Manche, Cherbourg : fermeture de l’usine d’hydroliennes

médecin 
04/08/2018

Trop occupés par l’affaire Benalla, les médias sont passés rapidement sur la fermeture de l’usine d’hydroliennes à Cherbourg, qui mérite cependant que l’on s’y arrête.
On sait qu’après nous avoir culpabilisés avec le réchauffement anthropique de la planète — que des centaines de scientifiques de haut vol tiennent pour absurde sans pouvoir l’exprimer dans la presse —, les responsables européens sont à la recherche d’énergies non polluantes, et surtout renouvelables — concept qui, au passage, n’a jamais reçu de définition claire. Le but affiché étant de « protéger la planète » au moins pour le millénaire à venir.
Servie par l’amplitude exceptionnelle des marées sur sa façade ouest, la France inaugura, il y a un demi-siècle, l’usine marémotrice de la Rance, dont la déclinaison par des turbines immergées ouvrait une voie vers une énergie constante, prévisible, discrète et pratiquement dépourvue d’effets secondaires fâcheux.

Mais c’était trop beau pour nos gouvernants ! Peut-être parce que ça ne gâche pas assez les paysages… Que ça a le mauvais goût de fonctionner quand il n’y a pas, comme maintenant, la moindre brise… Que ça ne permet pas d’arroser les paysans et les maires des communes rurales avec l’argent du contribuable… Ou alors les entreprises danoises, allemandes ou chinoises d’éoliennes industrielles…
Alors Naval Energies — filiale d’une société détenue à 60 % par l’État — arrête ses investissements dans l’usine inaugurée en grande pompe il y a deux mois ! Il paraît que « le décalage entre l’offre technologique et la demande du marché ne permet pas à l’industrie de financer seule les développements des marchés de production d’électricité ». On investit pour les siècles à venir, mais on voudrait que ça crache des bénéfices dans le premier exercice ! Le président de la région Normandie, Hervé Morin, résume : « On a totalement raté le solaire, on a décidé de l’éolien en mer il y a dix ans, on n’a toujours rien vu venir, et là, on avait une chance liée à notre géographie et, une fois de plus, la France renonce à porter l’émergence d’une filière industrielle. »

C’est un peu vite dit, parce que pour l’éolien, on va voir venir, et il n’y aura pas besoin de jumelles : Le Tréport, Noirmoutier, Fécamp et quelques autres sites pourront bientôt voir leurs horizons s’agrémenter de gracieux moulins à vent. Les plages du Débarquement elles-mêmes ne seront pas épargnées ! C’est Macron himself qui l’a récemment annoncé en Bretagne, accompagné d’un Hulot qui — plus inutile que jamais — regardait ses pompes.
C’est moche, c’est ruineux, ça ne fonctionne pas quand on en a le plus besoin, ça sert les intérêts étrangers. En résumé, les éoliennes sont… une bonne image de notre gouvernement.

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