Académies et Media

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décembre 2017

Créé par la loi du 3 brumaire an IV (25 octobre 1795) sur l’organisation de l’instruction publique, l’Institut de France est le regroupement de cinq académies :
l’Académie française
(fondée en 1635)
l’Académie des inscriptions et belles-lettres
(fondée en 1663)
l’Académie des sciences
(fondée en 1666)
l’Académie des beaux-arts
(créée en 1816 par la réunion de l’Académie de peinture et de sculpture, fondée en 1648, de l’Académie de musique, fondée en 1669 et de l’Académie d’architecture, fondée en 1671)
l’Académie des sciences morales et politiques
(fondée en 1795, supprimée en 1803 et rétablie en 1832)
En outre en 2006 a été créée l’académie des technologies plus industrielle que l’Académie des sciences.



Pourtant tous les académiciens ne sont pas égaux dans les médias.
Quand l’Académie française a pris position contre l’écriture inclusive , la presse en a parlé, même si cela n’a pas fait la une des journaux. Mais quand l’Académie des sciences a critiqué la loi de transition énergétique, silence radio !

Voici des extraits de cette critique dont le texte intégral est disponible : Cliquer ici.

La question de la transition énergétique est désormais une question majeure, en raison de la nécessité de maitriser nos émissions de gaz à effet de serre et de réduire notre dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) qui alourdit notre balance commerciale.
Et pourtant cette question ne nous semble pas traitée dans les débats actuels en prenant la pleine mesure du problème.
Dans l’état actuel du débat, nos concitoyens pourraient être conduits à penser qu’il serait possible de développer massivement les énergies renouvelables comme moyen de décarbonation du système en le débarrassant à la fois des énergies fossiles et du nucléaire. 

Nous voulons ici rappeler un certain nombre de vérités.
Le recours aux énergies renouvelables est a priori attrayant, mais il ne faut pas oublier les réalités. Rappelons d’abord que l’électricité ne représente que 25 % de notre consommation d’énergie et qu’il faut donc bien distinguer le mix énergétique qui concerne l’ensemble de nos activités du mix électrique. Pour les éoliennes, le facteur de charge moyen en France (rapport entre l’énergie produite et celle qui correspond à la puissance maximale affichée) est de 23 % ; il est de 13 % pour le solaire photovoltaïque. Pour obtenir un niveau d’énergie donné, il faut donc mettre en place des puissances plusieurs fois supérieures à la valeur répondant à la demande.
En termes de puissance, la situation est encore plus défavorable puisque le rapport de la puissance installée à la puissance garantie est de l’ordre de 20 pour l’éolien. C’est ce qui ressort des chiffres de production éolienne en France, montrant que la puissance disponible issue de l’ensemble des éoliennes réparties sur le territoire tombe souvent à 5 % de la puissance affichée. Ainsi, un ensemble qui peut en principe fournir 10 GW ne délivre qu’un demi GW pendant une partie du temps. Cette variabilité des énergies renouvelables éoliennes et solaires nécessite la mise en œuvre d’énergies alternatives pour pallier cette intermittence et compenser la chute de production résultant de l’absence de vent ou de soleil.
On pourrait penser que les échanges d’énergie au niveau européen pourraient pallier ce problème. Or les nuits sont partout longues à la même période en Europe, et les anticyclones souvent simultanés chez nous et nos voisins.
Afin de minimiser le risque de black-out à l’échelle de notre pays, voire de l’Europe, il est important d’anticiper les problèmes de stabilité de réseau qui pourraient résulter de variations soudaines des niveaux de vent ou d’ensoleillement.
Le simple bon sens conduit à conclure qu’une production d’électricité qui garantit la consommation du pays nécessite la disponibilité des énergies « à la demande », celles qui ne souffrent pas de l’intermittence et auxquelles on peut faire appel en permanence.
La France est, parmi les pays développés, l’un des plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre par habitant (environ deux fois moins qu’en Allemagne, trois fois moins qu’aux Etats-Unis). C’est l’un des plus avancés dans la production d’électricité décarbonée (c’est ainsi que la France produit 540 TWh d’électricité avec des émissions de 46 Mt CO2/an, alors que l’Allemagne produit 631 TWh d’électricité en émettant 334 Mt CO2/an, c’est-à-dire 6,2 fois plus par kilowattheure produit). Cette sobriété relative en CO2 est le résultat de la solution actuellement dominante en France, l’énergie nucléaire, qui fournit 75 % de notre électricité. L’énergie nucléaire est objectivement le moyen le plus efficace pour réduire la part des énergies fossiles dans la production d’énergie électrique.
Dans ce cadre général, il y a une véritable contradiction à vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant à marche forcée la part du nucléaire. En réalité de nombreuses études montrent que la part totale des énergies renouvelables dans le mix électrique ne pourra pas aller très au-delà de 30-40 % sans conduire à un coût exorbitant de l’électricité et des émissions croissantes de gaz à effet de serre et à la mise en question de la sécurité de la fourniture générale de l’électricité.

N'importe quel communiqué de Greenpeace a plus d'écho dans les médias que ce rapport de nos éminents scientifiques.


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Après le choc de Fukushima, la reprise...

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