mercredi 2 novembre 2016,
Alors que nous sommes rentrés dans un cycle de crises pétrolières, le grand parti de gouvernement, n’a pas de stratégie énergétique. Le parti est pris entre les groupes de pressions et le star système, les ingénieurs ont été éjectés et l’écologie pour LR, c’est Maud Fontenoy, on aurait pu plus mal tomber.
Le solaire et l’éolien coûtent 5 milliards d’euros par an en France et 18 milliards en Allemagne. Les entreprises européennes ont été laminées par le dumping chinois et la politique de libre échange. Un candidat responsable aurait dit d’arrêter le massacre. Et bien non, on croît à la révolution énergétique, aux smarts grids et toutes ses balivernes , alors que ce sont des contraintes physiques fondamentales qui limitent l’éolien et le solaire. Pour l’éolien, la puissance nécessairement au cube de la vitesse produit des pics de production, la production est maximale lors du passage des dépressions et est absente par temps anticyclonique froid ; pour le solaire, la latitude limite la hauteur du soleil en hiver et la production est en opposition avec le besoin énergétique. À cela s’ajoute les densités surfaciques ridicules de ces sources d’électricité. Le nucléaire est donc indispensable.
Le candidat qui est le plus tombé dans le panneau est Bruno Le Maire :
Son attachement aux subventions à l’éolien et au solaire est clairement affiché :
« Nous devons avoir à cœur de soutenir le financement des énergies renouvelables pour faire de la France un modèle en matière de mix énergétique. »
Comme les éoliennes sont construites à l’étranger et que c’est le cas de presque tous les panneaux solaires (le ou les fabricants français auraient du mal à résister aux appels d’offres) , cela revient clairement à affirmer un soutien à l’importation.
Comme ce soutien commence à coûter cher, Bruno Le Maire propose de soutenir l’autoconsommation. En gros, on est content d’autoconsommer (si on y arrive vraiment) son solaire et en hiver, on viendra profiter du réacteur nucléaire qu’on empêché de fonctionner les 3/4 du temps.
Mais ce qui est vraiment dégueulasse, il faut le dire, pour le troisième secteur industriel, un milieu scientifique en pointe, est ce qui suit dans le programme présidentielle de Bruno Le Maire [DVD6]
« La prolongation de l’ensemble du parc nucléaire a été chiffrée à 100 Md€ par la Cour des Comptes. Notre proposition vise à assurer la transparence et la visibilité de l’opération, et à réorienter une partie de ces ressources vers les technologies de demain en lieu et place de la seule prolongation de tous nos réacteurs. Cette proposition n’implique donc pas un euro de dépense supplémentaire par rapport à l’investissement global de 100 Md€ nécessaire pour assurer la pérennité de notre approvisionnement énergétique. »
Les subventions à l’éolien et au solaire se monteront à plus de 130 milliards d’euros, les investissement dans les pompes à chaleur et les poêles, ce sera 300 milliards d’euros aussi, l’isolation thermique nécessitera bien 400 milliards d’euros.
Pour sortir du pétrole, en plus de la prolongation du parc, il nous faut 26 EPR supplémentaires sans compter ceux nécessaires au renouvellement du parc historique et le début de la génération IV : 300 milliards d’euros pour assurer le droit à l’Atome pour nos enfants, c’est à dire la prolongation du mode de vie dont nous avons joui. Et ceci, dans son ingratitude envers la science et le travail, Bruno Le Maire veut nous l’interdire. Bruno Le Maire ne mérite pas d’être président. Pas un euro supplémentaire et bien pas une voie de la troisième industrie de France.
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