La fin de semaine dernière (1er et 2 septembre) a vu la résistance se transporter au pont du Gourga* qui est le premier pont sur la RD52 dans le sens Bouriège/Saint Sernin, un transport avec des génératrices devant s'y présenter. Ce pont mesure 4,90 mètres de large (contre 5,03 pour le pont du Rec), mesure validée par un constat d'huissier. La génératrice mesurant 4,97mètres : son passage est donc impossible, CQFD. Nous pensions ainsi avoir résolu le problème, une fois pour toute. Mais c'était mal connaître Valéco... Aussi à tout hasard, des échelles d'échafaudages étaient disposées à l'entrée du pont pour permettre aux opposants de grimper dessus.
* Le Gourga est un ruisseau : https://fr.wikipedia.org/wiki/Corneilla_(affluent_de_l%27Aude)
Lundi 4 septembre : il a plu ce week-end et le chemin tracé par Valéco à travers la colline est extrêmement pentu et très glissant en cas de pluie pour les poids lourds. Un des chauffeurs nous confiait que s'il fallait redescendre la pièce qui est déjà montée, il refuserait car c'est trop dangereux. Donc pas de transport lundi ! Un des riverains du pont a subi des pressions financières, entre autres, le menaçant de 20 000 euros de dommages et intérêts par jour s'il ne laissait pas passer les convois sur le pont du Gourga mais c'était mal connaître un opposant de la première heure...
Mardi 5 septembre : le pont du Gourga devient le deuxième pont le plus mesuré de France. Toute la journée les "mesureurs" défilent... et le soir nous apprenons par le Département qu'un transport est prévu pour demain. Malgré les constatations sur place de tous les professionnels...
Mercredi 6 septembre : une vingtaine de personnes se regroupe autour des échelles pour faire barrage à un éventuel passage en force. 9 heures, le convoi démarre et tout le monde se retrouve à l'entrée du pont pour un dialogue de sourds. L'entreprise Capelle soutenant que la pièce de 4,97 mètres passe entre deux échelles écartées de 4,91 mètres!?. Les gendarmes sur place, après avoir essayé d'expulser les opposants sous prétexte de les protéger du danger ont fini par partir et laisser les deux parties s'expliquer.
11h : devant la détermination des opposants, le convoi rebrousse chemin. Cet après-midi aucun transport n'est prévu. Le Département qui doit prévenir 24 heures avant (Arrêté de circulation) n'a rien sur son emploi du temps. Feuilleton à suivre... Merci à tous ceux qui viennent nous aider à tenir ces ponts qui sont le symbole de la détermination des habitants à protéger leur patrimoine historique et paysager du holding financier éolien qui ne respecte que l'argent et la violence.
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