Douaisis: Les opposants au parc éolien des Moulins plus que jamais sur le front

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Par Françoise Tourbe
Publié le 15/01/2016


Commentaire: Bel exemple de regroupement d'associations sous forme de Collectif. Pour une Résistance efficace à la «colonisation» éolienne de nos territoires, cet un acte indispensable. 

Bonne lecture

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Une semaine avant la clôture de l’enquête publique, le collectif d’associations s’opposant au projet de parc éolien sur le territoire des communes de Roucourt, Dechy et Cantin invite le public à s’exprimer.





Les opposants au projet de parc éolien des Moulins étaient réunis, jeudi après-midi, à la mairie de Lewarde, afin d’attirer l’attention sur la date de clôture de l’enquête publique obligatoire pour ce genre de projet: Le 22 janvier.

Il y avait là des représentants des cinq associations organisées en collectif contre le parc éolien des Moulins (le Mouvement national de lutte pour l’environnement, l’Amicale des huttiers de la Sensée, Roost-Warendin Nature, le Cercle historique du val de Scarpe et SOS Nature Douaisis), pas mal de conseillers municipaux de Lewarde, Guesnain, Dechy ainsi qu’Alain Bruneel, maire de Lewarde, et Maryline Lucas, maire de Guesnain et conseillère départementale.

Bruno Leleu, un agriculteur dont les champs sont voisins du projet, a dit « non » aux éoliennes « Pas facile de refuser ainsi 500 € à 600 € qui tombent tous les mois pendant vingt-cinq ans », a-t-il constaté « Dur aussi d’être contre les éoliennes en pleine COP 21…», mais son opposition, comme celle de la plupart des autres participants, ne concerne pas l’énergie éolienne en tant que telle. Elle se concentre sur ce projet qui consomme des terres agricoles « Une éolienne, c’est 1 000 m3 de béton. Lorsqu’on les démonte, on ne retire le béton que sur deux mètres ». Une opinion confortée par Anne Reinhardt, présidente de SOS Nature Douaisis, qui estime que le bilan carbone d’une éolienne est négatif en fin de vie.

Et tous les arguments développés par les opposants au projet depuis près d’un an ont été repris. Les infrasons produits par les éoliennes ont été pointés du doigt « dans un secteur où vivent 20 000 personnes et où l’on trouve un hôpital, un EHPAD, deux écoles et un collège. En France, l’éloignement entre une éolienne et la première maison est de 500 m alors qu’en Allemagne il est de 1 500 m ». L’impact sur la faune, dans ce couloir de migration pour les oiseaux et à proximité du bois de Lewarde où on recense cinq espèces de chauves-souris, a été mis en relief. La crainte d’un effet négatif sur les prix de l’immobilier dans le secteur a été réaffirmée. Dominique Ben, de la CGT, a regretté un « manque de cohérence de la production d’électricité ». Comme Alain Bruneel, Il plaide pour la relance de la centrale d’Hornaing selon un procédé neutre sur le plan carbone et pour l’exploitation du gaz de mine. Au Cercle historique du Val de Scarpe, on s’inquiète de la proximité des éoliennes avec le patrimoine minier classé à l’UNESCO ou le beffroi de Douai. Et tous invitent le public à s’exprimer sur les registres tenus à leur disposition par le commissaire enquêteur dans les mairies de Roucourt, Dechy et Cantin jusqu’au 22 janvier. Ce jour-là, à 15 h, ils invitent les opposants au projet à un rassemblement devant la mairie de Dechy.

Frédéric Nihous opposé au projet
Conseiller régional, Frédéric Nihous, par ailleurs président de Chasse pêche nature et traditions, se déclare opposé au projet de parc éolien.

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