En
juillet 2017, la Banque mondiale attirait l’attention sur les énormes
besoins de minerais et de métaux associés à la transition « bas carbone » (aluminium, cobalt, cuivre, minerai de fer, lithium, terres rares,
etc.) au niveau mondial. Elle y indiquait que les filières
renouvelables productrices d’électricité et les batteries lithium-ion
pourraient, à technologie inchangée, consommer in fine « significativement plus de ressources que les systèmes traditionnels basés sur les énergies fossiles ».
Dans un rapport mis en ligne en juillet 2018, l’Académie des technologies et l’Académie des sciences évaluent à leur tour les besoins et la disponibilité des matériaux dans le cadre de la transition énergétique, cette fois à l’échelle française(1) (sur la base des scénarios définis par le gouvernement à l’horizon 2050(2)). Cet état des lieux s’accompagne de recommandations pour « conseiller les pouvoirs publics dans la perspective d’une exploitation éventuelle des sous-sols terrestre et marin français ».
Les deux académies insistent en effet sur le rôle que pourrait jouer la France sur le marché de l’offre(3) (la consommation française de nickel dans le scénario analysé est par exemple inférieure à la production de la Nouvelle-Calédonie) et a minima l’intérêt national de « s’assurer une certaine indépendance vis-à-vis de producteurs dominants ».
Des travaux d'analyse et de cartographie en métropole et en outre-mer sont d’autant plus nécessaires qu’il existe un « risque élevé » d’instabilité des cours des matières premières nécessaires à la transition énergétique. Ces travaux impliqueraient en premier lieu le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). Les deux académies appellent à adapter en conséquence le cadre législatif et réglementaire (en faisant notamment du code minier « un instrument de la transition écologique et énergétique »).
Dans un rapport mis en ligne en juillet 2018, l’Académie des technologies et l’Académie des sciences évaluent à leur tour les besoins et la disponibilité des matériaux dans le cadre de la transition énergétique, cette fois à l’échelle française(1) (sur la base des scénarios définis par le gouvernement à l’horizon 2050(2)). Cet état des lieux s’accompagne de recommandations pour « conseiller les pouvoirs publics dans la perspective d’une exploitation éventuelle des sous-sols terrestre et marin français ».
Les deux académies insistent en effet sur le rôle que pourrait jouer la France sur le marché de l’offre(3) (la consommation française de nickel dans le scénario analysé est par exemple inférieure à la production de la Nouvelle-Calédonie) et a minima l’intérêt national de « s’assurer une certaine indépendance vis-à-vis de producteurs dominants ».
Des travaux d'analyse et de cartographie en métropole et en outre-mer sont d’autant plus nécessaires qu’il existe un « risque élevé » d’instabilité des cours des matières premières nécessaires à la transition énergétique. Ces travaux impliqueraient en premier lieu le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). Les deux académies appellent à adapter en conséquence le cadre législatif et réglementaire (en faisant notamment du code minier « un instrument de la transition écologique et énergétique »).
Le rapport recommande également de « donner mission à l’Alliance
Ancre […] de développer la réflexion sur les technologies les plus
économes en certains matériaux pouvant potentiellement devenir rares ». Il rappelle notamment que « le
programme des véhicules électriques français examiné fait appel à des
quantités de lithium et de cobalt très élevées, qui excèdent, en fait et
à technologie inchangée, les productions mondiales d’aujourd’hui, et ce
pour satisfaire le seul besoin français »
Les académies se veulent toutefois rassurantes, jugeant qu’il n’y « aura vraisemblablement pas de pénurie des matériaux nécessaires à la transition énergétique », compte tenu des nombreuses options ouvertes « conservées en permanence » sur des technologies alternatives. Face aux besoins très importants de métaux rares, il ne faudrait ainsi pas conclure que « cette transition est infaisable, mais plutôt qu’elle ne pourra être réalisée sans adaptation technologique ni sans modification significative de la chaîne d’approvisionnement ».
Lire l'étude
Les académies se veulent toutefois rassurantes, jugeant qu’il n’y « aura vraisemblablement pas de pénurie des matériaux nécessaires à la transition énergétique », compte tenu des nombreuses options ouvertes « conservées en permanence » sur des technologies alternatives. Face aux besoins très importants de métaux rares, il ne faudrait ainsi pas conclure que « cette transition est infaisable, mais plutôt qu’elle ne pourra être réalisée sans adaptation technologique ni sans modification significative de la chaîne d’approvisionnement ».
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Sources / Notes
1.Matériaux traditionnels comme le fer, le béton ou le cuivre mais aussi terres rares, lithium, etc.
2.Avec notamment des objectifs à l’horizon 2030 de 30 GW de capacités éoliennes installées (« avec stabilité au-delà ») et de 20 GW de capacités photovoltaïques et par ailleurs « 100% de véhicules électriques à batteries dès 2040 ».
3.« Si ses ressources le permettent et si le modèle économique et sociétal est acceptable ».
1.Matériaux traditionnels comme le fer, le béton ou le cuivre mais aussi terres rares, lithium, etc.
2.Avec notamment des objectifs à l’horizon 2030 de 30 GW de capacités éoliennes installées (« avec stabilité au-delà ») et de 20 GW de capacités photovoltaïques et par ailleurs « 100% de véhicules électriques à batteries dès 2040 ».
3.« Si ses ressources le permettent et si le modèle économique et sociétal est acceptable ».
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