France : charbon, je t'aime, moi non plus

  Où comment un parti, EELV, ultra minoritaire au niveau national* et juste enraciné dans les centres-villes urbains, peut-il, si aisément, imposer à 68 millions d'individus son dogme énergétique dit : " Bien vivre !"**   Or, la politique énergétique prônée par les "verts" participe activement à la soumission de la France : perte de son indépendance, perte de savoirs technologiques, perte de marchés, etc.. Et de plus, elle ralentit le sauvetage du climat.
  Comme le dit si bien le proverbe les malheurs des uns faisant le bonheur des autres, ces choix
suicidaires ravissent l' Allemagne, la Russie et la Chine.
Ce pays est perdu.

*

Résultats aux présidentielles. Pas de candidat en 2017. @ https://www.politologue.com/presidentielles/parti-politique/EUROPE-ECOLOGIE-LES-VERTS-EX-LES-VERTS.kuueM

** "(...) « La société écologiste pose les fondements d’une organisation économique et sociale d’un autre type : à la démesure, les écologistes opposent la conscience des limites ; aux mécanismes marchands, à la course au profit et aux gaspillages, la régulation par les écosystèmes et les besoins sociaux ; à la pulsion dominatrice sur la nature, la sanctuarisation du vivant et des équilibres naturels garantissant la diversité biologique ; au dogme de la croissance infinie, la décroissance des excès ; à la gloutonnerie en énergie et matières premières, la réparation, le recyclage, la réutilisation ; à la gabegie productiviste et avare d’emplois, la reconversion industrielle et agricole ; à la dictature du PIB, les indicateurs de bien être, d’égalité et d’émancipation ; au libre échange planétaire, la proximité et les circuits courts ; au talon de fer de la concurrence, le commerce équitable et la mutualisation ; au travailler toujours plus, la réduction et le partage du temps de travail ; à la sacralisation de la valeur travail, la gratuité des biens fondamentaux, la valorisation du temps libre et de l’autonomie ; au saupoudrage des minima sociaux, un revenu universel inconditionnel et personnalisé ; à la fuite en avant technologique et nucléaire, la réalisation de solutions concrètes, maîtrisables et décentralisées ; à la méthode répressive unique, l’effort de prévention ; aux dérives de l’endettement, la prudence du recours au crédit ; au règne de l’argent et de l’accumulation, la redistribution et le partage »
Manifeste pour une société écologiste @eelv.fr/bienvivre/vers-une-societe-post-croissance/

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Covid-19, météo et fermeture de Fessenheim : pourquoi la France réactive déjà ses centrales à charbon  

  Etienne Campion


Centrale à charbon du Havre. © Lou Benoist/AFP      

  En septembre, la France s'est remise à faire tourner ses centrales à charbon, ce qu'elle ne fait normalement qu'en hiver. La faute à une production nucléaire insuffisante, comme celle des énergies renouvelables​, explique le climatologue François-Marie Bréon. Arguant qu'on ne décarbonera l’électricité sans faire confiance à l'énergie nucléaire.
  Normalement, elles ne fournissent qu'une énergie d'appoint à l'énergie nucléaire, en hiver. Depuis septembre, plusieurs centrales à charbon ont été réactivées et fournissent actuellement 2 % de l’électricité. Bousculée par Jean-Pierre Elkabbach ce 11 octobre, Barbara Pompili, ministre la Transition écologique, a affirmé que les centrales à charbon seraient fermées d’ici à "la fin du quinquennat", tout en laissant planer le doute sur la possible persistance de plusieurs d'entre elles. Et notamment celle de Cordemais, en Bretagne.
  Mais pourquoi, cette année, a-t-on déjà besoin de cette source d’énergie ? Réponse avec François-Marie Bréon, physicien climatologue, chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, qui publie ce 23 septembre Réchauffement climatique (humenSciences), un livre qui se propose de répondre pédagogiquement aux questions qui fâchent dans le domaine écologique. Il craint que la volonté de se passer du nucléaire nous contraigne à fermer certains réacteurs et à les remplacer par des énergies renouvelables "fatales", nécessairement associées à des centrales au gaz, chose qui nous conduira à une augmentation de nos émissions de Co2.

 Marianne : selon les données publiées par le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE, la France a allumé ses centrales à charbon ces dernières semaines. Quelles en sont les raisons ?
François-Marie Bréon : la raison principale est que la crise du Covid-19 a fortement perturbé le planning de maintenance des réacteurs nucléaires français, ce qui fait que certains sont indisponibles alors qu’ils ne devraient pas l’être. Ensuite, les plannings d’utilisation ont été ajustés, toujours à la suite de la crise du Covid-19, afin qu’un maximum de réacteurs soient disponibles cet hiver, lorsque la demande sera maximale. Le but étant bien sûr de ne pas subir de coupure d’électricité, ni en automne, ni en hiver.
  Enfin, la production éolienne est faible depuis deux mois en conséquence de la situation météorologique. Bien évidemment, la fermeture administrative des deux réacteurs de Fessenheim n’aide pas dans cette situation critique, mais il ne faut pas dire que c’est la raison première.

Les énergies éolienne et photovoltaïque ne suffisent-elles pas pour prendre le relais ?
  Il n’y a aucune surprise de ce point de vue pour ceux qui se sont intéressés au sujet. Ces énergies renouvelables sont dites fatales ; leur production dépend des conditions météorologiques. Ainsi, pour assurer une production à tout instant, il est nécessaire qu’elles soient associées à des énergies pilotables, le plus souvent à base de combustibles fossiles, charbon ou gaz.
  Ainsi, lorsque les conditions météorologiques ne sont pas favorables, on doit utiliser ces moyens de production qui sont très émetteurs en Co2. On peut bien sûr imaginer coupler ces énergies renouvelables à des centrales nucléaires, mais le coût économique est alors très important puisqu’un réacteur nucléaire coûte pratiquement autant, qu’il soit en production ou non.

L’Allemagne a quant à elle franchi la barre des 500 g de Co2/kWh. Comment cela se fait-il ?
  L’Allemagne s’est lancée dans un énorme programme de développement des énergies renouvelables. Ce programme lui a déjà coûté plusieurs centaines de milliards d’euros. Mais, comme expliqué en réponse à votre question précédente, ces énergies renouvelables doivent être associées à des centrales pilotables, qui sont en Allemagne à base de charbon et de gaz.
  L’énorme développement des énergies renouvelables en Allemagne n’est pas associé à la fermeture de ces centrales pilotables. Certes, leur temps d’utilisation diminue, mais certainement pas au rythme qui serait nécessaire compte tenu de la contrainte climatique. Ainsi, ce matin, il y avait très peu de vent en Allemagne et les éoliennes ne produisaient que 2% de leur capacité. La plus grosse partie de l’électricité était produite à partir de charbon, de gaz, mais aussi des quelques réacteurs nucléaires qui doivent fermer en 2022.

Quels effets pour nos émissions de Co2 ?
  Dans le monde, la production d’électricité émet un tiers des émissions mondiales de Co2.  L’Allemagne y contribue. Je dis souvent que, si on arrivait à décarboner l’électricité, ce qui serait possible dans de nombreux pays, Europe, USA, Chine, Inde…, si on y développait le nucléaire, on n’aurait pas résolu le problème du climat, mais on aurait déjà fait une bonne partie du chemin.


Cette situation sera-t-elle bientôt comparable pour nous ?

La suite, c'est ici. https://www.marianne.net/societe/ecologie/covid-19-meteo-et-fermeture-de-fessenheim-pourquoi-la-france-reactive-deja-ses-centrales-a-charbon


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