Des habitats partagés pour lutter contre la solitude des seniors

https://lareleveetlapeste.fr
par Charlotte Dressel
22 juillet 2017

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Alors qu’à l’Assemblée les débats battent leur plein concernant les « usines à vieux » et la « maltraitance institutionnelle », à Tauriac (46), certains ont déjà imaginé une solution afin de mieux gérer le vieillissement de nos aînés. Des habitats partagés, qui permettent de venir en aide aux retraités les plus précaires et les plus démunis.

Partager un espace de vie commun pour lutter contre la solitude
Aujourd’hui en France, ce sont plus de 3,4 millions de personnes à la retraite qui vieillissent dans une situation économique préoccupante. Sans parler de ceux qui souffrent de solitude. Faute de moyens suffisants, les résidences spécialisées sont souvent inabordables et les maisons de retraite sur-occupées. Pour Bernard Lefevre, trésorier de l’association « Âge sans frontières », il fallait trouver une solution afin que les retraités puissent vivre dans des conditions décentes, avec l’aide et le soutien dont ils ont besoin.
Dans ces maisons partagées, les retraités vivent en communauté, «c’est une colocation pour personnes âgées » s’amuse Josette Ancilotto directrice d’ EHPAD. Ces derniers ont également accès à des parties privatives, pour conserver leur intimité, ainsi qu’à une gouvernante… le tout pour la somme de 1060 euros par mois. « C’est un palliatif pour éviter l’isolement, la solitude et la misère même… la misère morale et économique (…) cela leur permet de mener une vie ordinaire dans une communauté villageoise avec tout ce dont rêvent les personnes qui vieillissent : garder leur autonomie, la convivialité, l’échange, l’utilité sociale » confie Josette Ancilotto. Ces logements, destinés à des personnes âgées « en forme » et qui ne nécessitent pas des soins réguliers, permettent de préserver l’autonomie des retraités en leur confiant des responsabilités et des tâches à accomplir. Qui a dit que les personnes à la retraite devaient faire un choix entre leur vie sociale et leur autonomie ?

Voir
https://youtu.be/l1gV4Ard6ek
Des maisons pratiques et conviviales !

Ces colocations se présentent toutes de la même manière : des espaces privatifs avec chambre et salle de bain, puis des parties collectives où s’organise la vie en communauté (repas, divertissements…). « On est une famille recomposée on va dire ! », s’amuse une habitante, « on s’entraide les uns les autres (…) on mange ensemble le midi, et le soir chacun reste tranquille chez soi ».

Si la cohabitation peut parfois être délicate, les résidents ont une très grande liberté et évoluent au sein de la maison comme s’ils étaient chez eux : « on peut accueillir la famille et les voisins… il y a une grande souplesse à ce niveau (…). Tout le monde participe pour aider à faire les repas… et on fait les courses tous ensemble !» raconte Béatrice, la gouvernante. Pour ce qui est du financement de cette « colocation » un peu spéciale, « les factures sont partagées entre tous les habitants de la maison… et pour un total de 1060 euros, tout est compris : la nourriture de la semaine, les services de Béatrice, la gouvernante, le loyer et toutes les charges qui vont avec ! ». Un planning d’animations et de sorties est également prévu : certaines activités sont fixes et d’autres fluctuent en fonction des envies et des besoins des occupants de la maison. Un potager a ainsi été créé à l’initiative des résidents.

Aujourd’hui, tous les témoignages de résidents sont unanimes : la maison partagée leur convient parfaitement. Ravis d’échanger et de faire de nouvelles rencontres, certains ont choisi cette alternative alors même qu’ils possèdent une maison dans le même village ! Pour lutter contre la solitude des personnes âgées, tout en leur permettant de conserver leur autonomie, cette alternative à l’isolement progressif des personnes âgées est une véritable réussite ! Bonne pour le moral des habitants, il semblerait même qu’elle agisse sur leur santé comme c’est le cas pour François, « arrivé très seul et très cabossé…» selon les autres résidents. « Aujourd’hui physiquement on ne le reconnaît plus ! ». En effet, « le partage de la vie quotidienne, même si ce n’est pas toujours facile, participe à la promotion à l’épanouissement de la personne ! » s’enthousiasme la directrice de la structure.

Pour visionner le documentaire rendez-vous ici !
Source : On passe à l’acte

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