Quand la France vend ses terres agricoles au Qatar

Par Sophie Chapelle 
 8 janvier 2016


Commentaire: La prochaine «colonisation » sera celle de l'espace rural et de sa population. Pour servir son propre intérêt et réussir son entreprise, l'oligarchie financière se doit de «jeter»  par dessus bord la Démocratie, la sauvegarde de l'Environnement, du Patrimoine, de l'Histoire, de la Culture, etc. Tout ce qui fait sens pour une Nation.

Avec la bénédiction de l'État, d'une majorité d'élus, de technocrates, de conseillers et... la «passivité» ou pire d'une majorité de la population concernée, elle avance. Nouvel exemple.


Bonne lecture

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« Vendre notre plus beau patrimoine au Qatar », propriétaire du PSG, est « une énorme faute ». Léonce Vilbert, ancien élève d’AgroParisTech, exprime sa colère dans une pétition en ligne, après avoir appris que le club de foot du PSG aurait choisi selon Le Parisien, de déménager son centre d’entraînement et de formation sur le site de son ancienne école d’ingénieurs agronomes.


Il faut dire que le site abritant AgroParisTech, mis à la vente par l’État, n’est pas anodin. Situé à Thiverval-Grignon, à 30 kilomètres de Paris, il comprend notamment un château Louis XIII, de nombreux bâtiments d’époque, un parc de 291 hectares et une ferme d’expérimentation sur 219 hectares. En lieu et place, rapporte Le Parisien, le PSG prévoit 18 terrains de football, un stade de 5 000 places et un parking de 1 000 places, pour une enveloppe globale de 300 millions d’euros. Une artificialisation des sols dénoncée par la chambre d’agriculture d’Ile-de-France: Dans un communiqué publié le 14 décembre 2015 relatif au projet du PSG, elle affirme faire « front pour éviter la consommation de terres agricoles ».


Mobilisation contre l’artificialisation des terres

L’association Yvelines Environnement revient également en détail dans un document sur le site « exceptionnel » de Grignon qui s’étend sur 490 hectares au total. Elle rappelle notamment que le château est « inscrit à l’inventaire des monuments historiques », pointe la recension de plusieurs espèces particulières d’arbres et souligne l’existence d’une « zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique » recelant « des espaces d’un grand intérêt fonctionnel pour la préservation écologique locale ». L’association demande à ce que ce lieu reste « un lieu ouvert aux promeneurs et aux visiteurs du monde entier ». Et interroge : « Le "PSG" saurait-il respecter l’ensemble des contraintes inhérentes à ce site d’exception ? »

La communauté scientifique monte également au créneau. Le conseil scientifique régional du patrimoine naturel d’Ile-de-France a adopté une motion le 26 novembre 2015 qui demande « la protection et la valorisation scientifique et pédagogique du lieu pour les générations futures, dans sa vocation actuelle ». Alors que le PSG refuse pour l’heure de s’exprimer sur le sujet, Léonce Vilbert propose au ministre de l’Agriculture de faire de ce site « un centre International de recherche et d’expérimentation pour la sauvegarde de la Planète, l’alimentation et le bien vivre de ses habitants ». Une proposition partagée par les 7000 personnes qui ont, pour l’heure, signé la pétition en ligne.

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