Réponse à Marine JOBERT du JDLE : Non le nucléaire n’est pas et ne sera pas une « énergie d’appoint » si le climat nous importe


par nikopol92
Réponse de l’ OMEC ci dessous en rouge.

« ÉNERGIES- LES RENOUVELABLES COMME MODÈLE, LE NUCLÉAIRE EN APPOINT… »
http://www.journaldelenvironnement.net/article/energies-les-renouvelables-comme-modele-le-nucleaire-en-appoint-en-2030,87724
Le 07 novembre 2017 par Marine Jobert

Fessenheim fermera bien pendant le quinquennat.
Nicolas Hulot se donne un an, le temps de la révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), pour annoncer le calendrier de fermeture des réacteurs qui réduira la part du nucléaire à 50% du mix, pourtant promis pour 2025. Un temps pour convaincre les Français de la nécessité des renouvelables pour atteindre les objectifs climatiques.
Bye-bye 2025.
Nicolas Hulot a dit tout haut «ce que beaucoup savaient sans vouloir l’énoncer»: la diminution de 50% de la part du nucléaire dans le mix énergétique français sera plus lente que prévu.
Le principe de réalité finit toujours par s’imposer !
En cause, paradoxalement, la nécessité pour la France de tenir ses engagements, notamment climatiques. Car, sauf à relancer les centrales à charbon et allumer davantage celles qui fonctionnent au gaz, l’échéance de 2025 n’était pas tenable «sans rogner nos objectifs sur les changements climatiques».
L’électronucléaire est le seul moyen de production de masse et pilotable n’émettant pas de gaz carbonique. Et Nicolas Hulot ne fait que constater que pour satisfaire la consommation d’électricité en France, il faudrait du charbon et du gaz pour remplacer le nucléaire.
Si le JDLE étudiait la situation allemande, il verrait que c’est comme cela que ça se passe chez notre voisin qui ne tiendra pas ses engagements en matière d’émissions et nous non plus d’ailleurs alors que c’est l’objectif majeur.


«Dans un an», a assuré le ministre de l’écologie à l’issue d’un conseil des ministres anticipé (soit le temps de boucler la révision de la PPE d’ici la fin 2018, pour les périodes 2018-2023 et 2024-2028), le gouvernement sera en mesure d’annoncer «combien de réacteurs seront fermés, à quelles échéances et sur quels critères».
Un petit tacle à l’équipe précédente puisque, «depuis le vote de la loi, aucune mesure n’a été prise pour réduire la part du nucléaire. C’est absolument ce que nous souhaitons ne pas reproduire.»
La LTECV est un tissu d’inepties. Nous ne comprenons pas qu’Emmanuel Macron se soit engagé à l’appliquer.
Aura-t-on assez d’électricité cet hiver? Oui, même si, avec l’arrêt définitif des moyens de production au fioul en 2017 et 2018, le système électrique est ajusté aux besoins électriques de la France.
Affirmation gratuite ! Nous ne passons les pics de consommation actuels, pas très élevés d’ailleurs, qu’avec un recours massif aux importations de l’ordre de 8 GW, c’est-à-dire à la limite de ce qui est possible.
Gare aux vagues de froid durables ou aux baisses de disponibilité du parc nucléaire, qui pourraient amener RTE à «utiliser graduellement les solutions exceptionnelles pour maintenir la sécurité d’alimentation électrique». 3 à 4 réacteurs nucléaires seront à l’arrêt cet hiver, un planning bien plus favorable que l’hiver précédent (12 en décembre 2016 et 5 en janvier 2017).
Il est évident que le parc de production ne permet plus de passer une pointe de 90 GW, bien loin des 102 GW atteints en février 2012.

FAIRE ACCEPTER LES ENR
D’ici là, trois principaux chantiers se dressent sur le chemin de la «révolution énergétique» que Nicolas Hulot estime d’ores et déjà avoir entamée.
Primo, la réduction des consommations d’énergie, qui montre pour la première fois «une légère inflexion», laquelle sera complétée par une politique «à grande échelle» sur l’efficacité énergétique.
Nous ne croyons pas à la réduction de la consommation d’électricité, bien au contraire, notamment avec le développement des véhicules électriques. En revanche, si ce développement a lieu comme prévu, nous réduirons à la fois la consommation d’énergies finales, toutes énergies confondues, la facture pétrolières qui est en train de remonter et nos émissions de gaz à effet de serre.

Le plan de rénovation thermique sera soumis à concertation à partir du 9 novembre, a précisé Nicolas Hulot, qui n’a pas évoqué la question délicate de la consommation d’énergie des véhicules électriques appelés à se multiplier.

Le plan de rénovation thermique de l’habitat et du tertiaire doit être le premier objectif du gouvernement pour réduire la consommation de fuel et de gaz et améliorer le confort. Cependant nous ne pouvons pas payer deux fois la facture, celle de la rénovation thermique et celle des électricités intermittentes. Il faut choisir.

Secundo, le développement des énergies renouvelables, «qui se heurtent à des résistances, une inertie et des aspects réglementaires lourds. (…) Si nous n’arrivons pas à créer de l’adhésion [notamment parmi la population], cela peut compromettre nos objectifs climatiques, a déploré le ministre. J’essaierai de faire preuve de pédagogie.»
Accepteriez-vous une éolienne de 180 m de hauteur à côté de votre habitation ?

Enfin, booster la recherche sur le stockage des énergies intermittentes: «Des ruptures technologiques sont en train de se profiler, il faut en accélérer l’efficacité.»

L’ESSOR DU VÉHICULE ÉLECTRIQUE
Quelques heures plus tôt, Réseau de transport d’électricité (RTE) s’était livré à un exercice de prospective sur l’évolution de la transition énergétique, avec 5 scénarios «volontairement contrastés» à horizon 2035, qui serviront de «base de réflexion» à la révision de la PPE, a indiqué Nicolas Hulot.
L’essor du véhicule électrique est avec la rénovation thermique du bâti, sont les objectifs les plus importants car ils représentent les principaux poste de consommation énergétique. Nous devons réussir impérativement cette opération si nous voulons respecter notre engagement de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
Or c’est cet objectif qui compte et pas celui de réduire l’électronucléaire.

Des invariants, quels que soient les choix politiques retenus, se détachent: une croissance forte des énergies renouvelables; la fermeture de réacteurs nucléaires; une évolution de la consommation électrique (stable ou en baisse dans toutes les simulations); le développement massif du véhicule électrique; la croissance de l’autoconsommation électrique.



Ampère Ohm Volt Hertz Watt
Consommation dont voitures électriques 480 TWh
15,5 millions
465 TWh
2,9 millions
442 TWh
8,3 millions
480 TWh
15,6 millions
410 TWh
5,5 millions
Renouvelables 149 GW 314 TWh 88GW 187 TWh 116 GW 244 TWh 116 GW 243 TWh 150 GW 244 TWh
Nucléaire 48,5 GW 274 TWh 41 GW 274 TWh 55 GW 346 TWh 39 GW 252 TWh 8 GW 274 TWh
CO2 émis par système électr. 12 Mt CO2 108 €/t 42 Mt CO2 22 €/t 9 Mt CO2 32 €/t 19 Mt CO2 32 €/t 32 Mt CO2 108 €/t

LES ÉMISSIONS DE CO2, CLÉ DE VOÛTE
C’est sur les émissions de gaz à effet de serre que les scénarios divergent: «L’atteinte de l’objectif des 50% de nucléaire dans la production d’électricité en 2025 conduit systématiquement à une augmentation des émissions de CO2 du système électrique français», car il faudrait utiliser plus de centrales à gaz et à charbon, souligne RTE dans son bilan prévisionnel. «Ces dernières (émissions) atteignent des niveaux compris entre 38 et 55 millions de tonnes de CO2 par an en fonction des variantes», précise le texte.
C’est une évidence que nous avons maintes fois répétée.

LE NUCLÉAIRE, ÉNERGIE D’APPOINT
Le scénario Ampère pourrait avoir les faveurs du gouvernement. Il combine fermeture des centrales au charbon sans nouveau moyen thermique supplémentaire, correspond à l’objectif des 50% de nucléaire atteint en 2030 et permet une réduction des émissions de CO2 par le système électrique de 22 à 12 Mt.

Il permettrait également de respecter les objectifs de lutte contre la pollution atmosphérique, avec la mise en circulation en 2035 de 15,6 millions de véhicules électriques. Le gouvernement a un an pour orchestrer une loi qui fera des énergies renouvelables «la norme de notre modèle énergétique», pendant que le nucléaire «jouera un rôle d’appoint», a résumé Nicolas Hulot.
Un rôle d’appoint des EnR intermittentes ! C’est le meilleur gag que nous n’avons jamais lu !
Voici les courbes de ce jour 08-11-2017 prises sur le site de RTE. A 8h 15, le nucléaire représente 40 GW, le PV quasiment 0, et l’éolien 1,872 GW pour une puissance installée supérieure à 12 GW.
Qui peut dire que le nucléaire est complémentaire des EnR intermittentes ?
Au passage, notons que les importations sont de 7,8 GW soit proches du maximum.

courbe elec capture
mix Capture




ampere Capture

php

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

BOURDONS-SUR-ROGNON : LE CONSEIL MUNICIPAL Y VEUT ET... Y VEUT PAS DES USINES ÉOLIENNES

  Précédemment :  CIREY-LÈS-MAREILLES & MAREILLES : LE PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE EST AUTORISÉE PAR LA PRÉFECTURE LANQUES-SUR-ROGNO...