Par Michel Gay
Les promesses dans le domaine des énergies renouvelables n’engagent vraiment que ceux qui les écoutent et y croient...
Mais où sont donc les « gisements d’emplois non délocalisables » tant vantés ?
Où sont les emplois promis ?
Le développement des énergies renouvelables devait créer 100 000 emplois en France en quelques années selon les déclarations de Ségolène Royal (alors ministre de l’Écologie) en août 2015, lors de la promulgation de la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV).
Mieux encore. Delphine Batho, qui l’avait précédé à ce poste, déclarait en décembre 2012 : « La prévision, à ce jour, sans effort supplémentaire de l’État, c’est 295 000 créations d’emplois d’ici 2020. Quand on dit 100 000 emplois en trois ans, c’est un objectif crédible, réaliste ».
Des milliers d’emplois à la clef
L’ex-députée de l’Ardèche, Sabine Buis, s’enthousiasmait encore en octobre 2013 des milliers d’emplois supplémentaires qu’allaient créer les énergies solaires et éoliennes.
Benoit Hamon, l’ancien ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire, a même réaffirmé en mars 2017 : « Cette transition énergétique va être riche en emplois. Là où on fait de l’énergie renouvelable, on fait six fois plus d’emplois qu’avec de la production d’énergie classique ou nucléaire ».
Est-il besoin de rappeler les autres promesses fallacieuses de centaines de milliers d’emplois qui auraient dû accompagner le développement des énergies renouvelables ces dernières années ?
Quel est le bilan aujourd’hui ?
« Un vent froid souffle sur les industriels de l’éolien » indique Véronique Le Billon dans Les Échos du 10 novembre 2017.
L’industriel allemand Siemens, qui a déjà abandonné la construction de panneaux solaires devant la concurrence chinoise, mais qui reste encore impliqué dans les éoliennes, s’apprête à supprimer plus de 10 000 emplois en Allemagne.
Après avoir fusionné leurs activités dans l’éolien, Siemens et l’espagnol Gamesa ont annoncé 6 000 suppressions de postes, soit près d’un quart de leurs effectifs.
Ce mois-ci, le cours de l’action de Vestas, un grand constructeur d’éoliennes, a fortement chuté en bourse après la publication de ses résultats trimestriels.
Le constructeur allemand d’éolienne Nordex a annoncé la suppression de 10 % de ses effectifs, soit plusieurs centaines d’emplois en septembre dernier.
En France, Alstom a jeté l’éponge depuis plusieurs mois après des espoirs déçus et une expérience désastreuse dans l’éolien.
Les promesses dans le domaine des énergies renouvelables n’engagent vraiment que ceux qui les écoutent et y croient… Mais où sont donc les « gisements d’emplois non délocalisables » tant vantés ?
Des emplois éphémères ont bien été créés (parfois avec de la main d’œuvre étrangère), mais l’augmentation du prix de l’électricité, incluant les faramineuses subventions aux énergies renouvelables, a détruit d’autres emplois durables en France. La Commission de régulation de l’énergie estime le prélèvement financier sur les factures d’électricité des Français à… 8 milliards d’euros, uniquement en 2018.
La ruineuse LTECV
Rendre possible l’exploitation ruineuse de moyens de productions intermittentes d’électricité et massacrer des paysages préservés devaient passer par une loi ! Et nos élus « bien conseillés » y sont parvenus. Elle s’appelle la LTECV.
La LTECV veille sur le magot des énergies renouvelables que se partagent des affairistes sans scrupules qui profitent de textes légaux élaborés dans le sens de leurs intérêts.
Mais comment ont-ils réussi à faire passer des lois qui leur permettent d’appauvrir les Français en toute légalité ?
Se réfugier derrière ce qui est légal pour défendre ce qui n’est pas moral est une stratégie politique qui ne tiendra pas longtemps. Comme pour le secret bancaire, le moment est venu d’ouvrir les yeux sur les « Panama » et autres « Paradise papers » verts.
Anesthésie des citoyens
Cette loi « scélérate » est un bel exemple d’anesthésie des citoyens par des promesses mirifiques pour mieux les piller. Les initiateurs de cette loi inique peuvent ainsi brandir un laisser-passer qui a été validé par les représentants du peuple. Ils ont avec eux le droit et, dans le respect de la démocratie, ils vont coloniser les espaces libres avec d’immenses éoliennes et se servir dans le portefeuille des Français.
Pour « sauver la planète » et au nom de « l’avenir de nos enfants », le monde politico-médiatique n’est-il pas majoritairement le défenseur de ce système légal mais immoral ?
Une autre loi permettant de faciliter et d’accélérer les procédures pour avancer plus vite dans le développement des énergies renouvelables est en préparation dans le cadre plus général des lois de simplifications administratives. Des affairistes « verts » y travaillent activement. Et sans la vigilance de nos élus, ils arriveront à créer « le choc de simplification » promis.
Les Français auront alors un vrai choc… financier et émotionnel !
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