Rapport RTE « Futurs énergétiques 2050 » : 6 scénarios sous influence?

  Influence : " pouvoir social et politique de quelqu'un, d'un groupe, qui leur permet d'agir sur le cours des événements, des décisions prises, etc. "
  Larousse

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Chère énergie (suite)

Descartes
2021 10 29

   Cette semaine a vu la publication du rapport commandé à RTE et sobrement intitulé « Futurs énergétiques 2050 ». Le rapport est maintenant disponible, et pour ceux qui rechigneraient à lire plusieurs centaines de pages, une synthèse fort bien faite peut être téléchargée (1). Dans ce qui suit, les références concernent cette synthèse.

  Le rapport s’est attaché à étudier six scénarios pour la production d’électricité qui permettant d’atteindre la neutralité carbone. Ces scénarios vont d’un scénario dit « N03 », 50% nucléaire/50% renouvelables, à un scénario dit M0 dit « 100% renouvelable ». Il n’en faut plus pour qu’un certain nombre de nos leaders politiques en tirent des conclusions à tort et à travers. Jean-Luc Mélenchon, pour ne nommer que lui, va jusqu’à écrire que « le rapport RTE et Négawatt démontrent qu’atteindre le 100% renouvelables et la neutralité carbone en 2050 est tout à fait possible ».
  Une telle conclusion est, bien entendu, absurde. Elle montre par ailleurs une grande méconnaissance de la manière dont les études sont conduites. En fait, les six scénarios sont choisis à priori, dès le démarrage des travaux. On aurait pu par exemple prendre un scénario 80% nucléaire, qui est certainement réalisable – puisqu’il est réalisé – mais que RTE n’a pas retenu puisque l’autorité politique reste fixée sur l’objectif de 50%, et que l’étude aurait pu aboutir à démontrer que le scénario 80% est finalement le plus économique… L’étude ne fait ensuite qu’établir à quelles conditions ces scénarios pourraient être réalisés.
  Et quand on regarde le scénario 100% renouvelable, on se rend compte que ces conditions sont particulièrement contraignantes. Elles sont bien résumées dans le tableau qui se trouve à la page 17. À côté des colonnes listant les différentes sources de production, éolien, solaire, etc., on trouve une mystérieuse colonne intitulée « bouquet de flexibilités en 2050 ». Cette colonne liste les moyens de production nécessaires au pilotage du réseau – notamment liés au caractère intermittent des renouvelables. Et si ces moyens sont fort limités pour les scénarios à 50% de nucléaire, pour les scénario « 100% renouvelable », elles sont particulièrement croquignolettes : « flexibilité de la demande (2) : 15 GW ; vehicule-to-grid (3) : 1,7 GW ; nouveau thermique décarbonné : 29 GW ; batteries : 28 GW ». Ces « flexibilités » sont détaillées page 37 du rapport.
  Prévisible, n’est-ce pas ? Pour aboutir à « 100% renouvelable », il faut une puissance de soutien installée supérieure à la puissance de notre parc nucléaire existant, ce qui est logique puisqu’il faut pouvoir prendre en charge la totalité de la production au cas où le vent tomberait et que le ciel serait couvert. Et ce n’est pas tout : le « nouveau thermique décarbonné », i.e. alimenté par la biomasse, le biogaz ou par des fossiles avec capture du CO2, dépend de technologies qui n’existent pas encore.  Quant aux batteries, il faudrait un saut technologique majeur – dont rien ne dit qu’il soit possible – pour aboutir à de tels capacités à un prix raisonnable (4). Autrement dit, ce scénario n’est « tout à fait possible », pour reprendre la formule mélenchonienne, que si l’on suppose ces technologies disponibles.
  Or, les auteurs du rapport n’y croient qu’à moitié. Ils l’écrivent dans un langage policé mais sans équivoque : « Ces quatre conditions sont les suivantes : (1) l’arrivée à maturité de solutions technologiques permettant de maintenir la stabilité du système électrique sans production conventionnelle, (2) le déploiement à grande échelle des flexibilités, (3) la maîtrise des enjeux de développement des réserves techniques, et (4) une mise à niveau des réseaux électriques nationaux. Les validations techniques à apporter pour atteindre cette cible demeurent importantes et nécessitent un effort de R&D conséquent ». page 42. Pourquoi alors avoir inclus ce scénario ? Pour une raison très simple : si ce scénario figure dans le rapport, ce n’est pas parce que RTE y croit, mais parce que lors du lancement de l’étude le ministère chargé de l’énergie a lourdement insisté pour qu’un tel scénario figure parmi les « possibles »… Hors de question donc de l’exclure, ou de tirer la conclusion que le choisir pour référence pourrait mettre en danger l’avenir énergétique du pays. D’où le travail plus ou moins honnête fait par les experts : on met les contraintes sur la table, et à chacun de tirer ses conclusions…
  Ce qui suppose, bien entendu, que le politique fasse une lecture sérieuse du rapport. On peut douter, en lisant les réactions de Mélenchon, de Jadot ou d’autres, que ce soit le cas. Mais ce n’est pas le plus déprimant. Le plus terrible dans ce rapport se trouve lorsque les auteurs écrivent que « les nouveaux réacteurs, de troisième génération, dont la construction serait décidée aujourd’hui, entreraient en service à compter de 2035 au mieux, au rythme d’une paire tous les quatre ans ». Autrement dit, on suppose qu’entre la décision de construction et la mise en service il se passera au minimum quinze ans. À titre de comparaison, il s’est écoulé sept ans entre la décision de construire Fessenheim et la mise en service du premier réacteur. Quant à la deuxième tranche du programme, elle a été décidée en 1974 et les premiers réacteurs démarrent en 1980, soit six ans plus tard. Entre 1980 et 1986, on mettra en service entre quatre et cinq réacteurs par an. En faisant la comparaison, on ne peut que pleurer sur notre recul industriel. Car s’il est incontestable que l’ EPR est bien plus complexe que nos 900 ou 1300 MW, on doit aussi constater que nos moyens de calcul, nos technologies de chantier, etc. ont-elles aussi fait un saut quantique. Alors, pourquoi faut-il aujourd’hui trois lustres là où un seul suffisait hier ? Quant aux réacteurs à neutrons rapides… ils ne sont mentionnés que pour rappeler qu’on a arrêté toute recherche dans ce domaine !
  Mais le rapport en question montre aussi une certaine prise de conscience. Ainsi, les auteurs écrivent que « Les projections économiques des « Futurs énergétiques 2050 » montrent qu’il est peu probable que les énergies renouvelables se financent directement par les revenus sur les marchés sans aucune forme de soutien public ou de contrat long terme de type Power Purchase Agreement (PPA). Ainsi, même si la production d’énergie solaire est très compétitive, sa rémunération attendue sur les marchés pourrait être plus faible qu’attendue en raison du phénomène de « cannibalisation » de la valeur, les prix de marché s’effondrent quand la production solaire est maximale. Il en va de même du nucléaire. Les nouveaux réacteurs sont des investissements extrêmement capitalistiques, et l’expérience de ces dernières années montre qu’ils ne pourront se développer sans soutien public fort, qu’il prenne la forme de contrats pour différence ou d’un investissement public direct. Leur pertinence économique est assurée sous réserve de bénéficier de conditions de financements cohérentes par rapport à celles des autres technologies bas-carbone, souligné des auteurs.
  On espère qu’à Bruxelles on jettera un œil sur ce rapport… mais en attendant, on est obligé de constater qu’on fait beaucoup de rapports, mais qu’on ne prend jamais la moindre décision. Le rapport de RTE évoque d’ailleurs les décisions qui devraient être prises lors de l’élaboration de la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en 2023. Encore une année de perdue…

(1) https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-10/Futurs-Energetiques-2050-principaux-resultats_0.pdf
(2) la « flexibilité de la demande » est la capacité du gestionnaire du réseau à « effacer » tel ou tel consommateur.
(3) le « véhicule-to-grid » est la capacité d’utiliser l’électricité stockée dans les batteries des voitures en cours de chargement pour supporter temporairement le réseau.
(4) pour donner une idée des ordres de grandeur, une batterie de voiture neuve peut fournir une puissance de l’ordre de 700 W pendant une heure. Pour fournir 26 GW, il faudrait donc quelque 40 millions de batteries de voiture… et si en plus il faut stocker l’énergie pendant la journée pour la rendre pendant toute la nuit… vous voyez le tableau.

Haute-Marne, EnRI : le préfet et la Confédération paysanne partagent la même obsession

L'intérêt général
   " La conception de l’intérêt général, notamment dans sa distinction avec les intérêts particuliers, varie selon les pays. Plus particulièrement, on constate une forte opposition entre modèles français et anglo-saxon... "
[...]
1. La conception anglo-saxonne
   L’intérêt général et les intérêts particuliers ne s’y opposent pas réellement. En réalité, l’intérêt général est formé de l’ensemble des intérêts particuliers.[...] Il considère que le moteur essentiel de toute action individuelle réside dans la volonté d’améliorer son sort. Smith fait valoir que, si chaque individu recherche son propre bénéfice, ce faisant, il agit pourtant à son insu pour le bien de l’ensemble de la société. [...] Dans cette conception, l’intérêt général n’est recherché qu’inconsciemment, toujours par le biais de la recherche de l’intérêt particulier. Comme l’écrit Adam Smith, en parlant des échanges économiques entre les individus : « Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme, et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage »
[...]
2. La conception française
   Dans la conception française, l’intérêt général ne résulte pas de la somme des intérêts particuliers. Au contraire, l’existence et la manifestation des intérêts particuliers ne peuvent que nuire à l’intérêt général qui, dépassant chaque individu, est en quelque sorte l’émanation de la volonté de la collectivité des citoyens en tant que telle...
"
Source

   Le développement des EnRI, éolien, solaire, méthanisation, biomasse,..., permis grâce à une minorité de propriétaires terriens, exploitants agricoles et autres collectivités, contre loyers et/ou recettes fiscales, entre-t-il dans la définition de l' intérêt général? Et si oui, de quelle conception?


Un début de réponse...
   Lors de l'Assemblée générale de la Confédération paysanne Haute-Marne, en présence, mazette, de... monsieur le préfet, de la DDT, de représentants d’élus,..., il a été question des énergies renouvelables en général et de l'éolien en particulier. Mais, attention, que nos chères lectrices et lecteurs, en lutte contre le changement climatique mais opposés à la politique de la Transition écologique qui privilégie certaines énergies renouvelables, intermittentes, nécessitant un backup fossile, gaz ou charbon, voraces en subventions d'argent public, tels que l'éolien, solaire,..., ne se méprennent pas : ici, nul remise en cause de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) de l'Etat, document stratégique de pilotage de la Transition énergétique en France, avec pour objectifs principaux, par exemples :

  • aider à planifier aux grandes échelles territoriales les investissements nécessaires à la transition énergétique, pour le gaz, l'électricité, les énergies renouvelables, les réseaux de chaleur, les baisses des consommations et pour améliorer l’efficacité énergétique.
  • rendre " irréversible la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables
   À l'évidence, ce n'était ni le lieu ni le moment.
   À défaut, tout au moins, les discussions et réflexions auraient pu porter sur :

  Raté! De cela, il n'en fut nullement question. Dans le douillet confort de l'entre-soi, sait-on tout juste autorisé à s'interroger sur :

  • la régulation nécessaire devant le développement " anarchique " des EnRI, type éolien, 
  • la consommation de terres arables : " la plupart des énergies renouvelables a besoin de terrain "* la meilleure efficacité énergétique : " Sur un hectare de terre, vaut-il mieux cultiver des plantes pour un méthaniseur, du blé ou du colza pour alimenter une usine de diester ou d’éthanol, d’y mettre des éoliennes, une centrale de panneaux photovoltaïques ou de la biomasse pour fabriquer du bois déchiqueté ? "*
  • le partage des revenus générés entre le propriétaire du terrain, le locataire, les collectivités.*

*Laurent Cartier, candidat Confédération paysanne aux dernières élections à la Chambre départementale d' Agriculture, 2019.

  Toutefois, cette assemblée générale n'aura pas été vaine. Elle aura confirmée, pour tous ceux qui en doutaient, qu' au-delà de la croissance des EnRI qui va perdurer, que cette industrialisation " écolo " de la Haute-Marne est synonyme :

  • d'artificialisation des sols
  • que les hectares consommés sont perdus pour nourrir les hommes,
  • que l'objectif essentiel de tous les acteurs est... l' appât du gain,
  • que la qualité de vie est passée par pertes et profits, 
  • que le climat peut attendre.
   Si ce discours ambiant n'est pas surprenant en soi, au vu des personnes qui composaient l'assistance, il a la particularité d'entrer en violente contradiction avec l'ambition affichée par cette même Confédération paysanne, au niveau national.
Extraits
  Vous noterez qu'à aucun moment il n'est question d'EnRI...
" Les paysans ont une mission qu'ils sont les seuls à pouvoir remplir : nourrir les hommes... "
  et
   "... Réduire drastiquement les émissions de GES passera par une réorientation radicale du système de production et de distribution agroalimentaire. Le tournant climatique sera donc agricole, alimentaire et paysan, ou ne sera pas ! 
  [...]
   L'élevage paysan et pastoral que nous pratiquons au quotidien permet le maintien de prairies riches en légumineuses et de cultures de protéagineux assurant l'autonomie azotée des cultures et protéiques des animaux. Ces prairies, cultures, haies et les parcours entretenus par l'élevage pastoral sont des éléments essentiels pour stocker du carbone et lutter face au changement climatique. L'agriculture paysanne c'est le maintien et le redéploiement d'un élevage qui entretient les territoires, produit moins mais mieux, en adéquation avec les besoins alimentaires. Il s'agit aussi de préserver les espaces naturels de stockage de l'eau, sols, cours d'eau, nappes, et ainsi de préserver la ressource en eau, indispensable à la vie sur terre. Toutes ces pratiques permettent de limiter voire supprimer l'utilisation d'intrants de synthèse, engrais minéraux, pesticides de synthèse, sur nos fermes et de réduire l'utilisation d'énergie fossile enjeu clé pour faire face au changement climatique.
  [...]
   Se mobiliser contre le changement climatique, c'est aussi lutter pour relocaliser la production et l'alimentation dans les territoires. C'est la seule manière d'être résilient pour faire face à l'insécurité alimentaire que la crise économique et climatique pourrait provoquer.
  [...]
   Enfin, relocaliser la production et la rapprocher radicalement de la consommation est la seule solution pour prévenir les risques de ruptures dans les flux d'approvisionnement... "

Source

L'agriculture en Haute-Marne
  Pas de terre, pas d'éoliennes! Il n'est pas innocent de rappeler ce slogan. Le déploiement des EnRI est assurément le fait d'une minorité parmi une minorité, avec le concours des autorités publiques.  Celles et ceux qui défigurent le paysage haut-marnais, impactent la Biodiversité, et pourrissent le quotidien des habitants, le leur y compris, sont ceux que l'on appelait jadis en ville : " les paysans ".  Aujourd'hui, devenus " agriculteurs exploitants ", que représente cette catégorie socioprofessionnelle dans la population?
Insee 2018
  - Population : 174 069
  - Population active de 15 à 64 ans selon la catégorie socioprofessionnelle
  - Agriculteurs exploitants : 2 094, dont actifs ayant un emploi : 2 065
  - Artisans, commerçants, chefs d'entreprise : 4 146 / 3 119
  - Cadres et professions intellectuelles supérieures : 5926 / 5 708
  - Professions intermédiaires : 15 980 / 14 856
  - Employés : 23 447 / 20 099
  - ouvriers : 23 703 / 19 497.
Chambre départementale d' agriculture de la Haute-Marne
   Résultats des élections 2019
  - Nombre d’électeurs (tous collèges confondus) : 10 771

  Nous sommes bien en présence d'une minorité d'une minorité qui impose à la majorité, silencieuse ou pas, ses choix, à dessein de servir ses intérêts propres!
  Cette politique précipitera notre pays et sa population dans la fosse commune du temps! Il est urgent de revenir aux fondamentaux, comme le souligne le député, Sylvain Templier :
« Produire de l’énergie et réduire la production alimentaire n’est pas le but. »

Le préfet nous parle des EnRI
   " Le préfet est le représentant direct du Premier ministre et de chaque ministre dans le département. Il y met en œuvre les politiques gouvernementales. Le préfet est garant de l'ordre public et de la sécurité. "

Puisque l' Etat te dit que l'éolien c'est bon pour ton avenir
   Devant l'opposition grandissante aux projets de zones industrielles d'éoliennes et d'usines de méthanisation se traduisant par nombre de recours en justice, il était devenu urgent pour le
gouvernement de réaffirmer en priorité à tous ces opposants,  " mauvais Français ", qui ne mesurent pas l'enjeu, sa politique du quoi qu'il en coûte humainement, environnementalement et économiquement, de "sauveur de la planète ".  Tout en leur donnant des gages de " bonne volonté ". 
  En résumé : " La dictature, c’est ferme ta gueule ; la démocratie, c’est cause toujours. "

10 mesures élaborées avec la filière éolienne pour assurer un développement « maîtrisé et responsable » de cette énergie.  Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.

  Cette définition ci-devant du rôle du préfet conditionne les positions et les propos, JHM, tenus par Joseph Zimet, ancien directeur de la communication de l'Élysée nommé par le président Macron, 2019, devenu préfet en septembre 2020. Que du conventionnel! Il en était de même pour ses prédécesseurs et il en sera de même pour les suivants.
  - " favorable au développement [éolien] " mais, " pour lui, il prend un tour préoccupant ", 😌
  - " des erreurs ont été commises en terme de pollution paysagère " mais, " nous devons restez maitre de nos paysages ". Le vibrant appel à la repentance*, outil très usité actuellement dans la communication publique.
  - Et, à la manière du président de la République qui, en déplacement à Verdun, le 6 novembre 2018, interpellé sur la hausse du prix des carburants s'était justifié par cette expression : " Le carburant, c'est pas bibi !", il nous explique que l'éolien, c'est pas de sa faute, mais celle du  " méchant " juge administratif qui " passe au-dessus et qui est le denier décisionnaire... " Les juges seraient-ils donc plus puissants que l' Etat et ses représentants!?
  -  Il nous assure que la régulation répond " à une volonté de ralentir le nombre d'installations... " ; ces propos faisant echo à ceux du ministre de la transition écologique :
  " Le développement des énergies renouvelables électriques passera inévitablement par une forte croissance du solaire photovoltaïque et de l'éolien terrestre, dont les capacités installées devront être multipliées respectivement par 5 et 2,5 entre 2019 et 2028 ", souligne la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, dans une circulaire publiée vendredi 28 mai. "
Source
  
  Tout l'art d' appuyer sur le frein et l’accélérateur " en même temps ".
    Pour conclure, il faut savoir que d'après des informations, dès qu'un préfet refuse un permis pour des éoliennes, Madame Pompilli, ministre de tutelle, prend son téléphone pour lui demander de revenir sur cette décision. Mais, il se dit aussi que nombre d'entre eux désobéissent à ses injonctions.
  Qu'il doit être difficile le métier de préfet pris entre son humanité, son devoir, le juge et ses supérieurs. Non, on rigole!
  Pourtant, dire NON à l'éolien est apparemment encore possible pour un préfet!

* Repentance :  " regret douloureux de ses péchés, Christianisme " ;  Larousse ;  " manifestation publique du sentiment personnel qu'est le repentir pour une faute que l'on affirme avoir commise et dont on demande le pardon. ", en terme général.

  ZERO EOLIENNE ET BASTA!

 


jhm 2021 10 29

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Haute-Marne, Fayl-Billot, Pressigny & Pierrefaites : la zone industrielle de 17 éoliennes en construction, X

Précédemment
https://augustinmassin.blogspot.com/2021/09/haute-marne-fayl-billot-pressigny.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2021/09/haute-marne-fayl-billot-pressigny_23.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2021/09/haute-marne-fayl-billot-pressigny_30.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2021/10/haute-marne-fayl-billot-pressigny_6.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2021/10/haute-marne-fayl-billot-pressigny_12.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2021/10/haute-marne-fayl-billot-pressigny_13.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2021/10/haute-marne-fayl-billot-pressigny_16.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2021/10/haute-marne-fayl-billot-pressigny_22.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2021/10/haute-marne-fayl-billot-pressigny_27.html

  Poursuivant notre série :  zone industrielle d'éoliennes : quand son impact va bien au-delà de la commune ou des communes d'implantation ", aujourd'hui, les Vues font escale à Poinson-lès-Fayl, à la fourche de la Combe des Fontanelles.

Photos : AP

 
 
À seulement 125m de hauteur, rien que les mâts d'éoliennes, E3 à E9, dominent déjà l'horizon. La distance entre ceux-ci et les divers bâtiments est de ~4.3km à vol d'oiseau. Le photographe est à ~5km à vol d'oiseau.

 


Dans le détail


 

Toujours d'actualité


jhm 2021 09 30



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PREZ-SOUS-LAFAUCHE & VESAIGNES-SOUS-LAFAUCHE : LES CONSEILS MUNICIPAUX DISENT OUI AU PROJET D' USINE ÉOLIENNE

  À défaut de faire l'« intelligence », l'union, on le sait, fait la force! C'est sans doute ce qui a motivé et encouragé les deux conseils municipaux à prendre l'initiative, ensemble, de porter ce projet de l'usine éolienne, dit « Des vents communaux », comprenant 6 machines.

L'usine en pleine forêt communale
   Toutefois, il convient de rappeler aux élus et au « chasseur-cueilleur de subventions publiques » du vent que l’un des principes directeurs du Schéma régionale éolien, SRE, de Champagne-Ardennejamais dénoncé, donc toujours en « activité », interdit toute implantation d’éoliennes en forêt*. Il recommande également le « principe de précaution », visant à un retrait minimum de 200m par rapport aux boisements et aux haies existants. À ce titre, la Mission régionale d'autorité environnementale, MRAE** aime à le rappeler dans ses avis sur les projets d'usines éoliennes.
 
* p.56. 
** La Mission régionale d'autorité environnementale, MRAe, a pour mission : « en application de la directive européenne sur l’évaluation environnementale des projets, tous les projets soumis à évaluation environnementale, comprenant notamment la production d’une étude d’impact, en application de l’article R.122-2 du code de l’environnement, font l’objet d’un avis d’une « autorité environnementale » désignée par la réglementation. Cet avis est mis à disposition du maître d’ouvrage, de l’autorité décisionnaire et du public. »

Le projet actuel. À noter, la très grande proximité des machines, moins de 2km à vol d'oiseau, avec un des fleurons touristiques de la Haute-Marne, la Reculée du Cul du Cerf
Sur le Web : @IGN, Planet Observer, SIA
 
  Pour celles et ceux – élus ou non, Haut-Marnais ou d’ailleurs — qui pensent que l’éolien est le « sauveur » de la planète, que c’est « cool », « écolo » ou qu’il s’agit simplement de « vent », évoquant une vision bucolique d’enfants courant dans une prairie, un remake en somme de  La petite maison dans la prairie , il est temps de revenir aux fondamentaux.
  Le lobby éolien n’a rien d’idyllique : il s’agit d’un véritable concentré de multinationales, loin d’être une affaire de petits joueurs. Avant tout, c’est une filière spéculative, un business extrêmement lucratif pour les entreprises, soutenu par des flots d’argent public et divers avantages.
  Quant au reste — climat, biodiversité, bien-être et santé des populations locales —, il est souvent relégué au rang de dommages collatéraux.
  Et c’est ici que les « idiots utiles » locaux jouent leur rôle : sans terres, pas d’éoliennes !
 

²

Ce sont des « multies » pas des gagne-petits !...

Situation
   Prez-sous-Lafauche et Vesaignes-sous-Lafauche font partie du territoire situé au nord / nord-est de Chaumont que les Vues imprenables et PHP ont surnommé «  l' enfer éolien » tant le nombre de machines installées et la densité, supérieure aux nombre de lotissements ?, y est EXTRA-ORDINAIRE. Voir la carte ci-devant.

 
 
 
 Des éoliennes, des éoliennes et des éoliennes !... Source.

   Sous l’effet des vents dominants — ouest, sud-ouest et sud —, les habitants de ces deux communes subissent déjà des « bombardements » de bruit et d’infrasons émanant d’autres éoliennes en activité, sur le secteur. À l’avenir, cette situation risque d’entraîner de véritables drames sanitaires, impactant gravement la santé d’un grand nombre d’entre eux.
 
Qu'en pensent les deux populations ?
  La population a-t-elle été informée de ce projet, et quelle est son opinion à ce sujet ? En consultant le site de l'écornifleur éolien, vous découvrirez que diverses actions ont été menées à l’attention des habitants, incluant, comme toujours, la traditionnelle visite d’une usine située dans un département voisin. Est-ce que cela suffira à convaincre la population, ou verra-t-on une opposition citoyenne s’organiser et se mobiliser ?
  Pour rappel, chaque citoyen a la possibilité de s’exprimer, notamment en saisissant le Comité consultatif relatif aux projets éoliens, mis en place par la préfecture :  
«... Le comité peut être saisi par toute personne, élu, responsable de projet, riverain, représentant d’association intéressée localement au projet éolien en cours d’élaboration. La saisine s’effectue de préférence entre l’établissement des premières informations concernant un projet éolien, notamment sa situation géographique, et la première délibération pour projet de la/des commune(s) d’implantation. Une saisine après délibération peut-être envisagée à condition que les éléments du projet ne soient pas consolidés et définitifs... »

  À suivre...

Prez-sous-Lafauche
  En 2020, lors des élections municipales, le conseil a été renouvelé à près de 50% : 5 nouveaux entrants sur les 11 sièges à pourvoir. Cela n'a strictement rien changé !

Conseil municipal 2020-2026
  • Thierry MOCQUET, maire, agriculteur sur moyenne exploitation
  • Claude JACQUIN, premier adjoint, ancien artisan, commerçant, chef d'entreprise
  • Éliane TROMMENSCHLAGER, deuxième adjoint, ancienne artisane, commerçante, cheffe d'entreprise
  • Angélique PETITDEMANGE, troisième adjoint, professions intermédiaires administratives de la fonction publique
  • David ALFRED, ouvrier qualifié de type artisanal
  • Lætitia CABOCHE, professeure des écoles, institutrice
  • Lionel CAUDY, agriculteur sur moyenne exploitation
  • Marlène COLLOMB, ouvrière qualifiée de type industriel
  • Sébastien COSSON, professionnel intermédiaire de la santé et du travail social
  • Hubert COURTEAUX, ancien ouvrier
  • Ludovic MARTIN, ouvrier qualifié de type industriel

- inscrits : 258 / 25I en 20I4
- abstentions : I0I / 62
- votants : I57 / I89
- blancs ou nuls : 2 / 2
- exprimés : I55 / I87.

Vesaignes-sous-Lafauche
   En 2020, lors des élections municipales, le conseil a été majoritairement renouvelé : 6 conseillers, dont le maire sortant, reconduits pour un nouveau mandat sur les 11 sièges à pourvoir*.

Conseil municipal 2020-2026
 
  • Philippe GRAILLOT, maire, contremaître, agent de maîtrise 
  • Brigitte DEBRIENNE-JANEL, premier adjoint, profession intermédiaire administrative de la fonction publique
  • Sylvain HABERT, deuxième adjoint, ouvrier qualifié de type artisanal
  • Sophie CHILLON, profession intermédiaire de la santé et du travail social
  • Olivier DUFANT, chef d'entreprise de 10 salariés ou plus
  • Isabelle FENOGLIO, artisane
  • Sophie FÉNOGLIO (ROQUIS), contremaître, agent de maîtrise
  • Didier FRANÇOIS, ouvrier qualifié de type artisanal
  • Stéphane GEOFFROY, ouvrier qualifié de type industriel
  • Fabienne GOUJON, employée de commerce

  • - inscrits : 102 / 117 en 2014
    - abstentions : 37 / 27
    - votants : 65 / 84
    - blancs ou nuls : 0 / 1
    - exprimés : 65 / 83
     
    * Le conseil municipal compte actuellement I0 élus. Faute de candidature, un siège reste à pourvoir.
     
       Pour tout savoir sur le projet, c'est ICI

     jhm 2010 10 29

     
     
     

    Toujours d'actualité

    jhm 2021 09 30
     

     
     
    php

    LA MONARCHIE RÉPUBLICAINE ET SON SOUTIEN INÉBRANLABLE AUX ÉNERGIES RENOUVELABLES

    «  Montesquieu évoquant dans l'Esprit des lois, le régime anglais de son temps, parle d'« une nation où la république se cache sous ...