« Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. »

Par Dominique Boury
Mediapart | Blog
29 juillet 2016

Commentaire: La réussite de la résistance à la «colonisation» éolienne voulue par le PS et EELV et relayée sur le terrain par une majorité d''élus (es), passe obligatoirement par l'action-terrain. Sans elle, pas d'établissement d'un rapport de force avec la classe dirigeante locale, départementale, régionale et nationale et si pas de rapport de force, toutes les autres actions ne feront que ralentir le mouvement. 
Les plus importantes action-terrain à venir sont programmées pour 2017: 

  1. L'élection présidentielle   ( 23 avril et 7 mai 2017)  
  2. Les élections législatives (11 et 18 juin 2017)
Mettons nos élus (es),complices de cette infamie dehors ou à la retraite!
Un petit geste pour chacun, un grand soleil pour Madame Nature.

En avant toute!
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La détermination des opposants à l’implantation sauvage d’éoliennes industrielles au cœur du Parc naturel du Haut-Languedoc ne faiblit pas. De nouvelles formes d’action se mettent en place, posant des questions majeures pour nos sociétés.


Hier matin nous étions une quarantaine à alerter les automobilistes de passage dans le village de Lacabarède, dans le Tarn, sur les ravages que fait courir la multiplication des sites d’éoliennes industriels dans les communes du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc.

A l’appel du collectif TNE (Toutes Nos Energies) qui regroupe 30 associations locales nous tenions à manifester notre détermination contre ces implantations sauvages qui prouvent combien notre territoire est « depuis plus de 10 ans livré aux promoteurs de l’industrie éolienne ».

Nous tenions aussi à marquer notre soutien actif aux jeunes et moins jeunes qui mènent depuis le dimanche 10 juillet, des actions de résistance non –violente pour retarder les travaux d’un chantier éolien qui ont débuté dans la commune d’Albine au cœur de la Montagne Noire. Sur une des plus magnifiques crêtes de cette montagne, près du Roc de Peyremaux, ces éoliennes vont contribuer à détruire une part de notre patrimoine naturel et remettre en cause la qualité de vie de tous ceux qui ont fait le choix de travailler et vivre dans cette région.

Leur slogan, « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend » marque bien la nature des enjeux contre tous les effets nocifs de la course au profit des groupes capitalistes repeints en vert.

Recherche du profit – financé par les consommateurs – ou recherche des moyens d’une politique de l’énergie soutenable.

Développement au profit des politiques d’exportation – ou adaptation des ressources d’énergie au profit, et sous le contrôle des populations locales.

Multiplication des dispositifs industriels de courte durée (25 ans maximum), polluants (bétons, ferraille, métaux rares), nécessitant une logistique lourde et énergivore ou multiplication des sources énergétiques durables, locales, écologiquement et socialement rentables.

Cette lutte, appuyée par de nombreux habitants des villages et hameaux voisins, se heurte aux forces de police. Face à la quarantaine de distributeurs de tracts, police et gendarmerie « étaient présentes en nombre » (nous dit La Dépêche !) ; une dizaine de policiers et gendarmes : le quota incroyable de 1 pour quatre !

Deux mairies emboîtent le pas aux forces de l’ordre et leur mâchent le travail en publiant des arrêtés qui au prétexte de défendre les espaces, les paysages et les sites, (sic) interdit le camping, le stationnement et la circulation… Et les dégâts occasionnés par le millier de semi-remorques et d’engins de chantier qui vont sillonner les chemins de randonnée ?

Ces gesticulations ne peuvent cacher nos légitimes interrogations :
Pourquoi imposer par la violence policière des solutions contestables au lieu d’écouter les arguments légitimes des opposants ?
Pourquoi faire croire à la poursuite indolore d’une politique vouée au productivisme et à la croissance (il suffirait que le vent se substitute à l’atome !!!) plutôt que réfléchir à d’autres modes de développement, de consommation, respectueux des humains, des êtres vivants, de la nature…

Ces questions sont posées par la multiplication des associations contre l’implantation de l’éolien industriel, par le développement des luttes autour de ces chantiers : les gens qui se regroupent, qui manifestent leur opposition sont tous les habitants, agriculteurs, artisans, retraités, qui ont choisi de travailler, de vivre dans des régions superbes mais fragiles.

Ils défendent ce qu’ils ont en commun, un choix de vie, des territoires auxquels ils sont attachés en ayant l’intuition confuse mais forte qu’ils contribuent ainsi – sur une scène inédite du conflit social – à faire vivre l’espoir d’une société au service de l’émancipation citoyenne.

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