Dans la presse, on appelle marronnier un sujet récurrent comme le palmarès des grandes écoles ou des hôpitaux, l’alimentation bio etc.
Depuis que le nucléaire est une réalité industrielle et commerciale, le SMR, réacteur modulaire de petite ou moyenne puissance, fait l’objet d’un engouement périodique, mais qui n’a jusqu’ici pas été suivi par des réalisations autres que prototypes.
Le dernier numéro de la RGN, revue générale nucléaire, fait l’inventaire des projets actuels en cette nouvelle période d’engouement.
Il y a plus de trente ans, j’ai écrit pour l’AIEA une note ci-jointe (cliquez ici pour le pdf de la note) dont la conclusion était celle-ci : les compagnies électriques préfèrent les petits réacteurs, mais elles achètent les gros. (Comme « les hommes préfèrent les blondes... »). Le contexte actuel va-t-il remettre en cause cette conclusion ?
Arguments en faveur des gros (1000 MWe ou plus) :
- Effet de taille, car tous Les coûts ne sont pas proportionnels à la puissance.
- Retour d’expérience accumulée.
- Pas de simplification des formalités administratives : c’est aussi long et aussi coûteux d’obtenir l’autorisation de création d’un petit réacteur que celle d’un gros.
- Meilleure utilisation du combustible
Arguments en faveur des petits (200MWe ou moins) :
-Temps de construction plus court, surtout si préfabrication en usine, et donc moins d’intérêts intercalaires.
-Plus de possibilité de sûreté passive.
-Possibilité d’espacer la construction des modules de façon que le premier produise de l’électricité et donc du cash pendant la construction des derniers.
-Possibilité d’insertion dans un réseau électrique peu développé.
Même si les arguments en faveur des petits sont forts, Trente ans après, la balance penche encore du côté des gros. À noter cependant l’étude par certaines autorités de sûreté de la possibilité de relâcher les contraintes pour les SMR. À suivre ...
php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire