Bouriège, le pont du Rec, jour 94 : la lutte continue...

 Bouriège, le 3 septembre 2017

"En mettant en place le 7e arrêté de l'été, le conseil départemental de l'Aude n’arrête pas d’arrêter pour mieux laisser passer et quelquefois arrêter quand même .... La semaine sur le pont du Rec a suivi le rythme. C’est au centimètre près que 2 camions sont finalement parvenus à passer après plusieurs essais infructueux. Comme depuis le début, respectueux de la loi et de son application, plusieurs membres du Collectif des Résistants étaient présents sur 2 propriétés privées afin que le droit soit respecté. Pour une compagnie qui a écrit et dit au Tribunal, par le biais de ses avocats, qu'il n'y avait "aucun souci quant aux voies d'accès", les soucis sont réels ! 

Pour le coup, jeudi et vendredi dernier, aucun camion ne s'est présenté. Valéco avait pourtant signalé au Conseil départemental, dès le mercredi, comme l'exige le nouvel arrêté, son intention de faire passer ses convois le jeudi à 9h00 et à 14h00. Sauf que jeudi la seule "activité" perçue a été que Valéco a signalé son intention de ne pas faire passer de camions également le lendemain vendredi. Il faut dire que le dernier est passé ... aux forceps! Les usagers, eux, doivent s'adapter à des informations... qu’ils n'ont pas toujours !


Et puis demeurent d'autres questions: est-ce qu'une compagnie de vigiles, Enercom et Valéco ont les habilitations et les autorisations nécessaires pour modifier quand bon leur semble la signalisation sur une route ?Pourtant, c'est ce qu'ils font.
En cas d'accident grave qui serait déclaré responsable ? La compagnie, ses sous-traitants, le conseil départemental, la région, l’État ? 

Dans le 7ème arrêté, Monsieur le maire a des prérogatives a faire respecter dont celle de répondre à toute demande citoyenne concernant les heures de passage d'un convoi  pour le lendemain. Apparemment, il considère peut-être qu'il n'est tenu par aucune obligation puisque que son unique réponse est : "vous n'avez qu'à regarder les créneaux horaires". 

Par ce simple fait il ne respecte pas la loi édictée par cet arrêté... no comment... sur sa fonction de police sur la commune.

Enfin quand le groupe d'intervention de la gendarmerie a été présent, nous avons eu l'impression qu'ils étaient là, davantage pour s'"occuper" de nous. Or, nous ne faisons que notre devoir de citoyen en faisant respecter une propriété privée et en exerçant notre droit dans le cadre de la loi sur le devoir de chacun à préserver son environnement - loi réactualisée ce 29 aout 2017 d'ailleurs ! 

Enercon, Valéco et leurs sous traitants étaient présents quant à eux pour prendre le risque d'une violation de propriété privée en même temps que celui d'une fraude avérée ! Quand on voit le matériel en attente sur la plate forme de Bouriège on peut se poser des questions - cf. photos ci jointes d'un "tube" plus long que le premier, d'un moyeu et d'une nacelle apparemment plus larges que ce qui est passé précédemment... Un huissier est à nouveau venu mesurer le pont ainsi que le personnel de Valéco et puis nous avons également diligenté un huissier à notre tour. Il est fort probable que St Pierre le Clair devienne un de ces jours le saint ... des huissiers !!!!.... Gardons un peu d'humour... celui dont Breton disait qu'il n'était peut être que la politesse du désespoir !!!!! 

Mais la question demeure et le son est celui du tocsin. Comment les prochains convois qui sont plus larges que les précédents pourraient-ils passer ???? Est ce que les responsables départementaux ou ceux de de la république peuvent accepter une 2e fois un passage en force ou d’être mis devant le fait accompli comme cela s'est produit en juin ? pour ensuite invoquer un trouble à la circulation ? 

Nous demandons aux services concernés de vérifier les preuves techniques avancées par Valéco et ses sous traitants. Nous ne faisons pas confiance à cette société. En effet, nous n'oublions pas que Valéco a dit qu'il n'y avait aucun problème avec les voies d'accès sauf "quelques empierrements à prévoir"... Résultat: 4 parapets centenaires démolis, l’arrêté d'alignement, etc… Et encore ne parlons nous pas des routes déjà défoncées, de la borne en ciment qui a glissé d'une des plate formes en abordant le chemin privé de Valéco - la vigile et son chien l'ont échappé belle - et du camion qui a vraisemblablement brisé sa boite de vitesse mercredi en abordant cette même côté.

Comme nous n'avons pas cessé de le dire, les voies d'accès n'y étant pas, les transports inhérents à ce projet s'avèrent déjà périlleux. Peut être, un peu fatigués, nous égarons nous dans un " trip parano" ?? Nous tenons donc à informer les pouvoirs publics. En tant que démocrates nous ne pouvons croire à ce scénario qui serait par trop infâme pour notre république. Mais la tentation doit être grande pour Valéco parce que l’intérêt de la compagnie est de monter au moins une éolienne afin de se raccorder au plus vite pour profiter du prix prohibitif de l'énergie éolienne qu'elle risque de perdre. Nous demandons plus que jamais le respect de la loi, du droit et des citoyens que nous sommes.
Ce lundi, Monsieur Macron, président de la république recevra la pétition en ligne demandant l’arrêt de ce projet. Elle regroupe, après 5 jours de lancement 2221 signatures !!!! Ce qui se fera sur le pont du Rec sera connu de tous et/ou reconnu par tous... "
Le Collectif des Résistants du Pont du Rec.

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