Orne, Echauffour : quand le silence assourdissant des autorités fait echo au bruit cadencé infernal des éoliennes

   Aucun Etat de Droit digne de ce nom et gouvernements ne peuvent justifier, en temps de paix, que des citoyens, comme vous et moi, voient leur quotidien détruit, jour et nuit, et ainsi, leur vie sacrifiée, et ce,  jusqu'à la tombe, si par malheur le dernier exploitant, qui a de fortes chances de ne plus être Voltalia,  décide un "repowering"* pour la ZI, après une quinzaine d'années d'exploitation.
  Le pire pour la santé n'est pas évoqué par Fabien F. : car il faut avoir conscience que quand le bruit, infernal, qui peut tuer, est bien perceptible, https://augustinmassin.blogspot.com/2019/10/suisse-une-oreille-attentive-au-bruit.html, cela signifie que son acolyte, silencieux et inodore, mais tout aussi dangereux pour la santé, est lui aussi présent : les infrasons.



Source : https://augustinmassin.blogspot.com/2020/01/infrasons-donner-la-mort-en-silence.html

* Repowering :
"... Le « repowering » (ou « renouvellement » en français) désigne le « remplacement intégral »(1) d’unités de production électrique par de nouvelles unités plus performantes selon la définition de l’Ademe(2). Ce terme est aujourd’hui principalement employé dans le secteur éolien, où les progrès techniques des dernières décennies incitent à moderniser les premiers parcs installés.

Une opération de « repowering » permet de tirer parti des innovations et de remplacer d’anciennes éoliennes par des modèles plus grands, plus puissants et présentant un meilleur rendement(3). Elle permet ainsi d’augmenter la production électrique d’un site, de réduire ses coûts d’exploitation ou encore ses impacts environnementaux."
Source : https://www.connaissancedesenergies.org/quappelle-t-le-repowering-180115

Lire sur le même sujet
https://augustinmassin.blogspot.com/2020/03/orne-echauffour-quand-leolien-fait.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2020/02/orne-echauffourt-l-enfer-eolien-au.html

"Ce n'était pas le destin qu'il poursuivait mais le sort qu'il fuyait"
Allan Moore


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Fabien F. , Mercédès L.
61370 Echauffour
A l’attention de
Madame Françoise TAHERI Préfète de l’Orne
39 Rue Saint‐Blaise
61000 Alençon
Objet : Dépôt de plainte - Parc éolien Echauffour – Voltalia

Echauffour, le 13 juillet 2020
Madame la Préfète,
   Voilà plus d’un an que je signale que le parc éolien d’ Echauffour nous occasionne des nuisances graves.
   Depuis le début du mois de mars dernier, la situation étant devenue insupportable avec le confinement, je vous ai alerté à de nombreuses reprises. J’ai porté plainte auprès de vos services. J’ai mobilisé les riverains qui ont tous témoigné et attesté que les mêmes nuisances nous affectaient tous.
Nous avons tous exprimés clairement que ces nuisances sonores violentes se manifestaient la nuit mais aussi durant nos journées.
   Lors de la réunion que vous avez organisé le 15 juin dernier, en présence des parties, Monsieur le Sous Préfet de Mortagne au Perche, a formulé deux demandes à Voltalia :
­‐ Brider immédiatement les éoliennes de son parc au maximum, de 22h à 7h.
­‐ Lancer une nouvelle campagne de mesures du bruit et des émergences sonores.
Or, depuis cette date, les plaintes des riverains se poursuivent : Monsieur L., Madame L., Monsieur G.
   Ce samedi 11 juillet, les vents nous sont à nouveaux devenus défavorables. À partir de 18h, il nous a été impossible de rester à l’extérieur de la maison. Nous avions invité des amis à diner et nous avons dû rentrer et rester enfermés alors qu’il faisait un temps magnifique. Le bruit s’est ensuite poursuivi après 22h, alors que le parc éolien était censé être bridé, et nous avons à nouveau passé une nuit abominable.   Nous sommes lundi aujourd’hui, et la nuit dernière a été aussi difficile.
   Nous revivons la même situation insupportable que pendant le confinement !
   Une profonde ambiguïté règne, depuis février 2020, sur le bridage du parc pendant la journée. Je rappelle que j’ai clairement alerté sur le vacarme insupportable des éoliennes pendant les journées de confinement. Monsieur D., de la DREAL Normandie, est d’ailleurs passé à la maison, à 13h, quelques jours avant notre réunion du 15 juin dernier, pour « vérifier que le bridage demandé à Voltalia avait bien été mis en place pendant la journée. » Or, monsieur Adrien G., de l’entreprise Voltalia, m’écrit dans un mail reçu le 3 juillet : « Les plans de bridage successifs depuis le 5 février ont tous été mis en œuvre de nuit. » Et, en effet, quand je relis les conclusions de la première étude de bruit de Voltalia, il est écrit clairement qu’aucune émergence sonore au delà des seuils légaux n’a été constatée les journées.
   Pourriez-vous m’éclairer sur le sens de cette tartuferie ?
   Dans le cadre de la procédure amiable que vous aviez initié, l’entreprise Voltalia devait commencer une nouvelle campagne de mesures de bruit à la fin du mois de juin, après nous en avoir communiqué le protocole méthodologique. Nous n’avons reçu ce protocole, après force réclamations, que la veille du jour d’installation des micros.
   Vous comprendrez bien que, face aux imprécisions et au manque de transparence de la précédente étude de bruit, octobre­‐novembre 2019, qui avait abouti à un bridage totalement inefficace, nous ayons souhaité prendre les conseils d’un expert indépendant, qui engage sa responsabilité et qui a autorité auprès des Tribunaux.
   Cet expert a pointé du doigt deux points essentiels, qui expliquent pourquoi les multiples études et bridages n’améliorent en rien la situation tragique que nous vivons :
Voltalia choisi systématiquement les normes, ou les projets de normes, qui lui sont le plus favorables pour effectuer ses mesures d’émergences sonores et ce, indépendamment des obligations réglementaires. Les résultats des mesures présentés par Voltalia excluent délibérément les effets des nuisances portant atteinte à la tranquillité et à la santé de l’homme, alors que ceux-ci‐ci sont pris en compte par le Code de la santé publique.
Voltalia ne communique pas les données techniques, telles que les courbes de puissances électriques et acoustiques, mises en corrélation avec les périodes de bridage pendant ses études de bruit. Il n’est donc pas possible d’en avoir une justification de manière contradictoire par la suite.
   Avec les riverains du parc, je vous ai adressé trois courriers vous informant sur les éléments normatifs et règlementaires que l’expert acousticien demandait à voir respecter lors de la prochaine campagne de mesure. Ces mêmes éléments normatifs et réglementaires qui seraient imposés et vérifiés, dans le cadre d’une procédure de référé‐expertise auprès des Tribunaux.
   Une copie de ces trois courriers a aussi été envoyée, pour seule information, à l’entreprise Voltalia.
  Or, à chaque fois, Voltalia m’a répondu à votre place, directement, décidant, tranchant et refusant nos demandes sans même se sentir tenu de vous consulter.
   J’ai cru comprendre que, dans certaines situations, vous n’hésitiez pas à prendre des décisions d’autorité pour faire respecter et appliquer les lois de la République. Comment expliquer alors une telle complaisance à l’égard de l’entreprise Voltalia et une telle négligence à l’égard de nos droits de citoyens ?
   Je l’ai précisé à de multiples reprises : nous ne sommes pas des opposants à l’éolien. Nous demandons seulement à ce que les lois sur les émergences légales de ces installations classées soient respectées afin que nous puissions jouir paisiblement de nos habitations.
   Nous n’avons pas signé de bail autorisant Voltalia à exploiter ses éoliennes chez nous. C’est pourtant ce qu’il se passe depuis l’installation du parc, dès que les vents soufflent dans notre direction.
   Notre habitation est un patrimoine que nous avons constitué à force d’efforts et de travail. C’est le seul dont nous disposions. Aujourd’hui, il ne nous est plus possible de vivre chez nous et nous ne pouvons pas partir non plus car notre bien est désormais invendable, où alors avec de telles moins- value financière que c’est inenvisageable. Qui irait acheter une maison à la campagne située au milieu d’une soufflerie ?
   Depuis le 15 juin dernier, et malgré l’intervention de la préfecture, la situation n’a pas changé et l’exploitation du parc éolien ne respecte toujours pas les exigences de protection de la santé des riverains.
   Nous demandons donc à ce que vous exerciez votre autorité pour que :
La totalité du parc éolien soit mise à l’arrêt tant que nous n’aurons pas l’assurance que Voltalia n’en contrôle pas réellement l’exploitation dans le cadre fixé par la loi.
Une nouvelle campagne complète d’étude acoustique soit mise en place, de jour comme de nuit, en intérieur et en extérieur de nos habitations. Cette nouvelle campagne devra établir de nouvelles valeurs, et ne plus prendre en compte les résultats contestés de la précédente étude de bruit de novembre 2019.
Soit mis en place un protocole de mesures qui respecte, point par point, les demandes de l’expert acousticien auprès des Tribunaux afin de cerner précisément, et réellement, l’amplitude des nuisances sonores que nous subissons.
Une analyse critique du rapport qui sera rendu par Voltalia et son prestataire à la suite de la prochaine campagne de mesure acoustique soit réalisée par notre expert, ou tout autre ayant les mêmes compétences, la même intégrité et la même indépendance, incontestables, auprès des Tribunaux.
   En ces attentes, veuillez agréer, Madame la Préfète, l’assurance de notre haute considération.
Copie de ce courrier envoyée à :
-­ Monsieur le Président de la République
- Monsieur le Premier Ministre
- Défenseur des droits.
Fabien F.

Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED)
  Depuis le 7 mars dernier, un riverain d'un parc éolien dans l'Orne interpelle la DREAL Normandie sur les nuisances sonores excessives des machines. Un supplice d'autant plus insupportable que les riverains confinés ne peuvent y échapper. Six ou sept mails avec des précisions supplémentaires n'ont pas permis d'avoir une réponse de la part de ce service qui pourtant est là pour contrôler les installations éoliennes. Le parc est en activité et vous pouvez toujours courir pour avoir de l'administration et de la justice une quelconque défense des citoyens. Ce n'est plus un état de droit c'est un état d'exception. Quand vont-ils interner les riverains récalcitrants ?
D'après une alerte de la FED.




  En temps normal c’est déjà épuisant et insupportable mais là, en période de confinement, c’est à devenir fou...

   Le silence des autorités est inimaginable dans un pays démocratique comme la France

Mails de Fabien F.

Samedi 2 mai 2020 à 01:03:22
Bonjour
  Habitant à Echauffour, et ayant du mal à dormir, malgré des somnifères, cette nuit réveillé à 5h, 
ci joint une mesure que je viens de faire ce soir. soirée avec un petit vent d'ouest de 18 km/h
Il faut regarder les valeurs basses, car les autre plus élevées, relatent le bruit dans la voiture entre les différents points.
 Les valeurs sont le Niveau Sonore Moyen Équivalent ( LEQ moyen)
- valeur 1: maison de retraite
- valeur 2 : virage d' Orgere , commune située à 3 km d' Echauffour, exposé au vent de façon comparable ;
 - valeur 3 : point haut sur la route de la commune de Planche, à 3 km du parc, près de chez M. D. ;
- valeur 4 : 20 rue Saint-André , commune d' Echauffour ;
- valeur 5 : ma terrasse, exposée face aux éoliennes, à 600 mètres de la plus proche ;
- valeur 6 : la fenêtre de ma chambre, face aux éoliennes ;
- valeur 7: la fenêtre opposée, donnant sur un couloir.
  Je pense évident que les 3 décibels (db) sont dépassés LARGEMENT, comme nous l'évoquons depuis longtemps !!
Les valeurs communiquées à la mairie ne sont que des calculs et non des valeurs, ce qui rend impossible de faire des contrôles. Nous n'avons aucunes des valeurs mesurées, alors que nous attendions les valeurs mesurées de référence sans éolienne et les vents correspondants .
  Je pense que la Direction régionale et interdépartementale de l'Environnement et de l'Énergie ( DREAL) a dû voir les valeurs mesurées par la société missionné par le promoteur.
Comment expliquer à ce jour des valeurs hors normes et que la DREAL ne nous soutienne pas ?

Mardi 21 Avril 2020 02:37:35
A l’attention de :
Monsieur Frédérick P. - DREAL Normandie et de Monsieur Guillaume M. -VOLTALIA
Bonjour, ou plutôt bonsoir ou bonne nuit Messieurs,
  Il est 2h37 du matin et les éoliennes du parc d’ Echauffour font tellement de bruit que nous sommes à nouveau réveillés au milieu de la nuit.
  Depuis que le vent souffle à nouveau dans notre direction, nord/nord-est, et il nous est impossible de dormir la nuit.
  Nous avons changé de chambre mais même ainsi, pourtant toutes fenêtres fermées, nous avons l’impression d’avoir une machine à laver, ancienne génération, qui fonctionne devant la fenêtre…
  En temps normal c’est déjà épuisant et insupportable mais là, en période de confinement, c’est à devenir fou...
  Depuis plus d’un mois, je vous envoie des mails pour vous signaler cette situation : que le bruit des éoliennes est encore plus fort qu’avant le bridage et qu’il ne nous est pas possible de vivre ainsi.
  Et nous en sommes toujours au même point.
  De là à interpréter cette indifférence comme du mépris envers les droits des citoyens d’ Echauffour, face aux intérêts de l’entreprise Voltalia qui exploite ce parc éolien, il n’ a qu’un pas...
  Mais peut-être n’êtes vous pas les bons interlocuteurs et n’avez vous pas autorité à intervenir. Si c’est le cas, pourriez-vous avoir l’amabilité de me dire à qui m’adresser pour que, enfin, la réglementation soit appliquée chez nous et que nous retrouvions le sommeil?
Dans l'urgence d’une action concrète des autorités compétentes,
Cordialement,
Fabien F.

À l’attention de : Monsieur Aurélien D. - DREAL Normandie
Objet : demande de contrôle et de régulation aux niveaux légaux du champ éolien d’ Echauffour (Orne), suite aux nuisances sonores subies par les riverains. Nous aimerions pouvoir dormir la nuit et sortir le jour dans notre jardin sans en être empêchés par le bruit des éoliennes.
Bonjour Monsieur,
  N’ayant pas eu de retour à mon mail que je vous ai adressé :
- une première fois le 7 mars dernier,
- une seconde fois le 16 mars dernier,
- une troisième fois le 21 mars denier,
- une quatrième fois le 30 mars dernier.
  Je me permets donc de vous l’adresser une cinquième fois.
  De plus, je vous avais précisé dans le mail du le 21 mars que les vents avaient, à nouveau, tourné dans le sens Nord/Nord-Est, qui nous est défavorable, ce n’était pas arrivé depuis le 19 janvier dernier.
  Depuis, le bruit et les nuisances sonores des éoliennes sont encore plus forts qu’avant bridage !
  Durant la journée, le bruit des éoliennes est oppressant.
  Le soir, il est très difficile de s’endormir et nous sommes réveillés toute la nuit à intervalles réguliers par le souffle et le ronflement des pales.
  Nous restons toujours dans l’attente d’une réponse et d’une action de la DREAL, que vous représentez.
Cordialement,

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