par Jean-Louis Butré
Les éoliennes ne représentent plus que 4,5% de la production
électrique mondiale
Au vu d’un récent sondage d’un grand quotidien national (1) , plus de 44.000 internautes rejettent à 66 % les éoliennes comme « bonne solution écologique ». C’est que le bon sens populaire a de bonnes raisons de ne pas croire à un discours miraculeux bien éloigné des réalités.
électrique mondiale
Au vu d’un récent sondage d’un grand quotidien national (1) , plus de 44.000 internautes rejettent à 66 % les éoliennes comme « bonne solution écologique ». C’est que le bon sens populaire a de bonnes raisons de ne pas croire à un discours miraculeux bien éloigné des réalités.
Les éoliennes sont une solution énergétique douteuse
En
2017 d’après RTE, les 7 300 éoliennes installées ne représentent que
4,5% de la production électrique, mais environ 1,5 % seulement de
l’énergie totale consommée en France, ce qui est négligeable, alors que
la France a exporté 15 % de sa production.
Les éoliennes produisent de
l’électricité non stockable, de façon intermittente, seulement quand il y
a du vent. Leur rendement technique moyen est de 23 %. Qui accepterait
un chauffage incertain ou prendrait un TGV alimenté par de l’électricité
éolienne dont la vitesse varierait en fonction du vent ? Personne. En
clair : cette énergie est invendable. Ce n’est que par la contrainte
réglementaire que cette énergie est vendue prioritairement au réseau.
Les éoliennes sont perturbatrices du système électrique français en
déséquilibrant les autres sources de production et engendrent des coûts
induits non pris en compte. La Cour des comptes vient de publier un
rapport chiffrant à 40 milliards d’euros en quinze ans le gâchis
financier de la filière pour la collectivité.
La filière éolienne ne poursuit en réalité pas des objectifs environnementaux mais des objectifs financiers
La rentabilité financière des
promoteurs est garantie par des prix réglementés sur une longue durée
(15 ans ou plus) et par une priorité d’achat majorant d’environ deux
fois et demi le coût historique de l’électricité produite par EDF. EDF
achète donc de l’électricité qu’elle revend à perte. Un tel
dispositif ne résulte pas des règles d’une économie saine mais d’un
lobbying intense. Il est abusif et la Commission Européenne, garante des
règles de la concurrence, l’a récemment interdit : les nouvelles
installations bénéficient désormais de majorations calculées en fonction
des volumes vendus. Mais tout laisse penser que les formules de calcul,
résultant du même lobbying, ne feront qu’augmenter les subventions
versées aux promoteurs et donc le prix de l’électricité.
Les
éoliennes, turbines perchées en haut d’un mât métallique de 120 mètres
sur 2 500 tonnes de béton, peuvent maintenant dépasser 200 m de haut en
bout de pales. Ce sont des monuments non seulement destructeurs
des sites et des paysages mais générateurs de nuisances insupportables
pour les riverains. On peut épiloguer sur l’intensité et la nature de la
souffrance infligée, mais c’est un fait que les éoliennes, à 500 mètres
des habitations, gâchent la vie des habitants : la preuve en est les 1
500 associations de riverains qui en sont victimes.
C’est par un démarchage intense
sur le tout le territoire que les nombreux démarcheurs commerciaux ont
fini par ouvrir les yeux des Français. Des pratiques
insistantes leur ont fait prendre conscience que le discours sur le «
sauvetage de la planète », de la « gratuité du vent », de la fausse «
création d’emplois », du « financement participatif » et d’autres noms
enjôleurs donnés à des usines aériennes présentées comme des « parcs »
ou des « moulins » médiévaux sont autant de slogans sans consistance
quand les réalités énergétiques, environnementales et financières
s’avèrent en réalité désastreuses. Le constat de nombreux cas de
corruption, avec plus de 300 affaires de prises illégales d’intérêts,
accentue cette méfiance. Rien ne justifie d’infliger la destruction de
leur vie à des centaines de milliers de personnes pour une énergie
invendable et le profit de quelques-uns. Les Français savent dorénavant
que c’est eux qui subissent les nuisances de la filière et payent la
différence, et qu’ils ont été trompés sur sa réalité énergétique et
financière. Une majorité de Français refuse donc aujourd’hui cette
duperie et s’inquiète de voir le Gouvernement relayer les intérêts
financiers des promoteurs sans considération pour leurs préoccupations.
C’est le sens qu’il faut donner au résultat du sondage.
La France électrique est vertueuse pour le climat: puisse-t-elle le rester !
En étant le pays développé le plus
vertueux au monde en matière d’émission de gaz à effet de serre, avec
90% de sa production électrique décarbonée, la France a la chance d’être
en avance quand la transition énergétique a conduit l’Allemagne à
polluer sans cesse davantage. Plutôt que de soutenir un projet inutile
de 20 000 éoliennes, Monsieur François de Rugy nouveau ministre de
l'environnement ferait bien d’être plus attentif à la réalité et à
l’opinion publique. On ne sacrifie pas l’environnement d’un pays pour
une production énergétique négligeable. La France est vent debout contre
les éoliennes.
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