26 avril 2018
Commentaire : De 1978 à 1981, une majorité d'habitants, se sont farouchement opposés au projet de la centrale nucléaire de Plogoff.
D’où cette forte dépendance en terme d'énergie évoquée dans l'article.
Pour compléter
Energie en Bretagne
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_Bretagne
(...) " La loi Littoral nous oblige, par exemple, à nous rapprocher des zones urbaines. Or, c’est dans ces lieux de vie qu’il est le plus difficile à faire accepter."
Confirmation s'il en était besoin, qu'en Bretagne, comme sur tout le territoire français, si l' "urbain", en général, soutien l'éolien, en revanche, il dit non à son implantation sous ses fenêtres. Et, en même temps, il ne comprend pas que le "rural", en majorité, s'oppose à ce "progrès" écolo. Et, c'est nous qui serions les seuls,« Not In My BackYard », qui signifie « pas dans mon arrière-cour »?
En vérité, l'urbain et le rural sont d'accord mais le disent différemment et ne le savent pas encore :
"la vie est plus saine sans éolienne!" Tous ensemble!
En avant toute!
php
La Bretagne est ultra-dépendante en termes d’énergie. Le constat est implacable, d’autant que le développement d’énergies nouvelles y est très compliqué. Une situation qui pourrait avoir un impact sur les prix. Explications avec Christophe Laly, directeur de Morbihan Énergies.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte, promulguée en 2015, a fixé des objectifs très ambitieux. Est-ce réalisable ?
En Bretagne, non. Ce sont des objectifs inatteignables. On s’y est peut-être pris avec un peu de retard mais augmenter la part de production d’énergie renouvelable en moins de deux ans, c’est quasi impossible.
D’autant qu’en Bretagne, la situation est particulière…
Dans le jargon, on parle de péninsule électrique. 90 % de l’énergie consommée en Bretagne est importée de l’extérieur. De Normandie, des Pyrénées, des Alpes Mais aussi plus largement de l’Espagne, du Portugal, de l’Angleterre. Environ 70 % de l’électricité consommée en Bretagne est d’origine thermonucléaire. Le problème, c’est que cela peut avoir des répercussions importantes sur le prix. D’où l’intérêt de développer, chez nous, des systèmes de production d’énergies nouvelles.
Qu’est-ce qui pose problème en Bretagne au développement des énergies nouvelles ?
Il y a quatre facteurs principaux qui freinent considérablement l’avancée des projets. Tout d’abord la durée des procédures et les modalités financières. Deux domaines dans lesquels on maîtrise encore la situation. Les deux critères qui posent particulièrement problème, en Bretagne, sont la réglementation lourde et l’acceptabilité sociétale. La loi Littoral nous oblige, par exemple, à nous rapprocher des zones urbaines. Or, c’est dans ces lieux de vie qu’il est le plus difficile à faire accepter. Les riverains vont se plaindre des nuisances, de craintes pour leur santé. On est un petit peu bloqué.
Si la loi Littoral est un frein à ces développements, peut-on imaginer que tous ces projets voient le jour en Centre-Bretagne ?
Ce n’est pas forcément la bonne idée car il est bien plus judicieux que ces structures (éolien, photovoltaïque) voient le jour à proximité des zones de consommation, près de la côte. Après, si cette solution venait à être choisie, il faudrait que le littoral finance une partie, qu’une solidarité se mette en place entre tous les acteurs du territoire.
Quel est le risque pour les usagers de ne pas voir de nouveaux projets sortir de terre ?
Un risque très simple : la hausse des prix. On a la chance d’avoir, en France, des prix de l’électricité assez bas par rapport à nos voisins européens. Le problème en Bretagne, c’est que nous sommes très dépendants. En allant chercher notre énergie ailleurs, on s’expose aussi aux variations de prix.
En termes d’acceptation sociétale, qu’est-ce qui pose principalement problème ?
C’est le phénomène du projet utile mais ailleurs. Les nuisances éventuelles passent, pour le moment, au-dessus de l’intérêt commun. Pour l’instant, je ne suis pas vraiment convaincu qu’il y ait une vraie prise de conscience, notamment du fait du bas prix de l’électricité. Les projets d’énergies nouvelles sont plutôt portés par des gens qui ont la fibre écologique.
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