Bilan CO2 des voitures électriques : pas si vert que ça

 http://realitesroutieres.fr
 Philippe Mattei
 18/07/2017

Commentaire : Cela nous rappelle quelque chose, non?  Mais oui! La "colonisation éolienne: même argument : lutte contre le réchauffement climatique ; mêmes pigeons : les élus (es) ruraux et mêmes payeurs : les contribuables! Pour un même résultat négatif. Tout pareil.
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Le cycle de vie d’un véhicule électrique le rend aussi polluant qu’un véhicule thermique.
Ce sont là les conclusions d’une étude, déjà ancienne, de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), ignorées délibérément par le gouvernement (Élaboration selon les principes des ACV des bilans énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre et des autres impacts environnementaux induits par l’ensemble des filières de véhicules électriques et de véhicules thermiques à l’horizon 2012 et 2020, novembre 2013).

La donnée la plus cruciale est que la fabrication des batteries est tellement émettrice de CO2 qu’il faut avoir parcouru de 50 000 à 100 000 km en voiture électrique pour commencer à être moins producteur de COqu’une voiture thermique. Soit 15 à 30 km par jour, 365 jours par an, pendant 10 ans !

Sachant que ces voitures servent essentiellement à des trajets courts, il est probable que le kilométrage nécessaire pour s’estimer « vertueux » ne sera jamais atteint. De plus, tout le COémis par une voiture électrique est envoyé dans l’atmosphère avant même que ne soit parcouru le moindre kilomètre, alors que la voiture thermique émet son CO2 au fil des ans…
Par ailleurs, il est partout prétendu que la voiture électrique n’émet pas de particules fines. Mais comme le signale le magazine Science et Vie (janvier 2015), « les pneus, les freins et l’usure des routes émettent presque autant de microparticules que le diesel ». La voiture électrique émet certes moins de particules que la voiture thermique, puisqu’elle ne dispose pas d’un pot d’échappement, mais elle possède bien des freins, des pneus, et roule sur le goudron !

Au final, la voiture électrique n’est pas plus écologique que la voiture thermique. L’argent public consacré à son développement est donc totalement injustifié. Or, il s’agit de sommes astronomiques :
le gouvernement a lancé un plan d’installation de 7 millions de bornes de rechargement à environ 10 000 euros pièce, soit un coût d’environ 70 milliards d’euros. Il est d’ailleurs poignant de voir les élus de petites communes, croyant faire un geste pour l’environnement, casser la tirelire municipale pour s’offrir une borne ;
– le bonus « écologique » à l’achat d’une voiture électrique dépasse 10 000 euros par véhicule, souvent complété par une prime de la région. La quasi-totalité des acheteurs sont des ménages aisés : une fois de plus, l’argent de tous est offert aux plus privilégiés

Compte tenu du bilan mitigé pour les voitures électriques, personne n’aurait l’idée de subventionner au titre du même bilan énergétique des voitures diesel, à savoir offrir 10 000 euros à l’achat d’une voiture diesel, de lui réserver des places de stationnement et de remplir son réservoir à prix cassé…

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