Coup de chaud sur le réseau électrique

Par la rédaction




Depuis plusieurs jours, l’Europe est touchée par un épisode caniculaire ainsi qu’une longue période anticyclonique qui dégrade fortement la production d’électricité éolienne. Alors que les besoins en électricité vont croissants pendant cette période estivale, les énergies « pilotables » sont plus que jamais indispensables.

Depuis une dizaine de jours, l’absence de vent sur la plaque européenne fait tourner les éoliennes au ralenti. Si les épisodes d’ensoleillement exceptionnels permettent d’augmenter la production photovoltaïque, cette contribution ne concerne que la journée.
Pour compenser cette perte de production électrique, les pays mobilisent fortement leurs installations pilotables. La situation est particulièrement critique en Allemagne, premier pays européen pour la production d'électricité éolienne, qui recoure massivement au charbon et au lignite, reconnues pour être les sources d’énergie les plus émettrices de CO2.

En France, l’approvisionnement en électricité est assuré par le nucléaire. Disponible 24/24, 7/7, l’atome constitue un socle permettant de fournir l’électricité lorsque celle-ci est nécessaire. Le nucléaire est également bas carbone (et donc très faiblement émetteur de CO2) et… extrêmement compétitif, un atout pour l’exploitant dans un contexte où les prix sur le marché européen de l’électricité se sont envolés.






L’été aussi connaît des pics de consommation. S’ils sont moins critiques que les pics hivernaux, ils restent néanmoins significatifs. Ainsi, jeudi 26 juillet à 13 heures, RTE enregistrait le pic de le plus élevé de l’été : 58, 1 GWe. En cause : le recours de plus en plus fréquent aux systèmes de climatisation par les entreprises et les particuliers.
Selon le gestionnaire de réseau, lorsque la température extérieure augmente de 1 °C par rapport aux températures normales de saison, la consommation électrique augmente de 500 MW, l’équivalent de la consommation d’une ville comme Bordeaux (240 000 habitants) ou de la production de la moitié d’un réacteur nucléaire.


Les centrales nucléaires sont dimensionnées pour faire face aux agressions externes, y compris naturelles comme les épisodes de canicule. Ainsi, sur les 126 réacteurs exploités dans l’Union européenne, seuls six unités (trois tranches françaises, deux unités de la centrale de Loviisa en Finlande, Ringhals 2 en Suède et la centrale suisse de Mühleberg) ont dû réduire leur puissance compte-tenu des températures actuelles.

Dans les prochains jours, le thermomètre continuera de grimper. Aucune tension sur la sécurité d’approvisionnement n’est à prévoir : grâce à l’énergie nucléaire, la France continuera de produire plus de 60 TWh d’électricité, suffisant pour alimenter les Français et exporter vers les voisins européens, y compris en période de pointe.

Crédit photo : ERANIAN PHILIPPE / EDF 

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