Comment le retour énergétique du photovoltaïque a été revu à la baisse

http://energie-crise.fr
par PH
dimanche 6 novembre 2016

Les études théoriques supposent un retour énergétique de 8,3. Comment le retour énergétique du solaire a été redescendu dans un intervalle de 2- 3 ?


Pedro Prieto a fait une étude du photovoltaïque espagnol qui a connu un déploiement important et dont a pu suivre la production plusieurs années sur des données réelles. Les installations sont très majoritairement des parcs au sol en silicium mono ou poly cristallin.
On remarque d’abord que la production a été obtenue par un sur-dimensionnement de 8 %. La durée de vie est estimée à 25 ans avec une une défectuosité de départ de 0,6 % des modules. Sur cette durée la dégradation moyenne est de 11,4 %, on voit qu’il est mensonger de dire qu’un panneau ne s’use pas.
Les panneaux sont obscurcis par la poussière, La perte est évaluée seulement à 1 % bien qu’en moyenne, on trouve des chiffres bien supérieurs. 1% est également perdu par défaut angulaire par rapport à l’angle optimal. Le rendement des cellules baisse avec la température, on retient alors une baisse de 5,6 %.
Il y a des pertes électriques, d’abord dans l’onduleur 5,4 %, puis dans les lignes électriques : à l’intérieur 2,1 % et à l’extérieur 2,4 % avant la ligne haute tension.
Prieto étend le périmètre de l’énergie investie aux travaux qui ont été nécessaires à la construction : 1,2 % pour les fondations et les clôtures, et 7,7 % pour la mobilisation de la main d’œuvre. Le lavage des panneaux ne consomme que 0,2 % de l’énergie produite.
Pour les modules qui suivent le soleil, la consommation d’énergie peut aller jusqu’à 4 % de l’électricité produite, Pietro retient 0,5 % en moyenne.
Le vol et le vandalisme entraîne une perte de 0,2 % des panneaux pour s’en prémunir on utilise 2 % de l’énergie dans la surveillance. Enfin 1,9% de l’énergie produite a servi au transport.

La baisse de production du panneau est à ce niveau de 24 % et le retour énergétique de 6,3. On peut considérer que 75 % de la production solaire doivent être stockée avec un rendement de 80 %. Avec stockage, le retour énergétique des panneaux photovoltaïques plats en Espagne 2006-2011 tombe alors autour de 5. On voit que la dégradation du rendement énergétique du photovoltaïque repose sur sa faible densité surfacique et son intermittence. Le nucléaire même en considérant les mines ou l’extraction de l’uranium de l’eau de mer ne connaît pas ces dérives.

Certains facteurs sont améliorables comme les fondations, d’autres pertes ont été sous estimées comme l’influence de poussière ou la dégradation par des intempéries.
Ensuite Priéto considère tout une série de coût sociaux qui ne seront pas intégrés ici. Physiquement le retour énergétique des centrales photovoltaïques espagnol est donc descendu à 6. Ce qui cohérent avec le retour énergétique de 4 calculé par Weissbach pour les panneaux photovoltaïques sur toits en Allemagne. Pour un retour énergétique convenable, il faut partir d’un moindre investissement en matière de départ, c’est le cas du photovoltaïque à concentration.

php

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