Allemagne : l'industrie solaire s'écrase et brûle

James Delingpole
24/04/2018



L'industrie solaire allemande s'est effondrée et a brûlé après que le gouvernement a drastiquement réduit ses subventions.

Ce graphique raconte l'histoire de l'effondrement catastrophique de l'industrie :



Comme le rapporte Pierre Gosselin à No Tricks Zone :

"En 2012, plus de 7000 mégawatts de nouvelle puissance solaire ont été ajoutés. Mais en 2012, le boom s'est brusquement interrompu avec l'entrée en vigueur de nouvelles lois sur les tarifs d'alimentation afin d'éviter que l'approvisionnement en énergie solaire ne devienne incontrôlable. En 2017, on s'attendait à ce que seulement 600 mégawatts de nouvelle capacité soient ajoutés. C'est une baisse de 90% !"

Et la raison n'est pas un mystère, comme le montre le tableau suivant :



En 2007, les exploitants de centrales solaires en Allemagne se sont vus garantir des tarifs de rachat de 49,2 centimes d'euro par KWh (kilowattheure) ; aujourd'hui, ils ne sont que de 12,7 centimes d'euro par KWh.

Comme Warren Buffett l'a dit un jour au sujet de ses investissements dans l'énergie éolienne : "Ils n'ont pas de sens sans le crédit d'impôt." C'est la même chose avec le solaire, surtout dans un pays comme l'Allemagne qui voit si peu de soleil.

En décembre 2017, par exemple, l'Allemagne n'a connu au total que dix heures d'ensoleillement sur l'ensemble du mois. Ainsi, alors que théoriquement sa capacité solaire installée - 40 gigawatts - est presque suffisante pour alimenter la moitié du pays à l'heure du déjeuner par une journée ensoleillée, la plupart du temps, elle est presque inutile.

La grande transition de l'Allemagne de l'énergie fossile aux énergies renouvelables - Energiewende - coûtera à l'économie environ 520 milliards d'euros (635 milliards de dollars) d'ici 2020. Cela équivaut à peu près à 25 000 euros (30 500 $) par famille de quatre personnes.

L'effondrement de l'industrie solaire en Allemagne met en perspective les commentaires récents du chef de l' EPA* Scott Pruitt sur les énergies renouvelables.
"Ce n'est pas le travail de cette agence, ni d'aucun poste au gouvernement fédéral, d'utiliser le pouvoir réglementaire pour favoriser un secteur de l'économie plutôt qu'un autre. Et ce que vous avez vu avec l'administration précédente, c'est juste que - une attitude qui dit que les combustibles fossiles... est quelque chose qui devrait être diminué en faveur de, quoi, des énergies renouvelables. Cela ne veut pas dire que les énergies renouvelables ne devraient pas faire partie de notre parc de production d'électricité. Ça devrait l'être. Mais utiliser le pouvoir réglementaire pour favoriser les énergies renouvelables au détriment du gaz naturel, du pétrole et du charbon n'est pas du ressort de cette agence. Et donc on répare ça."

M. Pruitt pourrait bien vouloir se prononcer pour la première fois en faveur de l'idée que les énergies renouvelables "devraient" faire partie du "mix électricité-production" des États-Unis. En réalité, cependant, il sait que cela ne se produira qu'avec des subventions gouvernementales.

Dès que ces subventions solaires sont supprimées, voici ce qui arrive aux emplois solaires.



C'est le coût réel de l'énergie "propre".


php



* EPA : Agence américaine de protection de l’environnement 

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