Environnement vs industrie : Dame nature, avec le temps, va, tout s'en va...

(...)" Naturellement, attendre... attendre... le printemps vient. Il en est de ça comme de tout. Le printemps arriva. Vous savez comment il est : saison grise, pâtures en poils de renard, neige en coquille d' œuf sur les sapinières, des coups de soleil fous couleur d'huile, des vents en tôle de fer-blanc, des eaux, des boues, des ruissellement, et tous les chemins luisants comme des baves de limaces. Les jours s'allongent et même le soir ( il fait déjà jour jusqu'à six heures) il suffit d'un peu de bise du nord pour qu'on entende, comme un grésillement, la sortie des écoles de Saint-Maurice : tous ces enfants qu'on lâche dans la lumière dorée et de l'air qui pétille comme de l'eau de Seltz."
Jean Giono, Un roi sans divertissement, p. 30, Folio, 1972

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78 sites industriels « clés en main » : un scandale environnemental silencieux

Augustin Langlade
29 juillet 2020


Photo : Ant Rozetsky

  L’association Notre affaire à tous sonne l’alerte : le gouvernement vient de dévoiler la liste de 78 sites industriels « clés en main », sur lesquels les entreprises pourront s’installer de manière accélérée, sans remplir les démarches environnementales nécessaires. Des centaines d’hectares supplémentaires vont être artificialisés au nom de la relance économique, selon un principe dérogatoire qui risque de devenir la règle.

L’artificialisation en hausse sur le territoire français
  En France, l’artificialisation des sols progresse, inexorablement. Tous les 7 à 10 ans, la superficie d’un département moyen est bétonnée. Entre 2006 et 2015, notre pays a perdu un demi-million d’hectares de terres agricoles et d’espaces naturels — l’équivalent de la Creuse ou de l’Ardèche —, à jamais irrécupérables dans leur état d’origine.
  Selon le centre d’analyse France Stratégie, si rien n’est fait, 280 000 hectares d’espaces naturels supplémentaires pourraient être artificialisés d’ici 2030, « soit un peu plus que la superficie du Luxembourg ». Aujourd’hui, presque la moitié du territoire métropolitain est anthropisée.
  Dans une récente analyse des données foncières, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) montre qu’après une baisse relative depuis la crise de 2008, l’artificialisation du territoire national est repartie à la hausse ces deux dernières années : 23 852 hectares en 2017 et 23 907 en 2018, contre 22 409 en 2016.
  « Au niveau local, on constate que l’artificialisation est un phénomène très polarisé, et guidé par deux forces majeures, à savoir la métropolisation d’une part et l’attraction du littoral de l’autre », indiquent les auteurs.

Lire aussi : « France : l’artificialisation s’étend trois fois plus rapidement que ne grandit la population, une menace pour la biodiversité »



Crédit photo : Andrey Perevoznik

  Pour remédier à cette catastrophe écologique annoncée, le précédent gouvernement a inscrit dans son Plan biodiversité de 2018 un objectif de « zéro artificialisation nette », sans véritable date d’échéance, engagement renouvelé par Emmanuel Macron à l’occasion de la Convention citoyenne pour le climat (CCC).
  Sous la bannière « éviter – réduire – compenser », cet objectif comprend par exemple la mise en place d’un moratoire sur la construction de nouvelles zones commerciales en périphérie des villes, n’incluant pas les entrepôts de e-commerce, un fonds alloué à la réhabilitation des espaces artificialisés en friche, un scénario de densification forte, ou encore un durcissement des règles d’urbanisme.
  Cependant, quand vient le temps d’appliquer ses promesses, le gouvernement semble s’acharner à reprendre d’une main ce qu’il vient d’accorder de l’autre. Ces derniers mois, sous l’empire d’une d’une relance économique jugée nécessaire, les contournements législatifs et les dérogations au droit de l’environnement se sont multipliées.



A Saint Martin d’ Hères, un collectif de citoyens monte au créneau contre le projet de centre commercial Neyrpic

Le travail législatif qui sape la protection de l’environnement
  Le 8 avril, au beau milieu du confinement, un décret du ministre de l’Intérieur généralise à l’ensemble du pays un procédé que plusieurs départements du Pays-de-la-Loire et de Bourgogne-Franche-Comté expérimentaient depuis le 1er janvier 2018.
  Dans des domaines aussi larges que volontairement imprécis, les subventions publiques, l’aménagement du territoire, la construction, l’emploi, l’environnement, le « décret relatif au droit de dérogation reconnu au préfet » autorise désormais toutes les préfectures de France à contourner les normes et les règlements de l’État par simple arrêté, lorsque la décision est « justifiée par un motif d’intérêt général et l’existence de circonstances locales ».
  Autrement dit, les préfets ont à présent la possibilité d’exonérer certains projets, à leur seule discrétion, de procédures environnementales et d’études d’impact, autant de garde-fous qui permettent de limiter l’artificialisation des sols et la destruction de la biodiversité.

La suite...
https://lareleveetlapeste.fr/78-sites-industriels-cles-en-main-un-scandale-environnemental-silencieux/






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