Comment le nucléaire peut-il être heureux ?

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Par Michel Gay
25/07/2017

Commentaire : luttons-nous contre le réchauffement climatique ou contre le nucléaire?
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L’industrie nucléaire constitue un atout pour une politique énergétique efficace compatible avec la transition énergétique et la création d’emplois non délocalisables.

Le terme écologiste a un chapeau trop large. Un écologiste peut aimer la nature, le vent, le soleil, les petits oiseaux, trier ses déchets, et être pro-nucléaire. L’écologie n’appartient à personne. Elle n’est pas le monopole des opposants au nucléaire.

Cette évidence est masquée par la propagande de puissantes associations antinucléaires qui ont portes ouvertes dans les médias. Elles se sont emparées du concept d’écologie qui se doit d’être antinucléaire.

Le nucléaire : un ennemi » fédérateur
En effet, une énergie idéale (abondante, durable, bon marché, propre, avec des risques maîtrisés) rendrait caduque les discours catastrophistes aux relents de repentance. Ce serait une calamité pour les partis politiques verts / antinucléaires.

Tous leurs efforts de culpabilisation seraient anéantis et les slogans clamant que « l’austérité est inéluctable » perdraient leur impact. Chacun se tournerait spontanément vers cette énergie salvatrice.

Plus besoin, alors, des conseils des partis verts et des organismes non gouvernementaux (ONG) qui prospèrent en cultivant la peur. Certains idéologues de la décroissance veulent détruire ce pilier de la production d’électricité bon marché car il favorise le monde industriel, source honteuse de création de richesses. De plus, le nucléaire est un « ennemi fédérateur » bien commode pour souder un parti politique.

Être écologiste et soutenir le développement de la production d’électricité d’origine nucléaire n’est pas une originalité puisqu’il existe même une Association des Écologistes Pour le Nucléaire (AEPN) qui compte plusieurs dizaines de milliers d’adhérents.

Jouer sur la peur par idéologie
Il n’y a pas de solutions miracles aux défis énergétiques, pas plus qu’il n’y a de solutions diaboliques. La peur est facile à répandre. C’est un réflexe naturel de protection ancestrale contre l’inconnu. Elle ne se combat qu’en faisant comprendre la réalité afin que chacun puisse exercer son libre arbitre. Mais c’est difficile.

Informer posément, avec des arguments, demande du temps dans une société qui n’en a guère et qui « zappe » rapidement. Et c’est si peu vendeur… face aux prophètes du malheur et aux charlatans qui promettent monts et merveilles en quelques mots (demain, l’humanité vivra du vent et du soleil). La lutte contre l’obscurantisme est permanente depuis des siècles.

À quoi sert de dire la vérité

Quand le premier militant venu,

« Expert » braillard et trop écouté,

L’écrase et l’empêche d’être entendue ?

Il faut attendre que le temps passe,

Et la réalité fait surface.

Mais quelques lignes en bas d’un journal

N’extrairont pas le germe du mal

Planté tout au fond de la conscience

D’une population en mal de science.

La consommation d’énergie, et notamment d’électricité, augmente dans le monde avec une population aspirant à plus de confort (notamment dans les pays émergents).

Produire cette énergie avec de l’uranium et du thorium disponibles pour des millénaires dans la terre, deviendra une nécessité pour diminuer notre dépendance aux énergies fossiles.

Parvenir à « sortir du fossile » implique de modifier nos habitudes de consommation d’énergie en recourant massivement à l’électricité d’origine nucléaire et, en partie, à l’hydraulique et à la biomasse, là où c’est possible.

Refuser toute idée de nucléaire civil semble désormais relever d’un choix idéologique et non d’un raisonnement rationnel. C’est priver notre pays d’un atout essentiel, source de développement pour nos industries et pour l’humanité.

L’atout nucléaire
L’industrie nucléaire constitue un atout pour une politique énergétique efficace compatible avec la transition énergétique et la création d’emplois non délocalisables.

Proportionnellement à sa production d’électricité, le nucléaire a un faible impact sur l’environnement. Il permet de répondre en grande partie aux besoins en énergie des sociétés modernes, et aussi à certains pays en développement qui aspirent légitimement à un niveau de confort élevé.

Ils bénéficieront ainsi d’une énergie abondante, décarbonée et sûre. Les autres pays pourront ainsi bénéficier plus longtemps des énergies fossiles économisées par les premiers pour atteindre un niveau de développement technique compatible avec l’utilisation du nucléaire.

La France doit donc soutenir l’industrie nucléaire pour bénéficier des retombées économiques de son extraordinaire potentiel de croissance et d’emploi à travers le monde. Elle devrait aussi éviter de se perdre dans l’impasse technique, économique et écologique du photovoltaïque et de l’éolien.

Son excellence technologique dans le nucléaire ouvre des opportunités de développement commercial qui permettront d’exporter un savoir-faire face à la concurrence qui se prépare (Russie, Inde, Chine, États-Unis, Corée du Sud).

Dans l’intérêt supérieur de la Nation, et donc dans l’intérêt général des Français, la France doit s’engager résolument sur la voie du nucléaire.

L’énergie, c’est la vie !

Alors vive la transition énergétique vers le nucléaire, vive l’écologie nucléaire, et vive le nucléaire… heureux !

Michel Gay est l’auteur de Vive le nucléaire heureux !

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