Échos de l' 'Agence internationale de l'énergie (AIE)

Bertrand Barré

Les données définitives de 2016 :



La contribution des combustibles fossiles continue à dépasser les 80 %, avec le pétrole toujours en tête. Hors biomasse et hydraulique, la contribution des énergies renouvelables reste marginale.
Le futur de l’électricité selon l’ AIE (AFP parue le 13 nov. 2018) :
La demande en électricité va exploser, en particulier dans les pays en développement, une tendance positive pour l'environnement grâce à la croissance des énergies renouvelables mais qui demandera de gros efforts d'adaptation, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"Le secteur de l'électricité est en train de vivre sa transformation la plus spectaculaire depuis sa création il y a plus d'un siècle", souligne l' AIE, qui consacre au sujet une partie de son rapport annuel sur les perspectives énergétiques mondiales, dévoilé mardi. Dans un scénario qui prend en compte les engagements des différents pays et les évolutions technologiques en cours, l'institution table sur une croissance de plus de 25 % de la demande d'énergie totale d'ici à 2040, tirée notamment par l'Inde.


La demande mondiale d'électricité doit en particulier bondir de 60 % et atteindre près d'un quart de la demande finale (contre 19 % aujourd'hui) d'énergie à cet horizon, aux dépens du charbon et du pétrole.
Près de 90 % de la croissance de la demande d'électricité provient des pays en développement, avec l'explosion de la demande pour les voitures électriques en Chine mais aussi pour la climatisation dans les pays chauds. Dans les pays riches, la demande progresse mais modestement, avec en particulier les politiques destinées à encourager l'électrification de la mobilité.

Parmi les sources de production d'électricité, l'éolien et le solaire photovoltaïque doivent connaître la plus forte croissance. L'ensemble des énergies renouvelables (y compris l'hydroélectricité) représente 70 % de l'augmentation des capacités de production. Cela s'explique par le soutien politique et le développement technologique qui entraîne une forte baisse des coûts. Ces derniers doivent en particulier reculer de plus de 40 % dans le solaire d'ici à 2040.


À cet horizon, la part du charbon dans la production d'électricité devrait avoir chuté à un quart environ contre 40 % aujourd'hui. Les renouvelables connaîtraient pour leur part un destin exactement inverse en prenant la place du charbon, très polluant. Les parts respectives du gaz (20 %) et du nucléaire (10 %) devraient pour leur part rester à peu près stables.

L'avenir du pétrole sera fort dépendant d’une reprise des investissements dans les moyens de production. Sans cette reprise, la production serait divisée par deux en 2025 !



Démarrage de Taishan 1
Les médias français qui ne ratent pas une occasion de gloser sur les retards et surcoûts de l’ EPR de Flamanville sont restés très discrets sur le démarrage en juin dernier de l’ EPR de Taishan. Construit en huit ans et demi (juste un peu moins que son concurrent, l’vAP 1000 de Sanmen, pourtant moins gros). Aujourd’hui, il fonctionne à sa puissance nominale de 1750 MWe bruts.



Quant à l’ EPR de Flamanville, malgré son coût exorbitant (près de 11 milliards d’euros), les non moins exorbitantes subventions annuelles au solaire et à l’éolien permettraient de s’en payer un tous les deux ans…




Je recommande la lecture de l’article suivant qui compare les risques de la radioactivité et de la pollution atmosphérique ici.


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