Nicolas Hulot "confronté à la réalité"

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Commentaire (...) "les choix idéologiques en contradiction avec ce principe se fracassent et se fracasseront toujours sur la réalité." Si il y en a une qui se fout bien de tout ça, c'est bien la présidente de Bourgogne-Franche-Comté, Mme Marie-Guite Dufay assoiffée d'aérogénérateurs : 600 en projet pour sa région...
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Pour Gérard Pierre, vice-président de Sauvons le climat et président de la section Bourgogne-Franche-Comté, le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot se retrouve "confronté à la réalité" en repoussant à 2030 au lieu de 2025 le passage de 75% à 50% d'énergie nucléaire dans la production d'électricité. Son communiqué complet à lire ci-après :

"Les lois de la République ne peuvent pas être contraires aux lois de la physique. Cet aspect est toujours vérifié et les choix idéologiques en contradiction avec ce principe se fracassent et se fracasseront toujours sur la réalité. La loi de transition énergétique, votée lors du dernier quinquennat, prévoit 2 objectifs qui s’opposent. Le premier est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le second de réduire la production d’énergie nucléaire de 75 à 50 %. Ces 2 objectifs sont incompatibles. L’Allemagne est en train d’en faire la démonstration. Malgré les centaines de milliards dépensés pour développer les énergies renouvelables elle n’arrive pas à tenir ses engagements de diminuer les émissions de CO2. Il n’est pas si simple de remplacer l’énergie décarbonée produite par les 9 centrales nucléaires fermées depuis 2011, car remplacer une production d’énergie décarbonée (nucléaire) par une autre tout aussi décarbonée (photovoltaïque ou éolien) ne permet pas de diminuer les quantités de carbone envoyé dans l’atmosphère.
 
Notre médiatique ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot vient de se rendre compte de l’incompatibilité de suivre au même moment 2 pistes opposées. Il a complètement raison de dire que la loi de Transition Énergétique est impossible à tenir. En effet, réduire les émissions de CO2 et « en même temps » fermer les centrales nucléaires qui n’en émettent pas, sont 2 objectifs incompatibles. Il a donc courageusement choisi de repousser l’objectif du passage de 75% à 50% d’énergie nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2030 au lieu de 2025. On peut cependant se demander pourquoi la date de 2030 serait plus compatible. Il faudra, toujours, soit diminuer la consommation d’électricité sans augmenter celle des autres énergies fossiles, soit remplacer la production d’électricité nucléaire par une autre production non émettrice de CO2 et capable de fournir les quantités d’électricité au moment des besoins de sa consommation.
Pour diminuer les émissions de CO2, ce n’est pas à la production d’électricité qu’il faut s’attaquer. Celle-ci déjà largement décarbonée n’en émet que très peu (en France 10 fois moins qu’en Allemagne pour la même quantité d’électricité produite). Il faut s’attaquer au déplacement décarboné et au chauffage des habitations. Le déplacement électrique et les pompes à chaleurs doivent être développés ainsi que l’isolation si on souhaite laisser à nos enfants une planète le plus possible agréable à vivre."

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