29 mars 2016
Dans les mines de charbon chinoises, il n’y a pas ou peu de ventilation, le matériel est vétuste, les horaires épuisants. Sept mineurs y perdraient la vie chaque jour ! Au Brésil, c’est dans les mines d’or que les ouvriers meurent étouffés, quand ils ne tombent pas sous les balles des forces de l’ordre ou des hommes de main de certains propriétaires. En République démocratique du Congo, les mineurs qui extraient le cuivre et le cobalt ont parfois moins de 10 ans. En Russie, la ville-usine de Norilsk, où l’on extrait du nickel, fait partie des dix sites les plus pollués du monde ! Bref, quel que soit le matériau extrait, et où que ce soit dans le monde, les conséquences sont toujours désastreuses.
« L’exploitation minière est une activité prédatrice et dangereuse », résument les membres d’« Ingénieurs sans frontières systèmes extractifs » (ISF Syst-Ex). L’association, qui étudie les impacts de l’industrie minérale depuis plusieurs années, vient de publier un état des lieux qui synthétise des milliers de rapports, publications scientifiques, articles de presse ou documentaires relatant des faits graves depuis des dizaines d’années, partout dans le monde. Sur les dizaines de milliers de sites miniers qui ont été ou sont en activité, les ingénieurs en ont sélectionnés trente-deux qu’ils jugent représentatifs des mauvaises pratiques du secteur. Ces sites couvrent un large panel de minerais (aluminium, charbon, cobalt, cuivre, diamant, étain, mercure, nickel, or, phosphates, platine, plomb, tanzanite, tungstène, uranium et zinc) et de pays d’extraction (de l’Afrique du Sud, à l’Australie, en passant par le Brésil, l’Espagne et la Mongolie).
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ou à certains discours véhiculés par les entreprises extractrices, « les problématiques ne sont pas plus graves dans les pays en voie de développement que dans les pays développés », insistent les ingénieurs. Citant les exemples de la mine d’or française de Salsigne, où sévit encore aujourd’hui une terrible pollution sur des centaines d’hectares notamment à l’arsenic, de la mine d’étain portugaise Regoufe – où l’on trouve désormais des teneurs élevées en arsenic, cadmium et zinc – ou encore la catastrophe espagnole de Aznalcollar, où la digue d’un site de stockage de déchets miniers s’était rompue en 1998, contaminant 7 000 hectares de pâturages et 3 500 hectares de cultures. Des milliers de poissons, oiseaux, crustacés, chevaux ou chèvres étaient morts et la chasse, la pêche et la consommation d’eau interdites durant plusieurs semaines. Autres idées reçues battues en brèche par ISF: Les mines industrielles posent autant de problèmes que les mines artisanales. Et les nouveaux sites miniers ne sont pas plus sûrs que les anciens, malgré certains progrès technologiques réalisés dans le domaine de l’industrie minérale.
Dans les mines de charbon chinoises, il n’y a pas ou peu de ventilation, le matériel est vétuste, les horaires épuisants. Sept mineurs y perdraient la vie chaque jour ! Au Brésil, c’est dans les mines d’or que les ouvriers meurent étouffés, quand ils ne tombent pas sous les balles des forces de l’ordre ou des hommes de main de certains propriétaires. En République démocratique du Congo, les mineurs qui extraient le cuivre et le cobalt ont parfois moins de 10 ans. En Russie, la ville-usine de Norilsk, où l’on extrait du nickel, fait partie des dix sites les plus pollués du monde ! Bref, quel que soit le matériau extrait, et où que ce soit dans le monde, les conséquences sont toujours désastreuses.
« L’exploitation minière est une activité prédatrice et dangereuse », résument les membres d’« Ingénieurs sans frontières systèmes extractifs » (ISF Syst-Ex). L’association, qui étudie les impacts de l’industrie minérale depuis plusieurs années, vient de publier un état des lieux qui synthétise des milliers de rapports, publications scientifiques, articles de presse ou documentaires relatant des faits graves depuis des dizaines d’années, partout dans le monde. Sur les dizaines de milliers de sites miniers qui ont été ou sont en activité, les ingénieurs en ont sélectionnés trente-deux qu’ils jugent représentatifs des mauvaises pratiques du secteur. Ces sites couvrent un large panel de minerais (aluminium, charbon, cobalt, cuivre, diamant, étain, mercure, nickel, or, phosphates, platine, plomb, tanzanite, tungstène, uranium et zinc) et de pays d’extraction (de l’Afrique du Sud, à l’Australie, en passant par le Brésil, l’Espagne et la Mongolie).
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ou à certains discours véhiculés par les entreprises extractrices, « les problématiques ne sont pas plus graves dans les pays en voie de développement que dans les pays développés », insistent les ingénieurs. Citant les exemples de la mine d’or française de Salsigne, où sévit encore aujourd’hui une terrible pollution sur des centaines d’hectares notamment à l’arsenic, de la mine d’étain portugaise Regoufe – où l’on trouve désormais des teneurs élevées en arsenic, cadmium et zinc – ou encore la catastrophe espagnole de Aznalcollar, où la digue d’un site de stockage de déchets miniers s’était rompue en 1998, contaminant 7 000 hectares de pâturages et 3 500 hectares de cultures. Des milliers de poissons, oiseaux, crustacés, chevaux ou chèvres étaient morts et la chasse, la pêche et la consommation d’eau interdites durant plusieurs semaines. Autres idées reçues battues en brèche par ISF: Les mines industrielles posent autant de problèmes que les mines artisanales. Et les nouveaux sites miniers ne sont pas plus sûrs que les anciens, malgré certains progrès technologiques réalisés dans le domaine de l’industrie minérale.
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