, changent de trottoir.
   Alors que faire ? Réponse d’un militant de la défense du petit peuple depuis, hélas, plus de 50 ans, avec pas mal d’expérience et pas mal de résultats positifs : le combat juridique doit être un combat citoyen, encore une fois. Il faut accumuler un trésor de guerre par des évènements, souscriptions, donations, au lieu d’aller quémander après.
   C’est donc tout le contraire de la stratégie mise en place par de nombreuses et jeunes associations, et malheureusement ce ne sont pas nos fédérations nationales qui donnent l’exemple d’une organisation correcte du combat :
- elles en sont encore à qualifier l’éolien d’industriel alors qu’il n’est qu’affairiste,
- elles négligent gravement les anti-nucléaires qui sont aussi anti-éoliens,
- elles oublient de dénoncer la collusion financière entre EELV et leur galaxie écolo-collabo avec FEE.
- elles ont un comportement plus élitiste que citoyen, exemple : monter en épingle un simple recours administratif contre le SRADDET de Nouvelle-Aquitaine fait bien rigoler à FEE-SER. Pendant cette danse, ils continuent à faire le siège des ministères et à nous tailler des croupières.
   IL S’AGIT D’UN COMBAT d’ OPINION, de COMMUNICATION, et nous n´y sommes pas : les rares comme l'association RAPASSE qui tentent de dire la vérité au PEUPLE rural se retrouvent réellement CENSURÉS ! Avec l’aide de faux anti-éolien, poursuivant des projets personnels et carriéristes, mais...investis de responsabilités dans une fédération départementale ! Après une dernière tentative de résolution, nous nous expliquerons sur ce déni de démocratie, cette profonde immoralité.
   L’heure est difficile pour beaucoup avec cette crise systémique, exprimée par l’affaire coronavirus. Elle est grave pour nous tous, car le talon de fer éolien a maintenant son rythme de croisière : il est bien parti pour nous soumettre tous. Se cacher la vérité n’empêche pas l’horloge de tourner.

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