Le délire de la politique énergétique française

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Par Michel Gay


Aujourd’hui, des idéologues refusent de reconnaître les réalités pour essayer d’accomplir leur rêve d’un monde fonctionnant grâce au vent et au soleil, et surtout sans… nucléaire.

Malgré l’annonce faite par Nicolas Hulot le 7 novembre 2017 de reporter à 2030 (ou 2035) la baisse du nucléaire à 50% dans la production d’électricité, la politique énergétique française continue à relever du délire. Ce n’est guère mieux dans la plupart des pays européens, notamment en Allemagne.

Pourtant, depuis plusieurs décennies, la France est technologiquement en pointe dans le domaine de l’énergie avec une remarquable production d’électricité décarbonée, essentiellement nucléaire.
Depuis plusieurs années des « responsables » politiques tentent de saborder cette industrie d’une importance vitale pour notre économie, malgré les mises en garde de l’Académie des sciences, de la Cour des comptes, et de la Commission de régulation de l’énergie.

Des démagogues opportunistes ameutent le grand public avec des slogans simplistes qui rencontrent un écho favorable auprès d’une population majoritairement ignare sur ces sujets techniques complexes, et qui veut rêver.

L’émotion prend alors le pas sur la raison, ce qui conduit à des décisions affligeantes, comme celle de vouloir réduire « coûte que coûte » le nucléaire en France, ce qui serait catastrophique. Seuls le charbon et le gaz d’importation pourront remplacer le nucléaire.

L’enfumage des renouvelables
Le vent et le soleil ne remplaceront jamais un seul réacteur nucléaire. Les énergies renouvelables dans leur ensemble (hors hydraulique et le bois avec quelques restrictions) ne constituent qu’un vaste enfumage, comme le découvre tardivement l’Allemagne avec sa transition énergétique ratée.

La gestion de la production d’électricité a pourtant été rationnelle et judicieuse jusqu’à la fin des années 1990. Les élus prenaient alors les décisions stratégiques en tenant compte des conseils des ingénieurs compétents.

Aujourd’hui, des idéologues conseillés par des militants « techniquement illettrés » refusent sciemment de reconnaître les réalités pour essayer d’accomplir leur rêve d’un monde fonctionnant grâce au vent et au soleil, et surtout sans… nucléaire. Certains seraient même prêts à accepter « temporairement » plus de gaz (russe), et même de charbon (allemand), comme le déclarait l’ancien chef du groupe des « verts » au Bundestag, Jürgen Trittin en 2012.

Ruineuses éoliennes
Le 22 novembre 2017 aux Assises de la Mer, le Président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, a refusé d’opposer écologie et économie « car la nature nous donne un potentiel formidable. La responsabilité politique est de donner des débouchés à cette activité économique ». Il évoquait les futures ruineuses éoliennes en mer, bien sûr, mais son affirmation s’applique aussi parfaitement à… l’énergie nucléaire.

Le public, mal informé, montre peu d’intérêt pour la production d’énergie, souvent par manque de temps. Son ignorance permet des manipulations à grande échelle. « Le prix de la liberté, c’est la vigilance éternelle » (Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis).

Le délire de la politique énergétique nationale actuelle doit être dénoncé devant les Français qui en paieront les graves conséquences durant des décennies.

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